Euro 2024 | Qualifications : L'Angleterre accrochée par l'Ukraine (1-1) après quatre victoires consécutives

L’Ukraine frustre l’Angleterre. Alors que les Three Lions pouvaient imiter l’équipe de France et le Portugal en empochant une cinquième victoire de suite dans les qualifications pour l’Euro 2024, ils n’ont pu ramener qu’un petit point du match délocalisé en Pologne (1-1). Ils ont même été menés au score, alors qu’ils ont globalement dominé les débats. L’Ukraine, vaillante, a fêté ce nul comme un succès puisqu’il permet de mettre un gros coup de pression sur l’Italie, pays avec lequel elle convoitera la deuxième place qualificative. Pour l’Angleterre, ce petit coup d’arrêt n’a guère d’importance au classement du groupe C, avec toujours six longueurs d’avance et l’impression d’être largement au-dessus de la mêlée.

Si on s’intéresse uniquement à l’entame du match des Anglais, on pourrait se dire que l’Ukraine a sans doute passé bien plus qu’un sale quart d’heure, au sens figuré du terme. Mais c’est finalement le sens littéral qui l’a emporté, étant donné que les Ukrainiens ont laissé passer l’orage avant de peu à peu se montrer. Pour eux, le scénario était idéal : subir sans réellement être inquiétés, ouvrir le score pour faire douter leurs adversaires, puis résister. Le plan a failli fonctionner à merveille après le but d’Oleksandr Zinchenko, venu conclure une action bien construite pour valider le temps fort de son équipe (1-0, 26e). L’Angleterre paraissait pourtant en totale maîtrise. On l’a ensuite vue vaciller, en perdant notamment ses nerfs, à l’image d’un Jude Bellingham moins à son aise qu’avec le maillot du Real Madrid sur le dos.

Mais il y a quand même du talent dans les rangs de Gareth Southgate. Une sublime ouverture d’Harry Kane pour Kyle Walker, qui n’avait pas encore marqué de but en sélection, a permis d'obtenir l'égalisation (1-1, 41e). Les Three Lions étaient censés s'en remettre à ses artistes, et c’est bien le rugueux et solide défenseur qui les a sortis d’un sacré traquenard. Car, derrière, les Anglais ont repris un peu leur marche en avant, hélas sans donner cette assurance de pouvoir l’emporter. Bukayo Saka, qui est monté en puissance après la pause, a quand même failli arracher la victoire. Mais son missile a été effleuré tout ce qu’il faut par Georgiy Bushchan pour venir s’écraser sur la transversale (60e), tandis qu’il aurait pu obtenir un penalty en voyant l’une de ses frappes être contrée par la main d’un défenseur ukrainien (63e). Étrangement, le VAR n’est pas intervenu.

Longtemps indécise, cette rencontre aboutit à un résultat qui ne fait pas vraiment les affaires de l’Italie, bien partie pour batailler à distance avec l’Ukraine pour se hisser à la deuxième place du groupe C. Voilà pourquoi les hommes de Serhiy Rebord étaient en liesse au coup de sifflet final. C’est un excellent point pris pour eux, alors qu’ils vont devoir affronter les Italiens mardi, au Studio Giuseppe Meazza, dans la peau des chassés. Ce déplacement aura des allures de finale, le destin de la première place étant semble-t-il déjà scellé. Elle sera pour l’Angleterre, qui devrait vite se remettre de ce petit accroc face à une nation qui en voulait tout simplement plus devant un public acquis à sa cause.