Racisme - Juventus - La prochaine fois, Matuidi quittera le terrain

Blaise Matuidi ne veut plus jamais revivre une telle situation. Mardi à Cagliari, le champion du monde a été victime de cris racistes tout comme son coéquipier Moise Kean. Ce fut déjà le cas l'an passé mais l'ex-Parisien a décidé de prendre le taureau par les cornes. C'est Miralem Pjanic, son compère de l'entrejeu turinois, qui l'a confié à Tuttosport : "Blaise est vraiment désolé. Et il nous a dit que la prochaine fois, il quitterait le terrain." Une solution radicale maintes fois évoquée mais jamais mise en pratique en Serie A. Dans une interview à CNN, Mario Balotelli avait posé le même ultimatum après avoir été pris pour cible par des tifosi de l'AS Rome en mai 2013 sous le maillot de l'AC Milan.

Au lendemain des faits, Matuidi et Kean n'avaient pas reçu beaucoup d'appuis provenant d'Italie. A l'étranger, le président de la fédération française Noël Le Graët a apporté "son soutien" et l'agent des deux joueurs, Mino Raiola, s'est dit "fier" d'eux. Mais rien par exemple du côté de la fédération ou de la Ligue italienne. Quant aux médias sportifs, ils sont passés rapidement sur l'incident, le Corriere dello Sport relevant "quelques buu isolés" et reprochant à Kean son défi à la Curva, alors que la Gazzetta dello Sport a compté "plus de sifflets que de buu".

En attendant, Cagliari risque une sanction. En décembre, l'Inter Milan avait été punie de deux matches à huis clos après des cris racistes à l'encontre du défenseur sénégalais de Naples Kalidou Koulibaly. Mais cette sanction sévère est plus l'exception que la norme. Le plus souvent, les clubs s'en tirent avec une amende ou des huis clos avec sursis.