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Anzhi Makhachkala, fin d'un mirage pour le club d'Eto'o et Lass Diarra

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/08/2013 à 11:36 GMT+2

Le départ d'Hiddink nous avait mis la puce à l'oreille. C'est la crise à Makhachkala, où Kerimov va retirer ses billes. Eto'o et les autres sont sur le marché !

Guus Hiddink spent a year in charge of Anzhi Makhachkala

Crédit: PA Sport

Le départ de Guus Hiddink de son poste d'entraîneur nous avait mis la puce à l'oreille. C'est bien la crise à l'Anzhi Makhachkala, où Suleyman Kerimov va, selon nos sources, retirer ses billes ces prochaines semaines. Samuel Eto'o et les autres sont sur le marché : Lassana Diarra, Mbark Boussoufa, Christopher Samba, Lacina Traoré, Willian...
Les pourfendeurs de milliardaires russes propriétaires de clubs de football en ont rêvé, Suleyman Kerimov est en train de le faire. Selon des sources concordantes, le richissime homme d’affaire du Daghestan aurait émis le souhait immédiat de réduire drastiquement son engagement au sein de l’Anzhi Makhachkala, club qu’il avait sorti de nulle part voici deux ans avec la signature de Roberto Carlos puis de beaucoup d’autres.
Pour comprendre, il faut revenir un peu en arrière, à la fin de la saison dernière. Malgré une première partie de saison canon, l’Anzhi cale pendant deux mois, et rate la qualification pour la Ligue des champions, se fait sortir par Newcastle en 8e de finale de Ligue Europa, et échoue en finale de la coupe de Russie. Un bilan honorable mais un brin décevant.
A l’intersaison, Guus Hiddink hésite longtemps avant de rempiler pour une saison, sans être très convaincu d’aller jusqu’au bout. Le Batave demande la venue en tant qu’adjoint de René Meuleensten, ancien adjoint de Sir Alex Ferguson à Manchester, en charge des programmes d’entraînement. Un recrutement qui ne serait pas étranger au départ de Roberto Carlos, qui se voyait bien prendre du galon. Pour convaincre davantage Hiddink, le club engage du lourd. Retour de Christopher Samba derrière, signature du jeune et talentueux Kokorin devant, et un petit plaisir, la venue d’Igor Denisov, en rupture de ban au Zenit après une partie de saison passée en réserve suite à ses critiques sur l’argent dépensé sur Hulk et son salaire.
Et Hiddink donna sa démission...
Sauf que les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Un match nul contre le Lokomotiv pour commencer, puis une défaite contre le Dynamo à cause d’un penalty à la dernière seconde. Hors de lui, Hiddink bouscule le quatrième arbitre, tandis que Samba rejoue la scène Ovrebo-Ballack. Pour son geste, Hiddink était passible de six matches de suspension (loin de l’acharnement subi par Leonardo). Dans la foulée, la démission était actée, et il pouvait partir avec ses salaires de juillet et d’août en poche (1,5 millions d’euros), estimant qu’il avait rempli sa mission de stabiliser un club, lequel n’avait désormais plus besoin de lui.
Les mauvaises langues diront que sa démission intervenait trois jours après l’annonce que le banc du Barça était libre, une rumeur peu fondée puisque de toute façon, c’est Messi qui décide en Catalogne. En revanche, qui sait combien de temps Ranieri tiendra à Monaco ? Qui sait si en décembre une sélection ne va pas lui demander de l’emmener au Mondial ?
Denisov contre Eto'o
Quoi qu’il en soit, Hiddink est bien le seul à croire que sa mission était accomplie puisque son départ a au contraire mis une sacré pagaille au club. René Meuleensten, qui a dû remplacer son compatriote au pied levé, n’a pu faire mieux qu’un nul et une défaite, malheureuse, contre Rostov. Et c’est autour de cette défaite que tout s’emballe.
Igor Denisov n’est pas convoqué pour ce match. On dit qu’il est blessé. En réalité, il se serait embrouillé avec Lassana Diarra et Samuel Eto’o, en critiquant leur manque d’engagement sportif et leur gros penchant pour l’argent (quel scoop). Or, quand on sait qu'Eto’o a tendance à faire la pluie et le beau temps au club et dans le vestiaire, la rumeur a très vite circulé d’une résiliation de contrat pour Denisov, acheté 13 millions d’euros six semaines plus tôt, rumeur très mollement démentie par son agent et par le club.
Pire, après le match, Kerimov aurait eu un souci de santé qui l’aurait définitivement convaincu que son engagement à l’Anzhi n’en valait pas la peine, et ne pouvait pas continuer sous cette forme, vu les fortunes investies, et les soucis récoltés.
La grande braderie
Fatigué de ces histoires, il a, selon nos sources, signifié qu’il comptait réduire drastiquement son apport financier, signant l’arrêt de mort du projet lancé il y a deux ans consistant à faire de l’Anzhi un grand club européen. Hors de question, déjà, de renouveler le contrat de Samuel Eto’o à 20 millions par an qui prend fin en juin 2014. Désormais, les autres clubs russes auraient été informés que tout le monde était à vendre. Les joueurs russes (Gabulov, Zhirkov, Kokorin etc.), très cotés à cause du quota minimum de joueur russe à aligner en championnat (les amateurs de Football Manager le savent), devraient très vite trouver preneur au pays, sauf peut-être le fauteur de trouble Denisov, aussi brillant qu’ingérable, qui devrait manifestement en profiter pour s’expatrier. On dit que le Dynamo est très intéressé par cette braderie miraculeuse qui s’annonce.
Quant à Eto’o, Lassana Diarra, Mbark Boussoufa, Christopher Samba, Lacina Traoré, et surtout Willian, débarqué du Shakhtar en janvier, un retour à l’Ouest se profile, à moins que le Rubin, le Spartak, qui pourrait perdre Emenike, ou le CSKA, qui a perdu Vagner Love et qui va perdre Honda, ne décident de mettre la main au portefeuille. On parle déjà du géant Traoré au Zenit, qui pourrait perdre Hulk.
Et le club ? Il est encore trop tôt pour lire son avenir entre les lignes. Même si la folie des grandeurs est terminée, Kerimov devrait rester encore, quitte à repositionner le club en dénicheur de jeunes talents russes encadrés par quelques étrangers. C’est sans doute la tâche qui attend Gadzhi Gadzhiev, actuel entraîneur du Krylia Sovetov, un club qui se bat pour le maintien, qui sera nommé à la tête de l’équipe et devra faire abstraction de cet atmosphère surréaliste pour préparer le prochain périlleux déplacement, le 17 août prochain… au Zenit.
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