Sepp Blatter : "Ce procès me rappelle l'Inquisition"

Le président suspendu de la FIFA, Sepp Blatter, est sorti de son silence dans une lettre adressée, ce mardi, aux 209 présidents de fédérations nationales. Le Suisse y déplore l'attitude "tendancieuse", selon lui, de la chambre d'instruction de la commission d'éthique de la FIFA, devant laquelle il sera entendu la semaine prochaine.

Sepp Blatter est "certes suspendu, mais pas isolé, encore moins muet". C'est le message principal de la lettre que le président suspendu de la FIFA a envoyé aux présidents des 209 fédérations nationales, deux jours avant son audition devant le comité de l'éthique de la FIFA.

Le Suisse a déploré les méthodes de la chambre d'instruction de la commission d'éthique, dont la façon d'agir et de communiquer "présente une dimension tendancieuse et dangereuse". "Ce procès me rappelle l'Inquisition", déclare même Blatter dans cette lettre à en-tête de son seul nom.

La chambre d'instruction exige la peine maximale et renforce les préjugés du public (en agissant de la sorte).

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Joseph Blatter est suspendu à titre provisoire par la commission d'éthique de l'instance suprême du football mondial pour 90 jours, le temps qu'elle puisse se prononcer sur le fond concernant un paiement suspect de 1,8 million d'euros reçu en 2011 par Michel Platini de la part de Blatter pour un travail de conseiller achevé 9 ans plus tôt.

Sepp Blatter et Michel Platini

Crédit: Imago

"Une croyance ferme en la justice", malgré tout

Blatter est également inquiété pour un contrat de droits TV présumé déloyal envers la FIFA . "Ce paiement a été soumis au processus administratif intégral, dont le caractère correct a été confirmé par toutes les instances compétentes de la FIFA - y compris le congrès", écrit-il aux présidents de fédérations, dans cette lettre datée du 14 décembre à Zurich, où se trouve le siège de la FIFA.

Blatter jeudi, puis Platini vendredi, doivent être entendus par la commission d'éthique de la FIFA, qui devrait rendre son verdict en début de semaine prochaine. Le premier confirme dans sa lettre qu'il défendra son "point de vue devant la chambre de jugement avec une grande conviction et une croyance ferme en la justice".

Dans un entretien à paraître mercredi dans Libération, Sepp Blatter se défend de façon plus offensive encore. "Je peux aller devant n'importe quel tribunal avec la conscience tranquille, assène-t-il. Si on voulait m'éliminer, on a failli réussir: le 1er novembre (il a fait un malaise), si je n'avais pas été aux urgences de l'hôpital de Zurich, où pratiquent de très grands médecins, vous auriez écrit mon épitaphe".

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