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Serie A : Ce n’était pas gagné, mais Allegri a réussi ses premiers pas à la Juve

Vincent Bregevin

Mis à jour 24/09/2014 à 13:47 GMT+2

Massimiliano Allegri a hérité d'une tâche délicate en succédant à Antonio Conte sur le banc de la Juventus. Le nouvel entraîneur turinois a réussi ses débuts avec un parcours parfait jusqu'ici.

Massimiliano Allegri, l'entraîneur de la Juventus, lors d'un match face à l'Udinese

Crédit: Panoramic

L'enfer n'était pas promis à Massimiliano Allegri. Mais ça y ressemblait quand même. La nomination de l'ancien entraîneur de l'AC Milan pour succéder à Antonio Conte sur le banc de la Juve au cœur de  l'été dernier n'a pas été accueillie avec enthousiasme dans le Piémont. Six mois plus tôt, Allegri avait été remercié par le club lombard, après une défaite face à Sassuolo (4-3) qui avait laissé les Rossoneri à la 11e place du classement de Serie A. Sans être le seul responsable, il incarnait lui aussi la chute de la maison milanaise. Allegri traînait encore l'image de cet échec en arrivant à Turin.
C'est ce qui pouvait faire grincer des dents chez le tifosi de la Juventus, gavés de succès ces trois dernières années. Un retour au premier plan symbolisé par d'Antonio Conte, parti sur un record avec les 102 points récoltés par la Vieille Dame en championnat la saison passée. Au-delà du contraste qui pouvait exister entre les parcours des deux entraîneurs, la barre était placée très haute pour Allegri à son arrivée dans le Piémont : confirmer la suprématie de la Juve sur le plan national, et la replacer sur le devant de la scène européenne. Le coach turinois, qui avait aussi le "défaut" de venir de Milan, est loin d'être arrivé. Mais il est bien parti.

Le bilan de la Juve après 4 matches (championnat et Coupe d'Europe)

2014/15 4 victoires, 0 nul, 0 défaite, 6 buts marqués, 0 encaissé
2013/14 2 victoires, 2 nuls, 0 défaite, 7 buts marqués, 3 encaissés
2012/13 3 victoires, 1 nul, 0 défaite, 11 buts marqués, 4 encaissés
2011/12 2 victoires, 2 nuls, 0 défaite, 7 buts marqués, 3 encaissés
Même si l'attaque des Bianconeri ne tourne pas à plein régime (1,4 but par match), le bilan comptable d'Allegri est meilleur que ceux de Conte lors des trois exercices précédents au même stade de la saison. C'est d'autant plus remarquable que le nouvel entraîneur de la Juventus a dû faire face à quelques absences importantes jusqu'ici. Sa défense est restée imperméable sans Andrea Barzagli, et son milieu compétitif sans Andrea Pirlo, et alors qu'Arturo Vidal n'a été titulaire qu'une seule fois depuis la reprise. Allegri n'a cependant jamais manqué de solutions dans ce contexte.

Un mercato dont la Juve est sortie renforcée

La Juventus avait toutes les raisons de craindre le marché estival. Elle aurait pu y perdre deux éléments essentiels de son entrejeu, Arturo Vidal et Paul Pogba. Les deux sont restés. Ce qui n'a pas empêché le club turinois de se renforcer avec de jeunes joueurs prometteurs (Alvaro Morata, Roberto Pereyra, Kingsley Coman). Et des éléments plus expérimentés, Rômulo et Patrice Evra, qui offrent surtout à Allegri des options supplémentaires dans les couloirs, à des postes clés du système en 3-5-2 utilisé auparavant par Conte. Et maintenant par son successeur.

Dans le jeu, des évolutions, mais pas de révolution

Allegri n'est pourtant pas un adepte d'un système à trois défenseurs. A une ou deux exceptions près, il ne l'a jamais utilisé à Cagliari ou à Milan, où sa formation évoluait de façon quasi-systématique dans un 4-3-3 ou un 4-3-1-2. Contrairement à Josep Guardiola au Bayern, ou à Louis van Gaal à Manchester United, le technicien italien n'a pas tenté d'imposer son schéma à la Juventus. Il s'est appuyé sur la tactique mise en place par son prédécesseur, et cette continuité n'est certainement pas étrangère au bon début de saison des Turinois.
Le style n'est pas totalement identique pour autant. L'équipe de Conte n'hésitait pas à employer un jeu direct vers Fernando Llorente, utilisé comme point d'appui pour ses milieux ou Carlos Tevez. Avec Allegri, la Juve a davantage la possession et joue plus court. En phase défensive, le pressing turinois reste intense, mais il n'est plus aussi frénétique qu'avec Conte. Son successeur a mis en place un bloc plus bas. Aussi pour limiter les tâches défensives pour Pogba et Tevez, et garder ces joueurs frais pour faire la différence. Comme à Milan (0-1). Preuve que le plan de jeu d'Allegri fonctionne. Au moins pour le moment.
Infog Juventus Conte/Allegri
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