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Serie A - Juventus : De Ligt n'a pas encore pris la main

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 30/10/2019 à 14:32 GMT+1

SERIE A - Débarqué cet été à la Juventus Turin pour 75 millions d'euros, Matthijs De Ligt connaît un début de saison compliqué avec la Vieille Dame. Propulsé titulaire après la grave blessure de Giorgio Chiellini, l'ancien défenseur de l'Ajax Amsterdam, qui a causé deux penalties lors des trois derniers matches, doit encore se faire à cette nouvelle réalité.

De Ligt (Juventus)

Crédit: Getty Images

Matthijs de Ligt se "sentait invincible" avec la maillot de l'Ajax Amsterdam, le voilà redevenu humain depuis qu'il porte celui de la Juventus. Comme il le confiait lui-même début octobre à Fox Sports, l'ancien capitaine du club néerlandais connaît des difficultés depuis son arrivée dans le Piémont cet été. "Je ne sais pas moi-même pourquoi je ne suis pas aussi performant que je le voudrais (...) Tout ce que je peux faire, c’est de continuer à travailler, à faire de mon mieux et essayer d’apprendre auprès de mes coéquipiers", expliquait-il.

Jeu de main, jeu de vilain

Recruté pour 75 millions d'euros par la Vieille Dame, De Ligt est donc le premier conscient de son rendement. En dix matches toutes compétitons confondues, il n'a que trop peu montré toutes les qualités du joueur admiré la saison dernière. Fragile mentalement, le défenseur a même causé deux penalties lors des trois dernières rencontres de la Vieille Dame. Et à chaque fois pour la même raison : une main considérée comme trop décollée du corps par les arbitres.
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Matthijs de Ligt (l.) unterläuft ein unglückliches Handspiel gegen Lautaro Martínez (r.)

Crédit: Getty Images

La première fois, c'était lors du choc contre l'Inter Milan (1-2), le 6 octobre dernier. Heureusement pour De Ligt, son équipe s'était finalement imposée et son "erreur" a été plus facilement digérée. Le match suivant, face à Bologne (2-1), bis repetita dans le temps aditionnel. Mais cette fois, il fut sauvé par le VAR, qui considéra que le défenseur avait touché le ballon avec une autre partie du corps juste avant. Le Néerlandais pouvait souffler... jusqu'à la semaine suivante.
En effet, De Ligt a remis ça face à Lecce (1-1), samedi dernier, alors que son équipe venait à peine d'ouvrir le score. Et cette fois, l'arbitre a bien sifflé penalty et la Juve a perdu deux points en route. Coûteuse la main baladeuse. Et quand on sait que les arbitres italiens ont sifflé trois fois plus de penalties pour cette raison (16 contre 5 en 2018-2019) depuis le début de saison, le numéro 4 de la Juve ferait bien de rapidement corriger ce problème.

La blessure de Chiellini a changé les plans

Crédité d'une note moyenne de 5,5 (sur 10) depuis le début de saison par La Gazzetta dello Sport, De Ligt est encore en rodage. Et ce n'est pas forcément surprenant pour un joueur qui, finalement, n'a que 20 ans. Un élément qu'on aurait presque tendance à oublier. "Il est très jeune, il est arrivé dans un football et une culture qu'il ne connaît pas. J'ai vu des joueurs achetés à un prix supérieur qui avaient moins de potentiel que lui", affirmait récemment Maurizio Sarri. Tout comme son entraîneur, la Vieille Dame fait corps avec son défenseur.
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Matthijs de Ligt

Crédit: Getty Images

"Il doit rester serein. Il a un talent énorme et a toute notre confiance. Des erreurs, ça arrive à tout le monde", assurait Leonardo Bonucci après le nul à Lecce. "Personnellement, je ne le vois pas en difficulté. J’ai plutôt l’impression qu’il s’améliore. C’est un joueur très fort et je suis persuadé qu’il s’améliorera encore au fil des rencontres", estimait quant à lui Alex Sandro.
Question de temps
Du côté des dirigeants de la Juve, pas d'inquiétude également. L'adaptation de De Ligt n'est qu'une "question de temps", dixit Fabio Paratici, le directeur sportif du club piémontais. Il faut dire que la Vieille Dame avait dans l'idée d'intégrer progressivement son nouveau défenseur. Mais son plan est tombé à l'eau après la grave blessure au genou droit de Giorgio Chiellini début septembre.
Propulsé titulaire pour le remplacer, le Néerlandais n'a eu d'autre choix que d'apprendre sur le terrain. "Son processus d'intégration s'est accéléré. Mais en mars, on pourrait avoir un joueur qui est prêt", a ainsi expliqué Gianluigi Buffon dimanche dernier. Sur les douze matches de la Juve cette saison, De Ligt en a disputé dix comme titulaire. Le tout avec, autour de lui, de nouvelles attentes et une pression considérable. Une réalité bien différente de celle de l'Ajax.

Un potentiel intact

"À l’Ajax, j’étais le leader et j’avais beaucoup à dire. Mais ici, je dois trouver ma place. Aujourd’hui, je sens que je commence à la trouver (...) Je vais de mieux en mieux chaque jour", confiait-il début octobre.
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Sarri : "Des clubs ont dépensé plus pour des joueurs moins bons que De Ligt..."

Malgré ses difficultés, nul ne doute que Matthijs de Ligt s'imposera, à terme, du côté de la Juve. Et c'est à lui que l'avenir appartient, Giorgio Chiellini (35 ans) et Leonardo Bonucci (32 ans) s'avançant doucement dans l'âge. Si deux joueurs comme Merih Demiral (90 minutes jouées) et Daniele Rugani (aucun match au compteur) rongent leur frein, l'international néerlandais garde toute la confiance de Maurizio Sarri.
"Je me trompe peut-être mais je crois que Michel Platini a eu des difficultés au cours de ses premiers mois à la Juventus. Il est normal qu’il en soit de même pour De Ligt. Mais je suis sûr que dans quelques mois, il sera au top niveau", indiquait l'entraîneur bianconero en septembre. Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité à rappeler, mardi, lors de sa conférence de presse, que son équipe possédait actuellement la meilleure défense du championnat avec huit buts encaissés.
Giorgio Chiellini, le grand absent du moment, parlait de De Ligt comme "un futur grand joueur" cet été. De quinze ans son aîné, il n'hésite pas à lui distiller des conseils entre les rencontres. Leonardo Bonucci et Andrea Barzagli, désormais retraité mais depuis peu dans le staff de la Juve, de même. Il reste à voir si, un jour, l'élève dépassera les maîtres.
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Andrea Barzagli, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci (Juventus)

Crédit: Panoramic

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