Serie A (6e journée ) - La Juve a cru au miracle contre Salernitana mais devra se contenter d'un nul

La Juve est encore loin du compte. Menés 2-0 par la Salernitana à l'issue d'une première période catastrophique, les Turinois se sont remis en ordre grâce à Bremer (53e) et Leonardo Bonucci (90e+2) pour obtenir un nul laborieux (2-2). Ils pensaient arracher la victoire, mais le but d'Arkadiusz Milik (90e+5) a été refusé pour un hors jeu discutable par le VAR.

Cette fin de match houleuse, marquée par quatre expulsions dont celle de Massimiliano Allegri, ne doit pas occulter la copie d'ensemble très décevante des Bianconeri. A trois jours de la réception de Benfica en Ligue des champions, il reste du boulot. Joueuse et appliquée, la Salernitana peut s'en vouloir.

Soyez-en sûrs, la fin de ce Juve-Salernitana sera au cœur des discussions dans les cafés transalpins, lundi matin. Tout démarre à la 90e+5e lorsque Milik, jusque-là en situation d'échec, a dévié un corner de Juan Cuadrado dans la cage de Luigi Sepe. L'Allianz Stadium a exulté, et l'ex-Marseillais, ivre de bonheur, a ôté son maillot... omettant qu'il avait déjà écopé d'un jaune dix minutes plus tôt.

Logiquement expulsé par monsieur Marcenaro, le Polonais pensait regagner les vestiaires le devoir accompli. Sauf qu'entre temps, le VAR a rappelé l'homme en noir. En cause, une position de hors-jeu de Leonardo Bonucci. Qu'importe si le défenseur italien ne faisait pas réellement action de jeu sur le coup, le but a été annulé... mais le rouge maintenu à Milik. L'épisode a généré des échauffourées, entraînant les expulsions de Federico Fazio pour la Salernitana, Juan Cuadrado et Max Allegri côté Juventus.

Oui, la Juve peut avoir de quoi se sentir lésée par le scénario. Mais elle aurait tort de se réfugier derrière l'arbitrage, tant ses lacunes ont été criantes. Trois minutes avant le vrai-faux but de Milik, il lui a fallu un penalty inespéré, bêtement concédé par Tonny Vilhena et transformé en deux temps par Bonucci (90e+2) pour égaliser. Avant cela, les Bianconeri ont manqué d'idées. Même si la révolte est venue d'un centre de Filip Kostic repris par Bremer (53e), la Juventus s'est entêtée dans un jeu fait de centres stéréotypés et de passes latérales prévisibles.

La meilleure défense de Serie A jusque-là a même affiché de grandes carences, face au remuant duo Dia-Piatek. Emballante, la Salernitana a réussi un premier acte parfait. L'activité de Pasquale Mazzocchi à gauche a fini par faire mouche, son centre étant repris par Antonio Candreva (18e). Une main de Bremer sur un tir de Krzysztof Piatek a entraîné un penalty, exécuté par le Polonais lui-même (45e+5). Miraculée par le scénario, la Salernitana peut tout de même éprouver quelques regrets. C'est tout le paradoxe de cette fin de match haletante et de ce 4e nul turinois en 6 journées, les scotchant à la 8e place. La Juve a connu meilleure préparation pour un match déjà décisif en C1.