Serie A - Naples - Juventus Turin | Le Napoli humilie la Juve et s'envole en tête

Le premier gros tournant de la saison. Il n'y a pas eu photo au Stade Diego Armando Maradona, vendredi soir, où Naples, leader de Serie A, a atomisé la Juventus Turin (5-1), son dauphin. Victor Osimhen par deux fois, Khvicha Kvaratskhelia, Amir Rrahmani et Eljif Elmas sont les héros de la soirée. Ce succès de prestige, obtenu dans une ambiance indescriptible, offre aux Partenopei dix points d'avance sur les Turinois.

Après huit victoires consécutives, la Juventus a pris une leçon. Une déculottée humiliante, serait-on même tenté d'écrire, lorsqu'on sait que sa défense de fer avait seulement concédé sept buts en 17 matches. Vendredi soir, la Vieille Dame est allée chercher le ballon au fond de ses filets à cinq reprises face à la meilleure attaque du championnat. Trente ans qu'elle n'avait plus pris autant de buts au cours d'une seule rencontre.

Szczęsny, c'est fini. Le portier polonais et son suppléant Mattia Perin (intérimaire contre le Hellas Verone) ont enchaîné huit clean sheets en Serie A depuis octobre. Leur série d'invincibilité a pris fin avec fracas face à l'impressionnante force de frappe des Partenopei.

Dans cette soirée folle qui devrait se prolonger en nuit de célébrations pour les Napolitains, il est impossible de départager Victor Osimhen et Khvicha Kvaratskhelia pour le trophée d'homme du match. Le premier a inscrit un doublé et donné une passe décisive, le second a marqué un but et a été impliqué sur trois des quatre autres réalisations. Les deux attaquants ont ridiculisé l'arrière-garde des Bianconeri. La meilleure défense de Serie A a volé en éclats sous les nombreux coups de boutoir des Napolitains (14 tirs, 10 cadrés)

Habitué à lâcher le ballon à l'adversaire, Massimiliano Allegri avait pris le pari de faire évoluer son équipe beaucoup plus haut que d'habitude sur le terrain. La première période de la Juventus était cohérente, Angel Di Maria fracassant la barre transversale d'une frappe lointaine (21e) et Amir Rrahmani manquant de tromper son portier sur un centre de Federico Chiesa (45e+2). Rapidement submergée par le rouleau compresseur napolitain, menée de deux buts avant la 40e minute, elle est revenue au score avant la pause sur une frappé placée de Di Maria (2-1, 42e).

La sortie de Manuel Locatelli, dans la foulée du troisième but de Naples (Amir Rrahmani à la 55e), a été déterminante. Sans son régulateur au milieu, la Juventus a fait preuve de nervosité et donné l'impression de pouvoir céder à chaque offensive adverse. Gleison Bremer a perdu son duel avec Osimhen. Le défenseur brésilien a passé son temps à courir après le Nigérian. Il a enchaîné les erreurs et précipité son équipe, orpheline de Leonardo Bonucci, dans le vide.

Bremer ne peut porter à lui seul la responsabilité de cette débâcle. La fébrilité défensive de la Juventus a rejailli lorsque Eljif Elmas s'est joué de Filip Kostić pour parachever le succès des siens, Alex Sandro détournant le ballon dans ses filets (5-1, 72e).

Leader avec dix points d'avance sur sa victime du soir après 18 journées, Naples a frappé un grand coup sur sa pelouse et fonce vers son troisième sacre national. Un Scudetto qui lui échappe depuis 1990. En cas de victoire samedi à 18 heures, le Milan AC placerait la Juventus dans ses rétroviseurs. Le premier gros tournant de la saison, on vous l'a dit...