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Serie A | Alexis Sanchez (ex-OM), retard à l'allumage avec l'Inter

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 12/10/2023 à 15:45 GMT+2

Après une saison aboutie avec l'OM, Alexis Sanchez, dont le contrat n'avait pas été prolongé par les dirigeants olympiens, a fait son retour à l'Inter l'été dernier. En retard dans sa préparation, l'international chilien peine toutefois à retrouver ses marques au sein du club lombard, qui en a fait un deuxième choix derrière le duo composé de Lautaro Martinez et Marcus Thuram.

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La soirée du 12 janvier 2022 restera, pour toujours, celle d'Alexis Sanchez. Ce soir-là, et alors que l'Inter et la Juventus semblent se diriger tout droit vers une séance de tirs au but pour s'adjuger la Supercoupe d'Italie, l'international chilien décide l'inverse. 121e minute : le numéro 7 profite d'une erreur de la défense piémontaise pour surgir et inscrire le but du 2-1 à Giuseppe Meazza. S'en suivra une célébration iconique, maillot enlevé et torse bombé sous la "Curva Nord" juste avant le coup de sifflet final. Héros d'un soir, Sanchez en profitera pour passer un message à Simone Inzaghi, son entraîneur, coupable selon lui de ne pas le considérer comme un titulaire.
"Je respecte ses choix, mais je me sens comme un lion en cage, confie-t-il après la remise du trophée. Les champions sont comme ça. Plus ils jouent, plus ils se sentent bien. Je m'attendais à jouer titulaire. J'avais faim. S'ils me laissent jouer, je suis un monstre (...) J'ai toujours été un lion." Un exutoire qui n'a pas été suivi de faits, poussant les deux parties à acter une séparation devenue inéluctable l'été suivant. Le 8 août, et après trois ans de vie commune, un accord est trouvé entre l'Inter et Sanchez pour une rupture à l'amiable.
Selon des sources italiennes, Sanchez a alors encaissé une indemnité de 4,5 millions d'euros, notamment pour une question de primes non versées. Autant vous dire qu'à l'époque, personne n'aurait imaginé revoir le Chilien, un jour, du côté de la Lombardie. Encore plus après un exercice 2022-2023 globalement réussi à l'OM, couronné de 18 buts et 3 passes décisives en 44 matches toutes compétitions confondues.

Un retard de condition physique

Malgré ce bilan plus qu'honorable, les dirigeants olympiens ont toutefois décidé de ne pas prolonger son contrat l'été dernier. Résultat, Sanchez s'est retrouvé libre sur le marché des attaquants. Le tout pendant que l'Inter, elle, continuait de s'y prendre râteau sur râteau, du volte-face improbable de Romelu Lukaku à la décision de Gianluca Scamacca de lui préférer l'Atalanta Bergame. Alors, pour une question de nécessité mais surtout d'opportunité, les Nerazzurri et "El Niño Maravilla" ont décidé de se rabibocher. Oublié le passé, place au présent.
Simone Inzaghi, toujours sur le banc, a même décroché son téléphone pour parler à son ancien joueur cet été. La promesse d'être titulaire, Sanchez ne l'a pas eu. Mais le technicien lombard lui a assuré du temps de jeu au vu du rythme soutenu des rencontres, entre Serie A, Ligue des champions, Coupe d'Italie et nouveau format de la Supercoupe d'Italie, en plus d'une place de choix dans la rotation, Edin Dzeko et Romelu Lukaku étant partis. Convaincu, le Chilien, probablement conscient qu'il s'agissait là de sa dernière grande opportunité en Europe, a accepté d'oublier sa rancœur passée. Rejoindre un club finaliste de la dernière C1, même pour probablement une seule saison (son contrat court jusqu'au 30 juin 2024), ça ne se refuse pas. Encore moins quand on s'approche des 35 ans. Son salaire net est estimé à 3 millions d'euros.
Arrivé fin août dans la capitale lombarde, Sanchez a dû cravacher depuis. Sans club pendant une bonne partie de l'été, il a été contraint de s'entraîner seul, accusant logiquement un déficit physique au moment de retrouver une équipe. "Il est un peu court, c'est vrai, mais il travaille très bien pour récupérer son retard. J'ai retrouvé un joueur avec une grande disponibilité", se félicitait Simone Inzaghi début septembre. Pour l'instant, ce dernier ne préfère s'en servir toutefois qu'en cours de match.
Inadéquat
Avec seulement 159 minutes au compteur et une seule titularisation (contre la Salernitana fin septembre), Sanchez est loin de ses standards. Si l'Inter espère le voir monter en puissance au fil des semaines, son peu d'impact (zéro but, zéro passe décisive) est également pointé du doigt par la presse. Hormis son entrée face à la Real Sociedad (1-1) lors de la première journée de C1, l'ancien attaquant de l'OM peine à être une alternative crédible à Lautaro Martinez, capitaine et auteur d'un début de saison stratosphérique (10 buts en 8 matches), et Marcus Thuram, qui a déjà gagné sa place dans le onze titulaire.
Lui aussi arrivé cet été, Marko Arnautovic est sur le flanc pour cinq semaines, apportant une solution de moins à l'attaque intériste. Sanchez reste donc, pour l'instant, la seule solution de repli. "Il est le seul changement possible à Lautaro et Thuram. Mais il n'est pas, pour le moment, au niveau pour les remplacer. Et qui sait s'il le sera un jour. Il ne frappe pas et n'inspire rien", déplorait La Gazzetta dello Sport après le mach nul face à Bologne (2-2) samedi dernier, parlant d'un joueur "inadéquat". Sur trois matchs notés en championnat par le quotidien, sa moyenne est de 5,67, soit moins que la base estimée pour être suffisant (6).
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Alexis Sanchez of FC Internazionale

Crédit: Getty Images

"Il était hors de forme en septembre après sa période d'inactivité, a justifié Eduardo Berizzo, le sélectionneur du Chili, qui n'a pas hésité une seconde à le convoquer dans sa liste pour les matches prévus cotre le Pérou et le Venezuela. Maintenant, tout est différent, il est dans les dynamiques d'une équipe. Alexis a désormais un état de forme différent et cela ne peut que nous rassurer." Pour German Denis, ancien attaquant du Napoli ou encore de l'Atalanta Bergame, il faut donner du temps à son ancien coéquipier. "J'espère qu'il va redevenir le joueur qu'il était. J'ai joué avec lui à Udine et il est très, très fort. Il peut donner encore beaucoup", a prévenu l'ancien international argentin à SportItalia. Il vaudrait mieux pour l'Inter, qui va avoir besoin de son apport dès la fin de la trêve internationale. Au programme, notamment : Torino, Salzbourg, Roma et Atalanta. Un enchaînement délicat où Simone Inzaghi fera appel aux seconds couteaux, dont Alexis Sanchez.
Malgré la blessure de Marko Arnautovic, dont le retour est programmé d'ici deux à trois semaines, les dirigeants milanais ont décidé de ne pas intervenir pour renforcer l'attaque, actuellement composée de trois joueurs pour deux places. "Si je vais demander un attaquant lors du mercato hivernal ? J'ai parlé avec ma direction, a répondu Inzaghi le week-end dernier. On pensait que la blessure d'Arnautovic était plus sérieuse, mais deux semaines ont déja passé sur les cinq prévues (...) Il manque clairement des rotations, mais les blessures surviennent dans tous les clubs." Selon La Gazzetta dello Sport, l'Inter pourrait quand même songer à recruter un attaquant en janvier, notamment si la contribution de la paire Sanchez-Arnautovic se fait toujours aussi famélique. Le nom de Mehdi Taremi (Porto) serait dans les petits papiers.
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