Mercato I Un retour scellé pour l'été : Nico Paz, l'option évidente du Real

C'est l'appel que craignait – et attendait – tout un club. En début de semaine, et selon la presse italienne, la direction du Real Madrid a contacté celle de Côme pour lui indiquer son souhait de ramener Nico Paz à la maison. Sans surprise, évidemment, puisque la Maison Blanche, toujours habile et prévisible dans ce genre de dossier, avait inclus trois options de rachat (la fameuse "recompra" inclus dans d'autres transferts, comme celui de Brahim Diaz) concernant celui qui est depuis devenu international argentin : la première de 9 millions d'euros, expirée l'été dernier, puis la deuxième en 2026, établie à 10 millions, et enfin une dernière fixée à 11 millions pour 2027. Le tout accompagné d'un pourcentage sur la revente de 50%, outre la possibilité de s'aligner sur de potentielles offres reçues par Côme par des clubs tiers.

Si le Real a été aussi prévisible au moment de lâcher celui qui était déjà considéré comme une pépite à l'époque, c'est que tout le monde, au sein du club madrilène, était convaincu de son potentiel. Il lui fallait juste du temps, mais surtout un club où grandir et s'épanouir, ce qu'il a trouvé en débarquant sur les bords du Lac de Côme à l'été 2024. Au sein du club lombard, le plus riche de la Botte, et qui s'impose aujourd'hui comme l'une des grandes réalités du football italien depuis sa remontée dans l'élite après vingt ans d'absence, Paz s'éclate et rayonne. Plaque tournante de son équipe, leader technique sans conteste des siens, il a définitivement éclos aux côtés de son entraîneur Cesc Fabregas.

"Nico Paz est un très bon joueur, nous avons besoin de lui. Il progresse beaucoup, mais il doit continuer à faire les choses de la même manière. Avec la même humilité, le même courage sur le terrain, la même personnalité, appelez ça comme vous voulez. Mais il y a beaucoup de choses derrière tout ça : pourquoi touche-t-il autant le ballon ? Parce que notre jeu est conçu pour qu'il reçoive le ballon d'une certaine manière à chaque match", concevait le technicien espagnol en octobre dernier.

Il est vrai que tout lui sied à merveille à Côme : son poste de numéro 10, le jeu de son équipe et la confiance de son entraîneur, qui l'a rapidement placé au cœur de son projet technique. Tout en sachant pertinemment, donc, qu'il serait amené à partir un jour ou l'autre. Mais sans le moindre regret. Si tout le monde s'arrache Paz aujourd'hui, et que certains y entrevoient même le digne successeur d'un certain Lionel Messi, c'est aussi grâce à lui.

À 21 ans, le natif de Santa Cruz de Tenerife (Espagne) se prépare donc à revenir à la "casa", celle de ses 12 à 19 ans. C'était son objectif et son ambition depuis qu'il en était parti. Et c'est donc pour ça, aussi, qu'il ne s'est pas offusqué devant l'offre de 70 millions d'euros en provenance de Tottenham et refusée par Côme l'été dernier. Reste une question, et pas des moindres : trouvera-t-il une place au sein de l'effectif de Xabi Alonso, là où les mécontentements se multiplieraient depuis le début de saison ?

Endrick, Rodrygo... On ne compte plus les fuites du vestiaire madrilène ces derniers temps dans la presse. Même Vinicius, en froid avec son coach, aurait demandé son départ à ses dirigeants. Autant dire qu'un grand remue-ménage pourrait avoir lieu lors des deux prochaines fenêtres de mercato. Nico Paz, lui, devrait débarquer lors de la seconde, en été, puisque sa clause n'est pas valable avant, et profiter ainsi de ce grand jeu des chaises musicales. Même s'il demeure conscient que s'imposer à Côme est une chose, le faire au Real, où son champ d'action sera plus restreinte sur le terrain, en est une autre. Franco Mastantuono, son compatriote et cadet de trois ans, peut en témoigner. Brahim Diaz et Arda Güler aussi. L'embouteillage est grand et son profil pas si différent.

"Nico a fait un choix très intelligent en choisissant où aller, il progresse beaucoup. Ce n'est pas le moment de parler de son avenir", reconnaissait Xabi Alonso en octobre dernier. Reste que le technicien, dans l'œil du cyclone pour les récentes sorties de son équipe, a d'ores et déjà donné son aval au possible retour de l'enfant prodige. Ancien de la maison madrilène, Alvaro Morata, son coéquipier à Côme, est persuadé que son coéquipier peut y réussir. "C'est l'un de ces joueurs qui sont différents des autres", estimait-il récemment. La presse madrilène, elle, n'a aucun doute non plus puisqu'elle pousse pour son transfert depuis plusieurs semaines déjà.

Il y aura certainement beaucoup d'attente autour de ce come-back l'été prochain, dans l'espoir que la centrifugeuse madrilène ne finisse pas par broyer le talent pur du longiligne milieu de terrain (1,88 m pour 74 kg). Ce ne serait pas le premier à y passer. Fils d'un ancien international argentin qui a participé au Mondial 1998 en France, et en attendant de retrouver Madrid, Paz pourrait faire de même avec l'Albiceleste, tenante du titre, dans quelques mois en Amérique du Nord. Sélectionné pour la première fois il y a un peu plus d'un an, il fait partie des habitués de Lionel Scaloni depuis.

"Je le connais bien. Il a non seulement le niveau pour jouer au Real Madrid, mais il va continuer à progresser. Tout entraîneur rêverait de travailler avec lui (...) Je ne suis pas celui qui décide, mais s’ils ont une option sur Nico Paz, je n’hésiterais pas", avait suggéré le sélectionneur argentin en mai dernier. Message reçu 5/5 à Madrid.