Spalletti, le précurseur

Bien avant Pep Guardiola, un entraîneur avait osé expérimenter un schéma sans authentique avant-centre. Son nom : Luciano Spalletti. En 2007, le coach italien de la Roma avait dû faire face à une cascade de forfaits en attaque. Un mal pour un bien. La Louve avait alors troqué son 4-2-3-1 pour un 4-5-1. Ou plutôt, pour un 4-6-0. Francesco Totti, habituellement placé juste derrière la pointe, avait du coup endossé le costume d'avant-centre. Et ça lui allait plutôt bien : cette saison-là, l'emblématique numéro 10 de la Roma a inscrit 32 buts en 50 matches. Dont 26 en 35 matches de Serie A, ce qui en avait fait le Capo Caponiere de la saison 2006-2007. Grâce à ce réajustement, initialement dicté par les circonstances, les Giallorossi ont terminé deuxièmes du Calcio. Juste derrière l'Inter... qu'ils ont étrillé en finale de la Coupe d'Italie (6-2, 1-2). L'expérience, concluante, sera pérennisée par Spalletti. Même si elle avait affiché ses limites à Manchester, lors de la déroute romaine à Old Trafford (7-1), en quart de finale retour de la Ligue des champions. Sous les ordres de Claudio Ranieri, Vincenzo Montella et Luis Enrique, Totti retrouverait ensuite son poste de prédilection. Celui de trequartista, en neuf et demi.