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Anelka cherche ses mots

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/04/2012 à 18:57 GMT+2

Désormais entraîneur-joueur de Shanghai, Nicolas Anelka raconte dans un entretien au JDD son "nouveau métier". Il assure que "ce n’était pas prévu au programme" et en mesure toutes les exigences. Pour le plus grand plaisir d'un certain Raymond Domenech.

Nicolas Anelka Shanghai

Crédit: AFP

Depuis jeudi, la vie de Nicolas Anelka a changé. L'attaquant français doit relever "le plus grand défi de (sa) carrière". A Shanghai, son statut a évolué : il est devenu entraîneur-joueur. Enième contre-pied d'un joueur qui n'a jamais rien fait comme les autres. Jamais là où on l'attend. "Ce n’était pas prévu au programme, assure-t-il. Mais la vie réserve plein de surprises. J’étais parti loin de chez moi pour achever tranquillement ma carrière de joueur et faire en sorte qu’on m’oublie. C’est raté." Anelka jubile en apprenant que "sa nomination fait du bruit en France". "Depuis quand les Français s’intéressent-ils au championnat chinois? C’est marrant de voir à quel point ma vie les passionne. Ils me surprendront toujours. Même en Chine ils n’arrivent pas à m’oublier!"
Cet hiver, l'ancien joueur de Chelsea est arrivé en Super League avec un statut de star, qui perçoit 230.000 euros par semaine. Trois mois plus tard, le voilà propulsé sur le banc de Shanghai, en attendant le départ, imminent, de Jean Tigana. "Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé avec le coach même si cela ressemblait à une impasse", assure Anelka. Jeudi, le natif de Trappes a fait "sa première causerie". Il a "dû forcer un peu (sa) nature, parler avec les joueurs, échanger". Sans succès : Shanghai, 13e sur 16 après six journées, s'est incliné à domicile contre Tianjin Teda (0-1).
"Bon courage Nico"
Raymond Domenech n'a pu s'empêcher d'en sourire. Le souvenir de l'Afrique du Sud, sans doute. Sur son compte Twitter, l'ancien sélectionneur des Bleus s'est amusé de cette reconversion inattendue : "Première défaite. Bon courage Nico. Tu vas découvrir ce dur métier." Anelka a déjà compris qu'il devait trouver les bons mots pour booster ses coéquipiers. "Je parle en anglais, le traducteur du club explique mes instructions en chinois. Cela ne manque pas de piquant. Dès le lendemain, on jouait en championnat. J’étais milieu défensif. Ce n’était pas évident : tout en jouant, je devais décider des changements. Tout ça est nouveau pour moi."
"Nouveau" et surtout imprévu. "Je n’avais pas l’intention d’exercer ce métier. J’ai toujours dit que mon futur ne serait pas dans le foot. Mais j’ai dix-sept ans de haut niveau derrière moi, je sais ce que les mecs aiment. Je n’ai jamais noté dans un cahier le contenu des séances d’entraînement, mais j’ai tout dans la tête. Je me nourris évidemment de ce que j’ai observé. J’ai été marqué par Carlo Ancelotti à Chelsea." Mais à 33 ans, Anelka se considère encore comme un joueur à part entière. Il le sera "au moins jusqu’à la fin de la saison". "À Shanghai, j’ai joué numéro dix, milieu défensif et ailier droit, détaille-t-il. Je suis là où c’est le plus utile pour l’équipe. Les deux fois où j’ai joué attaquant, j’ai marqué." Dans quelques mois, sa place sera, peut-être, occupée par un ancien coéquipier. "J'espère que, très vite, Selim Benachour (ex-PSG, actuellement au Portugal) et Didier Drogba (Chelsea) nous rejoindront. Je souhaite qu’ils viennent. Au club de voir s’il a les moyens."
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