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Depuis que Zidane est sur le banc du Real, le Barça a pris un sérieux retard

Michael Beauprés

Publié 13/08/2017 à 00:36 GMT+2

SUPERCOUPE D'ESPAGNE - Le FC Barcelone et le Real Madrid ont rendez-vous dimanche (22h00) au Camp Nou pour le match aller. Vainqueur de la Ligue des champions, de la Liga et plus récemment de la Supercoupe d'Europe, le club madrilène a pris le dessus dans sa rivalité avec les Catalans. Jusqu'à quand ?

Lionel Messi, tête basse, face au Real

Crédit: Panoramic

Le football est une histoire de cycles. Jusqu'en 2015 et le triplé C1-Liga-Coupe du Roi, le FC Barcelone était la référence mondiale de par son jeu développé, ses différentes icônes (Messi, Iniesta, Xavi, Suarez, Neymar) et surtout ses titres avec notamment trois victoires en Ligue des champions (2009, 2011, 2015). Mais aujourd'hui, c'est bien le Real Madrid, l'ennemi honni, qui récolte les louanges et les trophées. Trois C1 en quatre ans, dont deux consécutives - une première depuis 1989-1990. Le pedigree de la Maison Blanche est posé.
Pour renverser la situation, Florentino Perez, le président du Real, a décidé en janvier 2016 de limoger Rafael Benitez, conspué par les socios et qui s'est mis à dos un vestiaire meurtri par l'humiliation infligée dans le Clasico par le FC Barcelone et sa MSN à Santiago-Bernabeu (0-4) en novembre 2015. Zinédine Zidane entre alors en scène et la bascule s'effectue dans les mois suivants. Si les Blaugrana remportent la Liga, ils voient leur avance de neuf points sur le Real fondre comme neige au soleil, les Castillans échouant à un petit point. "Zizou" renforce sa légitimité d'entraîneur avec une victoire au Camp Nou (1-2) et surtout une Ligue des champions arrachée dans la nuit milanaise aux tirs au but contre l'Atlético de Madrid (1-1, 5 tab 3).
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Zinédine Zidane pose avec le trophée de la Ligue des champions après la victoire du Real Madrid contre l'Atlético, le 28 mai 2016 à Milan.

Crédit: AFP

La gestion discutable des mercatos du Barça

L'été 2016 permet à Zidane de façonner le Real à sa façon, le retour tardif de Cristiano Ronaldo lui donne la latitude de gérer le temps de jeu du Portugais, bête de compétition qui fait d'habitude rarement relâche, pour qu'il donne sa pleine mesure aux moments des échéances les plus importantes au printemps. Verdict ? Un premier titre en Liga depuis 2012, un CR7 survolté et clinique (10 buts à partir des quarts de finale de la C1) et un nouveau sacre dans la plus prestigieuse des compétitions en diffusant une supériorité tactique, physique et technique.
Pendant ce temps-là, le Barça s'est perdu en route avec en point d'orgue une gestion très discutable des mercatos. A l'été 2016, les dirigeants n'ont pas su remplacer Daniel Alves avant de voir leur mauvaise gestion trouver un point culminant cet été : perte de Neymar, échec dans le dossier Verratti en attendant que les dossiers Coutinho et Dembélé se décantent. Voilà de quoi hérite Ernesto Valverde, nouvel entraîneur barcelonais, dont l'une des missions sera de combler le retard pris sur le rival.
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Ernesto Valverde

Crédit: Getty Images

Le tableau n'est pas forcément tout noir pour les Blaugrana, qui comptent deux des cinq meilleurs attaquants du monde avec Messi et Suarez. Sans Neymar, ils avaient réussi à s'imposer à Madrid (2-3) à la toute dernière seconde, en avril, au terme d'un Clasico comme souvent échevelé pour entretenir l'espoir du titre. Les matches amicaux ne présagent pas souvent du résultat d'une saison mais Barcelone a encore pris le dessus le 29 juillet à Miami (3-2).
Le Real Madrid est redevenu le centre du monde, sans réaliser des dépenses somptuaires comme il en avait l'habitude auparavant. En récompense de ses résultats et de cette sérénité qui émane du club, Zidane va bientôt prolonger son contrat jusqu'en 2020, une information du quotidien AS confirmée par l'intéressé en conférence de presse : "Je suis content, parce que c'est une marque de confiance." Mais l'ancien numéro 10 des Bleus est pragmatique.
Il connaît les exigences inhérentes d'un club comme le Real : "Je peux signer dix ans, vingt ans, mais je sais où je suis. Ici, on vit au jour le jour, dans un an je peux ne plus être ici." Avant de voir aussi loin à l'échelle d'une institution comme le Real Madrid, Zinédine Zidane a deux missions assignées dans son cahier des charges : étirer la domination madrilène et continuer de mettre le FC Barcelone dans le rétro.
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Zidane : "Je sais que cela se terminera un jour... Mais je suis heureux au Real"

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