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Bayern Munich - Avec Sané et Gnabry dans les pattes, faut-il s'inquiéter pour Coman ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 24/09/2020 à 19:17 GMT+2

SUPERCOUPE D'EUROPE - Kingsley Coman peut-il être fragilisé par l'arrivée de Leroy Sané au Bayern Munich ? L'international allemand, qui joue au même poste que le Français, a été recruté cet été et a brillé lors de sa première sortie. Mais l'ancien Parisien n'a pas de raison de s'inquiéter. Il pourrait même en profiter pour revenir à des basiques en changeant de poste.

Kingsley Coman - FC Bayern München

Crédit: Getty Images

Le Bayern Munich a trouvé les successeurs à sa fameuse Robbery ! Enfin, c'est l'avis de beaucoup de médias allemands après la démonstration de force des Bavarois contre Schalke 04 (8-0). La performance de Serge Gnabry et Leroy Sané a enthousiasmé tous les observateurs. Et certains comparent déjà les deux ailiers à Franck Ribery et Arjen Robben dont l'association a fait les beaux jours du Bayern pendant tant d'années. De quoi s'interroger sur la situation de Kingsley Coman, en concurrence directe avec ces deux phénomènes pour jouer sur les ailes du Bayern ? Pas forcément.
La signature de Leroy Sané pour la bagatelle de 50 millions d'euros avec quelques bonus à la clef change forcément la donne pour le Français. L'ancien protégé de Pep Guardiola à Manchester City, double passeur décisif et buteur pour son premier match avec le Bayern, joue exactement au même poste que l'international français, absent ce weekend après avoir été placé en quarantaine obligatoire pour avoir côtoyé une personne positive au coronavirus.
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Lucas Hernández, Serge Gnabry und Leroy Sané (v. l. n. r.)

Crédit: Getty Images

57 matches potentiels en 253 jours…

A gauche comme à droite, l'ancien Parisien se retrouve en concurrence avec deux joueurs de talent pour occuper les ailes bavaroises. Mais ce n'est pas forcément plus inquiétant que ça. "Absolument pas, nous répond même Patrick Guillou, consultant sur BeIn Sport qui diffuse la Bundesliga. Il aura du temps de jeu. Et beaucoup même". Dans une armada comme le Bayern Munich, il est assez normal de composer avec plusieurs concurrents de choix. Et Coman sait de quoi on parle après avoir évolué avec Ribéry, Robben ou encore Douglas Costa.
Surtout, le Bayern s'apprête à vivre une saison longue et inédite, comme l'explique l'ancien défenseur de Fribourg, du Stade Rennais ou encore de Saint-Etienne. "Il y a un élément qu'il faut prendre en considération : le Bayern a commencé sa saison le 18 septembre et si les Bavarois vont au bout du bout dans toutes les compétitions à savoir le 29 mai 2021, ils auront disputé 57 matches officiels sans tenir compte des trêves internationales. Ça pourrait être une saison habituelle pour le Bayern. Sauf que là, elle va se jouer en 253 jours".
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Kingsley Coman (Bayern München)

Crédit: Getty Images

Il y a une belle histoire d'amour qui s'écrit entre le Bayern et Kingsley
S'il sort d'une saison exceptionnelle en ayant raflé tous les titres possibles - coupe d'Allemagne, championnat et C1 -, le mastodonte allemand ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Et lors de cet exercice atypique avec la crise liée au Covid-19, il y aura forcément du turnover. Hansi Flick réclame d'ailleurs encore un ailier en plus alors qu'Ivan Perisic est retourné à l'Inter Milan. "Les trois ont aussi un jeu qui demande de prendre des coups", prévient également le spécialiste du football allemand de BeIn Sport. Mais si ce dernier n'est pas inquiet pour l'ex-Parisien, c'est aussi une histoire de statut et de polyvalence.
Unique buteur en finale de Ligue des champions fin août contre le PSG, Kingsley Coman, n'est pas le premier venu au Bayern Munich, où il se régale depuis cinq ans déjà. "Ce n'est pas un joueur lambda au Bayern, lance Patrick Guillou. C'est un joueur énormément respecté. C'est le héros de tout le peuple bavarois depuis son but à Lisbonne. Il est apprécié. Il ne se fait pas remarquer, c'est un joueur consciencieux et professionnel. Il a le soutien de ses dirigeants. Il y a une belle histoire d'amour qui s'écrit entre le Bayern et Kingsley". Et dans une institution comme le Bayern, ce n'est pas anodin.
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Kingsley Coman, le trophée de la Ligue des champions dans les mains

Crédit: Getty Images

Pourquoi ne pas le voir en soutien de l'attaquant ? "Il peut même amener beaucoup plus de danger dans l'axe"

Enfin, il y a sa polyvalence qui plaide pour lui. Capable de jouer à gauche mais également à droite, Coman peut rendre des services de manière plus axiale même si ce n'est pas son poste de prédilection et qu'il n'a presque jamais évolué à cette place depuis son arrivée au Bayern. "En soutien de Lewandoski, il pourrait être très intéressant en déclenchant des accélérations et en étant plus près du but. Surtout dans des petites espaces où il y a besoin d'avoir des appuis courts", nous confirme Laurent Bonadei, ancien formateur du PSG et de l'OGC Nice. "Selon moi, il peut même amener beaucoup plus de danger dans l'axe pour faire des différences près du but". Et cela ne viendrait pas de nulle part.
Très souvent limité à un rôle d'ailier depuis des années maintenant et notamment son passage sous les ordres de Pep Guardiola, Coman dispose en fait de qualités plus variées. En jeunes au PSG et même à la Juventus Turin à ses débuts dans le Piémont, il était plus au cœur du jeu. Plus près de la zone de vérité aussi. "J'aimais bien l'utiliser dans l'axe derrière Moussa Dembélé ou Jean-Kévin Augustin, nous raconte Laurent Bonadei, qui est actuellement l'adjoint d'Hervé Renard pour la sélection national d'Arabie saoudite. Dans cette position axiale, il a la liberté de pouvoir partir à droite ou à gauche. Il faut se rendre compte que c'est un garçon qui a du volume et peut répéter les efforts."
En clair, sa palette est en fait beaucoup plus large que l'on peut imaginer. "Avec Guardiola, Kingsley a beaucoup appris même si cela l'a un peu stéréotypé dans un rôle d'ailier de couloir collé à la ligne. Or en jeune, on l'a même fait jouer en U19 aux postes de milieu récupérateur avec Adrien Rabiot", nous confie encore Laurent Bonadei, qui précise cependant : "Mais pour pouvoir jouer dans l'axe plus régulièrement, il peut aussi améliorer son jeu dos au but et son orientation". "Pourquoi ne pas le voir en 10 ? Il peut jouer en soutien de l'attaquant et ça peut être une bonne chose pour lui pour avoir du temps de jeu", résume Patrick Guillou, qui conclut : "S'il est épargné par les blessures, je ne m'inquiète absolument pas pour lui."
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