The Emirates FA Cup I Crystal Palace – Manchester City (finale) I Pourquoi Jean-Philippe Mateta fait l’unanimité : "La colle du vestiaire"
Publié 17/05/2025 à 00:30 GMT+2
Il est bien plus qu’un buteur pour Crystal Palace. Jean-Philippe Mateta n’en sera pas moins un atout offensif essentiel pour les Eagles face à Manchester City en finale de la FA Cup samedi, à Wembley (17h30). S’il est loué pour ses qualités de finisseur, l’attaquant français impressionne aussi par son éthique de travail et l’état d’esprit positif qu’il diffuse autour de lui. Partout où il passe.
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Sa Cup, c’est une image. Elle a fait suffisamment froid dans le dos pour rester encore vivace plus de deux mois plus tard. C’était le 1er mars dernier. Jean-Philippe Mateta gisait sur la pelouse de Selhurst Park après avoir été heurté violemment à la tête par le pied de Liam Roberts, le gardien de Millwall. Evacué sur une civière, transporté dans un hôpital londonien sous assistance respiratoire, le Français s’en était finalement sorti avec une grave lacération de l’oreille gauche et 25 points de suture. Crystal Palace avait pu retrouver son avant-centre à la fin du mois. Et même plus que ça.
C’est d’abord sur ses qualités de finisseur que Mateta s’est imposé à Crystal Palace. Il a fallu un peu de temps à l’ancien joueur de Mayence, débarqué à Londres au cœur de l’hiver 2021, pour donner la plénitude de son talent. Et l’arrivée d’Oliver Glasner sur le banc des Eagles, surtout. Le plus souvent cantonné au banc jusque-là, le Français a explosé sous les ordres du technicien autrichien, bouclant la saison 2023-24 avec 13 buts sur ses 14 derniers matches pour devenir un titulaire indiscutable.
"Le meilleur finisseur avec lequel j'ai travaillé"
Un timing parfait pour accrocher une place dans la sélection olympique de Thierry Henry aux Jeux de Paris. Et apporter une nette contribution à la médaille d’argent des Bleus avec 6 buts en 5 matches. Moins régulier, certainement émoussé par son été, Mateta a quand même confirmé cette saison avec 17 buts toutes compétitions confondues, dont un chef-d’œuvre contre Arsenal (2-2) le mois dernier. "C'est le meilleur finisseur avec lequel j'ai travaillé, s’extasiait Glasner cet hiver. Tous les autres n'avaient pas la même qualité de finition que JP, du pied droit, du gauche et de la tête."
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Des compliments mérités, parce qu’ils ne doivent rien au hasard. Mateta a travaillé dur pour provoquer sa réussite. Il envoie parfois des messages au staff de Crystal Palace pour préparer ses séances d’entraînement et ne néglige aucun détail. En décembre, le natif de Sevran avait souligné le rôle de l’entraîneur des gardiens des Eagles sur son but victorieux face à Ipswich (0-1). "Je ne lui ai pas dit de parler à l'entraîneur des gardiens, avait révélé Glasner quelques jours plus tard. C'est la preuve de sa personnalité. C'est facile de l'entraîner. C'est l'un des premiers ici, il travaille très dur."
"Quand tu vois un gars comme ça, tu veux l’aider"
Mateta fait figure d’exemple par son éthique de travail au sein du club. Mais son rayonnement sur le vestiaire de Crystal Palace ne s’arrête pas là. "Ce qui m'a impressionné, c'est son comportement, affirmait son coéquipier Ben Chilwell sur le site officiel des Eagles en mars. Il est la colle du vestiaire, vraiment. La saison est longue, il faut des personnages qui passent leur temps à faire des blagues et à faire rire les gens. Ce sont les personnages les plus importants du vestiaire. On remarque quand il n'est pas là, pour dire les choses comme elles sont, parce que c'est un personnage tellement pétillant."
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Le son de cloche n’était pas bien différent quand Thierry Henry évoquait Mateta lors du tournoi olympique l’été dernier. Le sélectionneur des Bleus lors des Jeux de Paris 2024 avait loué la mentalité de son joueur, qui porte le numéro 14 en partie pour l’admiration portée à l’ancien buteur d’Arsenal. Henry l’avait d’ailleurs nommé capitaine pour le match de poules face à la Nouvelle-Zélande, au cours duquel l’ancien Lyonnais avait inscrit son premier but sur ces JO. "Il a un état d’esprit extraordinaire, reconnaissait-t-il. Il est vraiment drôle et il aime plaisanter avec tout le monde. C'est un gars qui aime beaucoup partager. Quand tu vois un gars comme ça, tu veux l’aider."
Adoré par les fans
La cote de sympathie pour le joueur de 27 ans est globale. Elle est perceptible à chaque match disputé à Selhurst Park, où le Français est particulièrement apprécié par les fans de Crystal Palace. Surtout quand "The Big Man", un surnom donné par Glasner à l’ancien Lyonnais, vient célébrer ses buts d’un traditionnel coup de pied acrobatique au poteau de corner. "Il adore interagir avec les supporters, témoigne Neil Shaw, un supporter des Eagles rencontré par l'AFP. "C'est vraiment un joueur passionné", avec une "grande personnalité."
C’est ce qui se dégage de Mateta, au-delà de ses qualités de buteur. Un type bien qui fait le bonheur de ceux qui l’entourent de manière générale, et de Crystal Palace en particulier. Avant, peut-être, de s’envoler l’été prochain. Son nom est notamment murmuré du côté de Manchester United. En attendant de voir de quoi sera fait son avenir, l’attaquant français est focalisé sur le présent avec l’autre club mancunien en ligne de mire. Le Français a d’ores et déjà conquis les cœurs des Eagles. Mais marquer en finale contre City le dresserait pour de bon sur un piédestal.
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