Mercato - PSG, Inter Milan, Juventus Turin : Mais pourquoi tout le monde veut Romelu Lukaku (Chelsea) ?
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ParCyril Morin
Mis à jour 12/07/2023 à 13:55 GMT+2
Malgré deux dernières saisons compliquées à Chelsea puis à l'Inter Milan, Romelu Lukaku est l'avant-centre qui fait parler ces dernières heures. Le PSG, la Juventus Turin et l'Inter Milan ont coché son nom parmi les cibles de l'été, l'Arabie Saoudite lui a offert un pont d'or et Mauricio Pochettino attend de discuter avec le Belge pour se décider. Mais pourquoi affole-t-il autant le marché ?
"Pour Paris, Lukaku apporte beaucoup plus de garanties que Vlahovic"
Cela devait être la saison de résurrection. Celle qui lui permettait de se relancer pour guider les Diables Rouges vers leur premier titre mondial. Celle qui aurait pu lui permettre de remporter la première Ligue des champions de sa carrière. Sur le papier, le plan était parfait. Dans les faits, Romelu Lukaku a vécu un exercice 2022-2023 cruel. Cruel parce que les souvenirs s'embarrassent peu de nuances. Sa saison se résume à deux matches et une farandole de loupés.
- 1er décembre 2022 : à Doha, Lukaku doit sauver la Belgique d'une élimination piteuse dès la phase de groupes de la Coupe du monde, face à la Croatie (0-0). Son entrée en jeu apporte du dynamisme et les occasions pleuvent. Souci, il les manque toutes, dont deux situations "inratables". La Belgique prend la porte, le colosse devient bouc émissaire.
- 10 juin 2023 : à Istanbul, Lukaku retrouve ce même statut de supersub pour la finale de la C1. Même impact et… même déchet. Il empêche Di Marco de marquer en se retrouvant sur la trajectoire de sa tête avant de rater l'égalisation à la 89e. Manchester City réalise le triplé, le Belge ne peut être consolé.
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Le raté de Lukaku en finale de C1
Crédit: Getty Images
Deux rencontres comme un symbole de la perte de confiance terrible subie par le meilleur buteur de l'histoire de la Belgique (75 buts) depuis deux saisons désormais. Son retour en grande pompe à Chelsea, après avoir "trahi" l'Inter à l'été 2021, est un fiasco. Son prêt avec option d'achat dans la ville milanaise la saison passée n'est pas beaucoup plus brillant, entre blessures multiples et place de titulaire perdue au profit d'Edin Dzeko. Le panorama a déjà été plus excitant autour du joueur le plus cher de l'histoire si l'on cumule tous ses mouvements (333,6 millions d'euros pour 7 transferts).
14 buts cette saison mais…
Et, pourtant, ces dernières heures, son nom remonte en flèche. Alors que Mauricio Pochettino, nouveau patron des Blues, attend de rencontrer le Belge pour trancher son sort, sa direction, elle, a déjà reçu des approches plus ou moins concrètes. L'Arabie Saoudite lui a offert un pont d'or qu'il a préféré refuser, pour l'instant. L'Inter Milan, malgré son rendement décevant (14 buts) aimerait le recruter définitivement avec un salaire à la baisse. La Juventus Turin, qui pourrait vendre Dusan Vlahovic pour 80 millions d'euros, envisage son nom. Et, dernier venu dans la course, le PSG de Luis Enrique qui patine toujours dans sa quête d'avant-centre. Alors, pourquoi cet affolement ?
La première raison vient du calibre du joueur. Certes, Lukaku sort de deux saisons difficiles mais il reste une référence de la décennie écoulée au niveau européen (cinq saisons à plus de 25 buts ttc), une gâchette adroite devant le but pour peu qu'il retrouve de la confiance.
Son profil, puissant et habile dos au but, est aussi une rareté dans un marché des avants-centres où les techniciens fleurissent (Harry Kane, Lautaro Martinez, Randal Kolo Muani, Gabriel Jesus ou Julian Alvarez). Son expérience et son âge pas encore limitant (30 ans, comme Kane) sont autant d'arguments qui s'ajoutent à la liste.
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Paris a-t-il vraiment une chance pour Kane ? "Ils sont déjà en retard dans le dossier"
Seul avant-centre de niveau international accessible
Mais Lukaku bénéficie sur cette fenêtre 2023 d'un statut à part. Car Chelsea souhaite s'en débarrasser et ne demanderait "que" 40 à 50 millions d'euros. A l'heure où le Napoli clame qu'il attend 200 millions pour Victor Osimhen, où le Bayern s'attend à devoir s'approcher de la barre des 100 millions pour Harry Kane, où même Francfort espère 80 millions pour Randal Kolo Muani aux références bien plus légères, Lukaku est une affaire qu'il convient de saisir. Ses deux derniers exercices loupés sont presque un avantage dans un marché où les demandes sont nombreuses (PSG, Bayern, Manchester United, Juventus, Inter, Real Madrid) mais les profils sont rares.
A la vue des plus fortes valeurs marchandes actuelles, Lukaku est en réalité un cas unique sur le poste d'avant-centre. Trois profils se dégagent entre les références mondiales (Erling Haaland, Kylian Mbappé, Harry Kane), les buteurs de deuxième rang international (Victor Osimhen, Randal Kolo Muani, Dusan Vlahovic) et les buteurs à développer qui doivent encore prouver en C1 (Jonathan David, Gonçalo Ramos, Rasmus Højlund, Elye Wahi). Lukaku n'est nulle part sur cette cartographie mais c'est aussi ce qui le rend si atypique. Et donc si alléchant aux yeux des géants.
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