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Kluivert, Weah, Lizarazu, Barthez, Vieri : des exemples qu'Adriano ne devra pas suivre

Alessandro Pitzus

Mis à jour 17/10/2014 à 14:50 GMT+2

La possible arrivée d'Adriano (32 ans), l'ancien attaquant de l'Inter Milan, au Havre (Ligue 2) ne serait pas la première du genre si elle se concrétise. Avant le HAC, Monaco, Marseille mais aussi Arles Avignon avaient tenté de relancer quelques noms ronflants à la surprise générale. Sans succès.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Les clubs français tentent parfois des paris surprenants, voir insensés. C'est ce que serait en train de réaliser le Havre (Ligue 2) en ce moment en essayant de recruter le Brésilien Adriano. Attaquant vedette de l'Inter Milan au début des années 2000, l'"Imperatore" a perdu sa couronne mais pas ses kilos superflus. Le HAC aimerait quand même l'attirer, histoire de se faire un joli coup de pub. Sportivement en revanche, ces paris osés fonctionnent rarement en Ligue 1. Les exemples ne manquent pas.

Pendant un temps, Monaco a empilé des attaquants sur le déclin

Avant Falcao, Berbatov ou encore James Rodriguez, l'ASM a trainé quelques casseroles sur le marché des transferts. Des erreurs de casting, il y en a eu un certain nombre sur le Rocher. En cherchant un successeur à l'excellent Fernando Morientes en 2004, Monaco a recruté des buteurs à tour de bras. Les échecs ont été quasi systématiques. Di Vaio, Koller, Vieri et Gudjohnsen ont déçu, sans exception. Si certains s'en sont légèrement mieux tirés que d'autres, l'impression globale reste négative. Avant ces flops, Oliver Bierhoff (2001-2002) et Vladimir Jugovic (2001-2003) étaient venus en touristes sur le Rocher. Des précurseurs du genre.
Au-delà des performances sportives médiocres, la plupart des joueurs cités ont quitté le Rocher rapidement, dans un anonymat total. Christian Vieri symbolise à lui seul ces échecs. Arrivé à 33 ans après six ans à l'Inter et une année à l'AC Milan, "Bobo" avait disputé une petite dizaine de matches pour cinq buts puis rideau. Un petit tour et puis s'en va. Idem pour Di Vaio et Gudjohnsen qui ont prolongé un petit peu plus longtemps l'aventure avant d'aller voir ailleurs. Censés apporter de l'expérience, ces joueurs qui étaient sur la pente descendante n'avaient plus l'envie ni les capacités techniques pour s'impliquer durablement dans un nouveau projet. D'autres n'avaient tout simplement pas la tête à l'ASM, difficile d'obtenir des résultats positifs dans ces cas-là.
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En 2004, le Monaco de Fernando Morientes et de Ludovic Giuly élimine le Real Madrid de la Ligue des champions.

Crédit: AFP

Malgré deux champions d'Europe grecs, Arles Avignon s'était ramassé

Difficile de trouver un club qui a fait pire qu'Arles Avignon en Ligue 1. 20 points, 3 victoires, 11 nuls et 24 défaites durant la saison 2010-2011. Et pourtant, durant l'intersaison, Arles Avignon avait mis les petits plats dans les grands en recrutant pas moins de 19 joueurs dont les deux champions d'Europe grecs (en 2004) : Angelos Charisteas et Angelos Basinas. L'ACA s'était aussi offert Pavon et Mejia, deux anciens défenseurs du Real Madrid. La greffe n'avait pas pris et la saison avait été cauchemardesque de bout en bout.
Arles Avignon n'avait tout simplement pas le niveau malgré le CV flatteur de certaines recrues un peu trop surestimées. Le club avait été logiquement relégué en Ligue 2 en fin de saison. Buteur en finale de l'Euro 2004, Angelos Charisteas avait résumé son expérience dans le Sud avec beaucoup d'amertume : "Je n’avais encore jamais vécu une telle organisation au sein d’un club de foot. J’étais habitué à autre chose. Je me suis trompé sur toute la ligne. Je m’en veux beaucoup. Signer à Arles-Avignon a été la pire décision de ma carrière". Difficile d'être plus explicite.
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charisteas basinas grece

Crédit: AFP

Kluivert, Weah, Lizarazu, Barthez, Lugano, Morientes, les autres paris manqués

L'ASM et Arles Avignon ne sont pas les seuls clubs à s'être loupés dans le choix des recrues. Lille avait aussi fait très fort en engageant Patrick Kluivert (2007-2008). Le Néerlandais, qui jouait dans son dernier club, avait fait peine à voir dans le Nord où il n'avait disputé qu'une dizaine de matches pour une poignée de buts (4). Situation semblable pour Morientes à l'OM (2009-2010). Espérant retrouver le joueur qui avait fait le bonheur de l'ASM en 2004-2005, Marseille avait assisté à la lente agonie de l'Espagnol (19 matches, 1 but).
Au début des années 2000, Georges Weah avait tenté de faire son come-back en Ligue 1, à l'OM (saison 2000-2001), à 34 ans. En totale méforme physique et ayant perdu son football, "Mister George" s'était égaré à Marseille. Cinq buts en vingt matches, un bilan anecdotique. Le Libérien était au crépuscule de sa carrière et n'avait plus grand chose dans le réservoir. Autre fiasco, celui de Fabien Barthez au FC Nantes. A 35 ans, l'ancien gardien de l'équipe de France avait vécu une dernière expérience pénible chez les Canaris. Auteur de plusieurs erreurs grossières, Fabulous Fab avait été pris à partie par des supporters nantais mécontents et n'avait pas terminé la saison avec le club nantais. Une sortie par la petite porte.
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Fabien Barthez lors de sa présentation à Nantes en 2006

Crédit: AFP

Autre champion du monde, autre échec, Bixente Lizarazu souhaitait terminer sa carrière dans un club de Ligue 1, il a vite déchanté à l'OM. Cette parenthèse sur la Canebière (juin 2004 - février 2005) avait été particulièrement désagréable pour le latéral gauche. Pas au niveau et ciblé par son coach Philippe Troussier, "Liza" était retourné au Bayern dès le mercato d'hiver. Une expérience aussi courte qu'insipide. Lugano a connu une expérience également peu concluante en France. Le passage de l'Uruguayen au PSG ressemblait à une vaste plaisanterie. Après une multitude de bourdes, le défenseur central sud-américain avait fini par prendre la porte, direction Malaga puis West Bromwich. Un énième pari raté, un parmi tant d'autres. Certains trentenaires avaient (ou ont) sorti leur épingle du jeu comme Malbranque (OL) ou Micoud (Bordeaux) mais ces joueurs représentent une minorité. Ils sont les quelques exceptions qui confirment la règle.
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