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Partir ou rester, le casse-tête Ibrahimovic n'est pas encore terminé

Florian Maussion

Mis à jour 16/07/2015 à 14:18 GMT+2

TRANSFERTS – Selon le Corriere dello Sport, l'AC Milan est prêt à attendre jusqu'aux dernières heures du mercato s'il le faut pour faire signer Zlatan Ibrahimovic. De quoi relancer le dilemme pour les acteurs concernés.

Zlatan Ibrahimovic (PSG)

Crédit: Panoramic

Milan n'oublie pas Zlatan Ibrahimovic. Selon le Corriere dello Sport jeudi, les Rossoneri sont toujours optimistes pour la venue de l'attaquant suédois de 33 ans cet été, malgré la volonté farouche du PSG de le conserver, et est prêt à attendre la toute fin du mercato s'il le faut. Le quotidien italien évoque même un accord avec l'agent du joueur, Mino Raiola, pour un contrat de trois ans en Lombardie. De quoi relancer la possibilité d'un départ cet été. D'autant que les trois acteurs concernés ont tous des raisons de réfléchir sérieusement à cette option.

La garantie d'asseoir ses ambitions pour Milan, mais…

Pourquoi c'est une bonne idée?
Pour Milan, faire revenir Ibra serait avant tout une question d'image. Le club lombard, 10e de Serie A la saison dernière, est en phase de reconstruction. Récupérer l’attaquant, dernier grand symbole du Milan qui gagne (il a remporté le scudetto en 2010/2011 pour sa première saison au club), ce serait montrer que les Rossoneri ont de nouveau de grandes ambitions.
Pourquoi il vaudrait mieux éviter?
Avec Ibrahimovic, Milan est assuré de créer un embouteillage monstre à la pointe de son attaque. Le club vient de dépenser près de 40 millions d'euros pour faire venir Carlos Bacca (ex-Séville) et Luiz Adriano (ex-Shakhtar). Les deux joueurs sont venus en Lombardie pour jouer et on n'imagine mal Ibra prendre place sur le banc s'il revenait à Milan. Énorme casse-tête en perspective pour Sinisa Mihajlovic.
Sur le plan sportif, la question se pose aussi pour les dirigeants rossoneri : à bientôt 34 ans, l'attaquant suédois n'est plus le joueur d'il y a cinq ans, quand il est arrivé au club. Ses émoluments, qui s'élèveraient à 7,5 millions d'euros par an sur trois saisons selon le Corriere dello Sport, seraient un investissement d’autant plus risqué pour le club, au-delà de l'indemnité de transfert qu'il devra verser au PSG pour racheter sa dernière année de contrat.

Le choix entre la C1 et le cœur pour Ibra

Pourquoi c'est une bonne idée?
Zlatan Ibrahimovic commence à afficher une certaine lassitude à Paris. Critiqué la saison dernière malgré des performances loin d'être ridicules (30 buts en 37 matches toutes compétitions confondues), il a laissé exploser son mal être à Bordeaux en avril avec un coup de sang très remarqué en zone mixte du stade Chaban-Delmas. Partir à Milan serait un moyen de trouver un nouveau souffle, dans un club .
Pourquoi il vaudrait mieux éviter?
La Ligue des champions, évidemment. Ibrahimovic dit ne pas faire de fixation sur la Coupe aux grandes oreilles, mais sa dernière saison avant la fin de son contrat au PSG ressemble tout de même pour lui à une ultime chance d'aller loin dans la compétition. Dixième de Serie A en 2014/2015, Milan ne jouera pas l'Europe la saison prochaine. Même avec ses investissements sur le marché des transferts, il n'est pas assuré de retrouver la C1 à court terme. Rejoindre la Lombardie, c'est peut-être dire adieu à tout espoir d'aller chercher la Ligue des champions un jour pour Ibrahimovic. Du moins en tant que joueur.
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Zlatan Ibrahimovic, Javier Pastore (PSG) contre le FC Barcelone en Ligue des Champions, le 10 décembre 2014

Crédit: AFP

Le dilemme des intérêts sportifs et financiers pour le PSG

Pourquoi c'est une bonne idée?
Sur le plan sportif, le PSG a des raisons de se poser la question d'un départ de sa star. L'attaquant suédois va avoir 34 ans le 3 octobre prochain. Pour Paris, qui veut construire sur le long terme, il n'a rien d'une garantie d'avenir. L'épisode de sa talalgie en début de saison passée a aussi montré qu'il n'est plus aussi solide qu'avant, et son départ serait un bon moyen d'installer enfin Edinson Cavani à la pointe de l'attaque.
Pourquoi il vaudrait mieux éviter?
Laisser partir Ibra aura surtout un impact en termes d'image pour le PSG. Trois ans après son arrivée, le Suédois incarne toujours le projet du club parisien. Ceux qui l'ont suivi, en premier lieu Edinson Cavani, n'ont jamais réussi à le détrôner. Il est toujours le joueur le plus "bankable" de l'effectif. Le lâcher cet été aura forcément un impact négatif pour un club qui cherche à nouer des liens commerciaux à l'étranger et qui a besoin de têtes d'affiche connues pour appuyer son projet.
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Nasser Al-Khelaïfi et Zlatan Ibrahimovic en 2013

Crédit: AFP

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