Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La Juve et les Allemands au sommet, Arsenal encore décevant : notre bulletin de notes du mercato

Ilyes Ramdani

Mis à jour 02/09/2016 à 15:54 GMT+2

TRANSFERTS - Alors que le marché s'est refermé mercredi soir, l'heure est déjà venue du premier bilan. Nous avons sélectionné 10 clubs du gratin européen, évalué les forces, les faiblesses et les paris de leur mercato estival. En tête de ce bulletin de notes, la Juventus Turin et deux clubs allemands, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund.

Mercato Wenger Guardiola Alves Juventus

Crédit: Panoramic

A quelques minutes près, la Juve avait signé l'été parfait

Le mercato de la Juventus, c'est avant tout le départ de Paul Pogba contre une indemnité record, supérieure à 100 millions d'euros. Mais le club turinois a fait de la perte du Français un atout sur le marché des transferts. Elle lui a permis, d'abord, de réinvestir 94 millions pour s'offrir le meilleur attaquant d'Italie, Gonzalo Higuain. Elle l'a poussé à anticiper, ensuite, en achetant Miralem Pjanic (un moyen de déplumer un "concurrent" national, l'AS Rome).
Mais ce n'est pas tout : Turin a récupéré gratuitement Dani Alves, une référence mondiale à son poste, elle s'est fait prêter Mehdi Benatia par le Bayern Munich, elle a recruté un espoir du football mondial, Marko Pjaca, et elle a réussi à garder Juan Cadrado. Jusqu'au 29 août, la Juve a impressionné son monde en se construisant une équipe digne d'un champion d'Europe.
Mais les deux derniers jours ont tourné au fiasco : Blaise Matuidi voulait venir mais le PSG l'a retenu in extremis, Axel Witsel était là mais aucun accord n'a pu être signé avant minuit et, finalement, Paul Pogba n'a pas véritablement été remplacé.
  • Notre note : 18/20. Marchisio, Khedira et Pjanic ont tout pour faire oublier Pogba. Pour le reste, on ne voit pas bien ce que la Juve aurait pu faire de mieux.

Le Bayern avait déjà réussi son mercato… le 10 mai

Il n'est franchement pas impossible que ce mercredi 31 août, Karl-Heinz Rummenigge soit allé au lit à 22 ou 23 heures. Loin des préoccupations tardives de certains de ses collègues, le président du Bayern avait, lui, préparé l'été de son club bien en amont. Le 10 mai, le club bavarois avait ainsi annoncé le retour de Mats Hummels, devenu à Dortmund un des meilleurs centraux du monde, et la signature de Renato Sanches, sacré champion d'Europe cet été.
Pour le reste, Carlo Ancelotti a choisi de ne pas toucher à un effectif impressionnant de qualité, à tous les postes. On ne voit pas trop comment il aurait pu faire autrement. Il s'est débarrassé de deux remplaçants dont le blues aurait pu être encombrant, Mario Götze et Mehdi Benatia. Une autre de ses réussites a été de repousser les offres extérieures pour David Alaba et Robert Lewandowski, notamment.
  • Notre note : 17/20. Réussir à renforcer, de saison en saison, un effectif comme celui-là est déjà signe de grand savoir-faire.
picture

Carlo Ancelotti, Mats Hummels, Renato Sanches

Crédit: AFP

Le Borussia a tout compris et ça donne franchement envie

Au début de l'été, on plaignait le Borussia Dortmund, ses stars sur le départ, sa difficulté à rattraper le Bayern… Et finalement, l'été du BvB s'est mué en franche réussite. Le club de la Ruhr a certes vu partir Mats Hummels au Bayern et Henrikh Mkhitaryan à Manchester United. Mais il a gardé ses stars, Marco Reus et Pierre-Emerick Aubameyang. Il a recruté quelques noms, comme les internationaux allemands André Schürrle et Mario Götze.
Et puis, surtout, il a attiré dans ses filets quelques jeunes extrêmement prometteurs. On suivra évidemment le Français Ousmane Dembélé, auteur de débuts remarqués, et le champion d'Europe Raphaël Guerreiro, recruté en provenance de Lorient. Mais citons également Emre Mor, un Turc de 19 ans, ou encore Mikel Merino, champion d'Europe U19 avec l'Espagne l'été dernier, acheté à Osasuna.
Notre note : 17/20. Du talent à la relance, des pépites du football européen, des stars toujours là… Si le cocktail marche, ça risque de faire très mal.

Le Barça a remodelé son banc de touche

Le Barça a eu beau recruter six joueurs, en faire revenir quatre de prêt et en laisser filer une dizaine, son onze-type n'a quasiment pas changé cet été. A deux postes près : dans les buts, où le départ de Claudio Bravo à City a fait du "n°1 bis", Marc-André ter Stegen, le n°1 tout court, et à droite de la défense, la Juve ayant récupéré Dani Alves, en fin de contrat.
Sinon, ce ne sont que des doublures d'avenir que le Barça est allé chercher. Les Français Digne et Umtiti, bien sûr, mais aussi le gardien Cillessen et les deux talents de Valence, André Gomes et Alcacer. Une stratégie maligne pour le club catalan qui a un triple effet : redonner un coup de jeune à un effectif très stable ces dernières saisons ; ajouter un soupçon de concurrence à certains postes ; préparer l'avenir avec des internationaux de talent.
  • Notre note : 16/20. Pas clinquant mais très intelligent : on valide.
picture

Samuel Umtiti avec le FC Barcelone en 2016

Crédit: AFP

Pour City, un mercato sauce Guardiola qui donne envie

Contrairement à son homologue de Chelsea, Pep Guardiola a tout de suite posé sa patte à Manchester City. Le technicien espagnol a fait partir Wilfried Bony, Samir Nasri, Joe Hart ou encore Eliaquim Mangala. Il a recruté quelques coups de cœurs personnels : Claudio Bravo dans les buts, John Stones en défense centrale, Ilkay Gündogan au milieu, Leroy Sané, Gabriel Jesus et Nolito en attaque…
Notre note : 15/20. De la jeunesse, du talent balle au pied à défaut de gros noms… Guardiola s'est donné le droit de construire une équipe qui lui ressemble. Mais il devra gérer les ego d'un vestiaire très fourni.

Manchester United a sorti le chéquier pour revenir au sommet

A quelques mètres de là, Jose Mourinho a, lui, fait le choix du clinquant. Il a recruté deux stars : Paul Pogba, devenu le joueur le plus cher de l'histoire, et Zlatan Ibrahimovic, en fin de contrat au PSG. Avec Eric Bailly, le défenseur central de Villareal (38 millions d'euros), et Henrikh Mkhitaryan, le milieu du Borussia (42 millions), MU s'est offert un quartet attirant sur le papier mais qui coûte, en tout, 185 millions d'euros.
  • Notre note : 14/20. Sportivement, c'est cohérent et intéressant. Financièrement, aligner de telles sommes n'a en revanche pas beaucoup de sens. Presque trop facile.
picture

Paul Pogba

Crédit: AFP

Leicester a évité l'exode et a tenté quelques paris

2 sur 3 : Leicester a réussi à conserver deux de ses trois joueurs les plus convoités après son titre de champion d'Angleterre. Si N'Golo Kanté a filé à Chelsea, les Foxes ont réussi, à l'usure, à convaincre (chéquier à l'appui) Jamie Vardy et Riyad Mahrez de rester. Ils ont recruté le Niçois Nampalys Mendy pour remplacer l'international français et ont renforcé leur attaque avec deux joueurs de talent : l'Algérien Islam Slimani et le Nigérian Ahmed Musa. Plutôt bien pensé.
  • Notre note : 14/20. On aurait pu attendre de lourds investissements, mais Leicester a fait sobre et audacieux, et c'est probablement mieux comme ça.

Chelsea aurait pu mieux faire

Antonio Conte, cela aurait pu être l'occasion d'une révolution pour Chelsea. On a parlé des départs éventuels de John Terry, de Diego Costa ou encore de Cesc Fabregas, Pedro, Kurt Zouma… Finalement, tous ces joueurs sont encore à Londres. Et Chelsea a renforcé sporadiquement chaque ligne : Eduardo, le champion d'Europe portugais, comme doublure de Thibaut Courtois dans les buts, David Luiz (à défaut d'avoir pu récupérer Kalidou Koulibaly) et Marcos Alonso en défense, N'Golo Kanté au milieu et Michy Batshuayi en attaque.
  • Notre note : 13/20. Ce n'est pas déshonorant mais, franchement, c'est loin d'être flamboyant. La révolution se fera ailleurs pour Conte.
picture

Batshuayi

Crédit: Twitter

Le Real a fait le pari de la stabilité… à outrance ?

On ne sait pas exactement combien de membres compte la cellule de recrutement du Real Madrid. Mais il est à peu près certain que leur été n'a pas été le plus stimulant de ces dernières années. Pour le premier intersaison de l'ère Zidane, Madrid a choisi, avant toute chose, de consolider son équipe championne d'Europe.
Résultat, les cadres sont restés et le Real leur prépare même une revalorisation de contrat, à commencer par Cristiano Ronaldo, Gareth Bale et Sergio Ramos. Un temps tenté de retourner à l'assaut, Florentino Perez a finalement renoncé à recruter David De Gea pour laisser place à l'excellent Keylor Navas.
Il y a bien eu quelques départs, comme celui de Jesé au PSG ou d'Arbeloa à West Ham. Pas de quoi bouleverser le vestiaire madrilène, tout comme les retours d'Alvaro Morata (contre 30 millions d'euros) et Marco Asensio. Mais le Real n'est pas allé au bout de certains dossiers. Il s'est fait chiper Pogba par Manchester United, a fini par conserver Isco et James, remplaçants malheureux, et a échoué à recruter un concurrent à Casemiro au poste de milieu défensif.
  • Notre note : 12/20. La stabilité était un pari louable. Mais avec un 6 en plus et un Isco (ou James) en moins, cela aurait eu beaucoup plus de sens.

L'Atlético non plus n'a pas changé grand-chose

Finaliste de la dernière Ligue des champions, l'Atlético Madrid a opté pour la continuité, comme son voisin madrilène. Contrairement aux étés précédents, le club de Diego Simeone n'a pas vendu de joueur à forte valeur marchande. Mais il a recruté un attaquant : à défaut de Diego Costa, Kevin Gameiro est arrivé contre plus de 30 millions d'euros. Dans le secteur offensif, l'ultra-convoité Nico Gaitan apparaît comme une très bonne pioché, chipé au Benfica en échange de 25 millions. Enfin, le latéral gauche Vrsaljko sort d'une très bonne saison à Sassuolo.
  • Notre note : 11/20. Après trois superbes saisons marquées par deux échecs en finale de Ligue des champions, l'Atlético aurait dû enclencher un nouveau cycle pour passer un cap. Il a passé un été à pertes financières, sans gros coup sportif ni impulsion de grande ampleur. Peut-être une erreur.

Encore une fois, Arsenal a presque tout raté

Les étés se suivent et se ressemblent pour Arsenal. Encore une fois, les Gunners ont échoué à se renforcer avec des noms ronflants et à passer le cap qui leur manque pour gagner (à nouveau) des titres. Deux dossiers symbolisent cette faillite : Riyad Mahrez et Jamie Vardy. Deux joueurs qui souhaitaient rejoindre le club mais qu'Arsenal n'a pas réussi à attirer au contraire de Granit Xhaka, recruté au début de l'été.
En pointe, Arsène Wenger s'est pris une série de râteaux avant de se rabattre, à la dernière minute, sur Lucas Perez. Reste une satisfaction : Shkodran Mustafi, le défenseur central de Valence. Mais ça ne suffira pas à consoler les fans du club londonien…
  • Notre note : 9/20. Ni d'investissement marquant ni d'audace : une fois de plus, Arsenal ne s'est pas donné les moyens de renouer avec les sommets.
picture

Arsenal's French manager Arsene Wenger steps from the coach

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité