TRANSFERTS - Lilian Brassier sur le départ à l'OM : Quand tout va encore beaucoup trop vite

Selon les informations de L'Equipe, Lilian Brassier, arrivé l'été dernier de Brest en prêt avec une option d'achat avoisinant la dizaine de millions d'euros, serait poussé vers la sortie par l'Olympique de Marseille dès cet hiver après une première partie de saison insatisfaisante. Une situation qui touche à l'ubuesque, et qui ressemble à beaucoup trop d'autres en Provence pour être anodine.

Lilian Brassier à l'OM.

Crédit: Getty Images

Et voilà que ça recommence. Lilian Brassier, joueur de l'Olympique de Marseille depuis le 3 juillet dernier, recruté auprès du Stade brestois en prêt au nez et à la barbe de plusieurs clubs concurrents, pourrait désormais être invité à faire ses valises par le club dès le mois de janvier, faute de s'être montré convaincant pendant les quatre premiers mois de compétition.
Attention, Lilian Brassier ne s'en ira pas pour n'importe quelle somme : selon La Provence, l'OM en attendrait au moins onze millions d'euros pour s'en séparer. Il en attend en fait autant que ce qu'il s'apprête à en dépenser à la fin de l'année en activant l'option d'achat obligatoire liée au contrat du joueur. Bref, tout va beaucoup trop vite à Marseille et ce n'est pas la première fois que le constat s'impose.

Déclassement express

De qui parle-t-on, cette fois ? D'un joueur auteur d'une excellente saison 2023-2024 de Ligue 1 avec le Stade brestois, qui aspirait à monter en gamme malgré l'opportunité de jouer la Ligue des champions à Brest. "On cherchait un tel profil depuis longtemps, s'était donc félicité le président de l'OM Pablo Longoria en conférence de presse au moment de son arrivée sur le littoral méditerranéen. C’est un défenseur central gaucher qui peut aussi évoluer sur le côté gauche. Il était sur la liste des priorités du club."
Une demi-année plus tard, Lilian Brassier est presque devenu la dernière option dans la défense marseillaise. Roberto De Zerbi semblait pourtant avoir placé des espoirs en lui : L’Équipe avançait même que l'Italien aurait cherché à le remuer après la victoire contre Toulouse fin août, en lui affirmant qu'il venait de jouer à "30% de ses capacités." Sauf que peu à peu, le nom de Brassier glisse vers le bas sur la feuille de match. De Zerbi parvient à ériger un onze type, duquel il est complètement écarté après des contre-performances ; Geoffrey Kondogbia, milieu de terrain de formation, lui a chipé la place.
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Lilian Brassier avec l'OM contre Toulouse, le 31 août 2024.

Crédit: Getty Images

D'une priorité à l'autre

Roberto De Zerbi aurait maintenant abandonné l'idée d'accompagner la progression de son défenseur. Il ne le croirait même plus vraiment capable de supporter l'ambiance du Vélodrome. La "priorité du club" du mois de juillet se voit priée de trouver une porte de sortie : c'est qu'à l'OM, il faut dégraisser. A Marseille, on s'active donc cet hiver pour dénicher un club désireux de récupérer Lilian Brassier dès cet hiver, contre une somme qui couvrira à peu près complètement une dizaine de millions d'euros que l'OM n'a pas encore payée, mais qu'il devra payer à la fin de la saison. Une somme qui lui permettra de s'acquitter de l'option d'achat obligatoire prévue par le contrat de Brassier, joueur dont il ne veut déjà plus dans ses rangs après quatre mois - dont deux passés, semble-t-il, à lui assurer qu'il a l'équipe de France dans les jambes s'il se retrousse les manches.
Peut-être que Lilian Brassier était une mauvaise pioche pour l'OM, et qu'il ferait en effet mieux de s'en aller. Sa situation témoigne dans un cas comme dans l'autre de l'instabilité chronique qui constitue encore et toujours le quotidien du deuxième de Ligue 1, où joueurs et coaches vont et viennent sans que personne ne puisse véritablement savoir s'il est plus proche du début ou de la fin de son passage au club. Gageons alors que Roberto De Zerbi installe ses méthodes et arrête un effectif qui lui sied ; sur le terrain, l'Italien est parvenu à créer une véritable dynamique, après tout. Il ne faudrait simplement pas qu'elle tombe à plat trop vite, et lui avec ; on aurait déjà vu ça quelque part.
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Roberto De Zerbi après le match entre Marseille et Lille

Crédit: Getty Images


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