Trophée des champions PSG-Guingamp (2-0) : A Paris, Zlatan Ibrahimovic prend toujours toute la place
ParLucile Alard
Mis à jour 02/08/2014 à 19:28 GMT+2
Le Trophée des champions remporté face à Guingamp (2-0) l’a confirmé: le PSG tourne autour de Zlatan Ibrahimovic. Tant pis pour Edinson Cavani. Notre antisèche.
Le jeu : Paris a eu le ballon, les occasions et les buts
Ibra meneur, Ibra buteur. Le scénario des matches parisiens est désormais familier : l’ancien joueur du Barça s’occupe de tout sur le front de l’attaque. Titularisé à la pointe du 4-3-3 habituel de Blanc, le Suédois a beaucoup décroché, permettant à Bahebeck de prendre l’axe et de se procurer de belles occasions. Les combinaisons Pastore-Verratti-Ibrahimovic ont été un régal et ont donné le tournis à un milieu guingampais pourtant composé de cinq joueurs. Sur les côtés, Digne et van der Wiel n’ont pas hésité à monter et à tenter des centres dangereux pour Ongenda ou Bahebeck.
Les Guingampais n’avaient pas les armes pour arrêter le PSG. Devant, Yatabaré, bien trop esseulé, a touché peu de ballons et a souffert du manque de soutien de Schwartz, transparent. Moins agressifs, moins bien organisés, ils ont laissé le ballon aux Parisiens. Qui ont su l’utiliser à très bon escient.
Les joueurs : les tauliers parisiens sont déjà en forme
Ibrahimovic a, bien sûr, mis sa patte sur la rencontre avec son doublé décisif. Mais le Suédois n’a pas été le seul habituel titulaire à afficher sa grande forme. Thiago Motta, à 100% de passes réussies en première période, et Verratti ont tenu le milieu de terrain, bien accompagnés par un Pastore inspiré. En arrêtant le penalty, Sirigu a montré qu’il était lancé sur d’excellentes bases. Du côté des jeunes, Bahebeck a été plus tranchant qu’Ongenda. Seul bémol, la charnière centrale n’a guère rassuré entre le penalty concédé par Marquinhos et l’erreur de Camara sur l’une des rares occasions bretonnes.
Côté guingampais, les milieux de terrain ont eu du mal à exister face à la triplette parisienne. Mathis a souffert comme sa défense centrale, alors que Baca a réussi à apporter un peu de folie sur son côté gauche. Rentré à la place de Cardy, Alioui s’est mis en avant sur deux frappes, toutes deux non cadrées, comme la plupart des tentatives de Yatabaré.
Le tournant qui n’a pas eu lieu : Yatabaré fébrile sur penalty
Pas besoin de chercher bien loin pour trouver le moment où le match aurait pu prendre une autre tournure. Malmenés pendant une demi-heure et menés 2-0, les Guingampais réussissent tout de même à obtenir un penalty pour une faute de Marquinhos sur Beauvue sur l’une des rares percées bretonnes. Mustapaha Yatabaré s’avance pour transformer la sanction, mais l’avant-centre bute sur Salvatore Sirigu. Auteur d’un tir trop mou, Yatabaré confirme sa nervosité dans l’exercice. Il avait déjà manqué deux penalties la saison passée en Ligue 1. Les Costarmoricains, eux, ont laissé passer leur chance de reprendre espoir.
La stat : 4
Laurent Blanc a remporté son quatrième Trophée des champions, après ceux conquis en 2008 et 2009 avec Bordeaux, puis celui de la saison passée, déjà sur le banc parisien. Mieux que Paul Le Guen et ses trois titres conquis durant ses années lyonnaises.
Le tweet qui a tout compris
La décla : Jocelyn Gourvennec, satisfait malgré tout
Aucune équipe en France et très peu en Europe réussissent à avoir plus de possession que Paris.
La question : Blanc a-t-il des raisons de changer un système qui gagne ?
Depuis l’arrivée de Cavani dans la capitale, l’Uruguayen est exilé sur l’aile droite pour rentrer dans le 4-3-3 concocté par Laurent Blanc en début de mandat. Un poste contre-nature pour l’attaquant uruguayen, qui ne cache pas son envie d’être repositionné dans l’axe. Au point que Laurent Blanc l’assurait au Parisien en fin de saison dernière : "Essayer un autre système plusieurs fois pour rendre certains joueurs mieux dans leurs bottes, oui." L’entraîneur a tenu parole sur ce match.
Rentré sur le côté gauche, Cavani s’est peu à peu déporté dans l’axe à mesure qu’Ibrahimovic reculait. Le système a alors bien plus ressemblé à un 4-2-3-1 qu’au 4-3-3 initial et a permis à l’ancien Napolitain de se procurer une jolie occasion. Une seule. Car les trente minutes jouées dans cette configuration n’ont certainement pas plaidé pour un changement de système. Le PSG a fait la différence dans son organisation habituelle. Celle qui avait fait ses preuves la saison passée. Sur ce que son équipe a montré samedi, Laurent Blanc n’a aucune raison de changer une formule qui marche. Et taillée sur mesure pour son atout offensif numéro un : Zlatan Ibrahimovic.
(Avec Damien DORSO)
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