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Allemagne-France (0-0) - L'antisèche : Le souffle court mais toujours indestructibles

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/09/2018 à 09:12 GMT+2

LIGUE DES NATIONS - Face à une Allemagne revancharde, les champions du monde ont assuré le nul grâce à leur force collective (0-0). Cette équipe ne marchera jamais sur les grandes nations du jeu mais il faudra beaucoup d'inspiration pour en venir à bout. Notre antisèche d'Allemagne-France (0-0).

Matuidi et Kroos lors d'Allemagne-France

Crédit: Getty Images

Le jeu : A chacun ses temps forts

Les 30 dernières minutes ont clairement été à l'avantage de l'Allemagne. Revancharde après son Mondial manqué, la Nationalmannschaft a étouffé des Bleus qui ont alors manqué de fraîcheur physique mais ont su plier sans rompre, même s'ils ont concédé beaucoup d'occasions. Il ne faut cependant pas résumer ce match à cette période.
Avant, dans une première mi-temps où il y a eu beaucoup de déchets, on a d'abord vu des équipes prudentes qui n'ont pas pris de risque. Et au cœur du match, les champions du monde tricolores ont même pris l'ascendant. De la 30e à la 60e, dans le sillage d'un Kylian Mbappé tranchant, ils ont eu de belles occasions en restant dans la logique de leur Mondial. Sans être non plus étincelants.

Les joueurs : Areola a tout repoussé, Mbappé a secoué le cocotier

Pour sa première, Alphonse Areola, champion du monde sans sélection, a prouvé qu'il méritait lui aussi son étoile. Auteur de six arrêts dont trois parades flamboyantes, il a permis aux Bleus de s'en sortir avec un point. Devant, Kylian Mbappé avait des fourmis dans les jambes et de la suite dans les idées. Mais Antoine Griezmann et Olivier Giroud n'ont pas toujours joué sur le même rythme. Benjamin Pavard a souffert face à un Timo Werner remuant alors que Lucas Hernandez est toujours aussi solide. Côté allemand, Manuel Neuer a assuré l'essentiel sur une tête de Giroud et une tentative de Griezmann alors que Tony Kroos s'est montré inspiré dans la construction.
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Alphonse Areola lors d'Allemagne-France

Crédit: Getty Images

Le tweet : Deuxième étoile

La décla : Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France, au micro de TF1)

"Par moments on était mieux, par moments c'était eux... Même si l'objectif était de gagner, l'Allemagne sort d'un traumatisme cet été, ils ont mis beaucoup de densité. C'est un bon résultat, je sais qu'on va devenir gourmands mais un match nul en Allemagne..."

La stat : 6

Il n'est jamais évident de repartir de plus belle. Surtout après un sacre mondial. C'est d'ailleurs une habitude pour les champions du monde. Les six derniers vainqueurs de la Coupe du monde n'ont en effet pas connu le succès pour leur rentrée. En 1998, Didier Deschamps, Zinedine Zidane and co avaient ainsi été tenus en échec en Autriche (2-2). Cette fois, les Bleus de Mbappé et Griezmann ont pris un point en Allemagne.

La question : Que reste-t-il de la Russie ?

Une rentrée des classes, c'est un peu toujours la même chanson. On se regarde du coin de l'œil sans trop oser entamer la conversation, on se teste, on se jauge. Allemagne-France ne restera pas un sommet du jeu, une référence qui fera date. Mais si les Bleus avaient des interrogations quant à l'héritage laissé par leur sacre russe, ce premier match de la Ligue des Nations a donné un embryon de réponse. Parce qu'elle ne s'est pas reniée, la France a ramené un bon point de Munich.
Toute championne du monde qu'elle est, cette équipe n'écrasera jamais un adversaire de la valeur de l'Allemagne avec l'emprise qu'a pu avoir l'Espagne entre 2008 et 2012 ou, justement, l'Allemagne il y a quelques années encore. Ce n'est pas son ADN. A Munich, c'est son bloc qui l'a encore sortie d'un mauvais pas. Quand les jambes n'y sont pas, quand le physique flanche, les hommes de Didier Deschamps savent qu'ils peuvent compter sur l'homogénéité de leur ligne.
La grosse différence entre la campagne de Russie et la rentrée de Munich réside dans les ressources physiques des Bleus. Sans gaz, difficile de miser sur les grandes chevauchées de Mbappé ou sur le volume de jeu de Griezmann. Même avec le souffle plus court, des guerriers restent des guerriers. Cet état d'esprit peut les sortir de n'importe quel traquenard. Même sur les terres d'une Mannschaft revancharde.
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France's midfielder Kylian Mbappe falls down with the ball during the UEFA Nations League football match Germany against France on September 6, 2018 at the Allianz Arena in Munich, southern Germany.

Crédit: Getty Images

Martin MOSNIER et Glenn CEILLIER
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