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Hugo Lloris : "Il ne faut pas que ça devienne une habitude"

Maxime Dupuis

Mis à jour 17/10/2018 à 11:08 GMT+2

LIGUE DES NATIONS – Les Bleus ont battu l'Allemagne (2-1) grâce à un doublé de Griezmann et une seconde période de bonne facture. Mais le résultat final ne leur fait pas oublier combien le premier acte fut compliqué et raté dans les grandes largeurs en raison d'un manque évident d'application et d'engagement.

Hugo Lloris, Raphaël Varane (France-Allemagne 2018)

Crédit: Getty Images

Le football est un sport qui se pratique avec les jambes. Et dont les matches, bien souvent, se gagnent avec la tête. L'équipe de France l'a encore montré mardi contre l'Allemagne (2-1). Face aux quadruples champions du monde allemands, les Bleus et leurs deux étoiles ont commencé par avoir tout faux, avant de rectifier le tir et, finalement, avoir le dernier mot, bien aidés par Didier Deschamps qui a remis tout ce petit monde dans le droit chemin à la pause.
Un changement tactique, matérialisé par le recentrage de Blaise Matuidi pour transformer le 4-2-3-1 en 4-3-3, un meilleur investissement collectif et les Bleus ont renversé la Nationalmannschaft au Stade de France. Ravis de cette issue favorable, les Tricolores n'ont cependant pas oublié le premier acte lorsqu'il fut question d’analyser sur un match qui était bien mal embarqué.
Il ne faut pas prendre cette mauvaise habitude d'être mené
"On a eu une première période compliquée parce qu'en face il y a une grande équipe qui a été piquée dans son orgueil et qui se devait de réagir. C'était sa dernière chance pour la qualification. Il ne faut pas prendre cette mauvaise habitude d'être mené au score. A ce niveau-là, si on ne rentre pas dans le match avec l'agressivité et l'intensité qu'il faut, on se met en difficulté", a analysé Olivier Giroud. La bascule s'est opérée à la mi-temps. Parce que Didier Deschamps a trouvé les mots justes, une habitude. Et modifié son plan de jeu alors que les Allemands avaient des boulevards dans le dos des Bleus.
"Ce serait facile pour moi de vous dire ça. J'aurais l'impression de me la raconter un peu, a plaisanté DD après le match. J'ai pris cette décision (de recentrer Matuidi) parce qu'on n'avait pas un bloc suffisamment compact et pour garder une plus grande liberté sur nos joueurs offensifs Kylian (Mbappé) et Antoine (Griezmann). Après, le système, c'est ce qu'on y met aussi…".
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Deschamps : ''On a retrouvé ce qui fait notre force''

Positionnés hauts mais trop peu hargneux sur les porteurs de ballon allemands lors de la première période, les Français ont joué avec le feu. Et, s'ils ne se sont pas brûlés, ils le doivent exclusivement à Hugo Lloris. Le portier aux 106 sélections aurait préféré un peu moins jouer au pompier.
"Il a manqué beaucoup d'ingrédients pour être à la hauteur face à cette équipe allemande, notamment dans les fondamentaux, dans l'engagement, dans l'intensité, c'était trop bas, a-t-il regretté au micro de M6. On a su rectifier le tir en deuxième période, on est revenu avec de belles intentions et grâce à l'état d'esprit, grâce à notre talent et notre mental, on est allé chercher le résultat tous ensemble, en équipe et également avec les deux jolis buts d'Antoine qui est décisif ce soir. Il ne faut pas que ça devienne une habitude. Ce n'est jamais évident les années après un titre, un sacre mondial, ça demande beaucoup d'énergie, l'adrénaline est différente, la motivation est différente mais ça reste une compétition."
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Deschamps : ''On a fait un bon pas en avant''

On peut voir le verre à moitié vide, comme le juger à moitié plein et se dire que les Bleus ont réussi un beau tour de force en seconde période. "On a un statut de champion du monde, ça donne une confiance supplémentaire dans ces moments-là", a ajouté le capitaine des Bleus, suivi de près par Raphaël Varane, qui a souligné le caractère des champions du monde. "C'est un de nos points forts, ce n'est pas nouveau. On a réussi à gagner la Coupe du monde sur des valeurs mentales et bien sûr des qualités sur le terrain. On a remis l'intensité qu'on voulait sur le terrain, surtout en deuxième période. Et on sait que comme ça, on est une équipe très difficile à jouer. On a eu des moments difficiles durant la Coupe du monde, on a su faire le dos rond quand c'est un peu plus difficile. Il ne faut pas perdre ses valeurs là, ne pas paniquer. On a confiance en nous, on sait de quoi on est capable." En novembre, aux Pays-Bas ou face à l'Uruguay, les Bleus n'auront qu'à montrer leurs qualités d'entrée de jeu. Et tout le monde sera content.
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