Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La FFF condamnée dans une affaire de harcèlement sexuel

ParAFP

Mis à jour 22/10/2021 à 19:23 GMT+2

La Fédération française de football a été condamnée par le conseil des Prud'hommes de Paris à payer 10 000 euros de dommages et intérêts pour des faits de "harcèlement sexuel" sur une ancienne salariée. De son côté, la FFF assure ne pas avoir reçu la notification du parquet mais prévient déjà de sa volonté de faire appel.

Le siège de la FFF à Paris.

Crédit: Getty Images

Le conseil des prud'hommes de Paris a décidé de condamner la Fédération française de football (FFF) à verser 10.000 euros de dommages et intérêts dans une affaire l'opposant à une ancienne salariée qui accusait un cadre de harcèlement sexuel, a appris l'AFP vendredi auprès des parties. La juridiction a condamné la FFF pour "manquement à son obligation en matière de lutte contre des agissements de harcèlement sexuel" attribués au directeur financier de l'instance à l'égard de la demanderesse, a appris l'AFP de mêmes sources, confirmant une information du quotidien L'Equipe. La décision est exécutoire à titre provisoire.
Les parties ont été informées vendredi de l'issue du jugement, mais restent en attente de la motivation de la décision, qui leur sera communiquée dans les prochains jours. La FFF, interrogée par l'AFP, a affirmé son intention de faire appel lorsqu'elle aura eu connaissance de la décision. L'avocate de la plaignante, Me Marie-Alix Canu-Bernard, s'est satisfaite que le conseil des prud'hommes ait "mis les mots sur les comportements reprochés en les qualifiant de harcèlement sexuel, contrairement au parquet de Paris qui avait étonnamment classé l'affaire sans suite" en juillet 2019 sur le volet pénal.

La direction de la FFF avait adressé un "rappel à l'ordre" à son directeur financier

La décision "ne permet pas de comprendre pourquoi la FFF a pris à ce point le parti de son directeur, mais ma cliente est satisfaite que ce pan du dossier soit terminé après plusieurs années de procédure", a-t-elle ajouté auprès de l'AFP. Dans une déclaration transmise à l'AFP, l'avocat de la FFF, Me Florent Dousset, a précisé que la Fédération "n'acceptera pas cette décision et fera appel".
"Ce jugement apparaît en totale contradiction avec l'appréciation des faits qu'en a fait le Procureur de la République qui a classé sans suite une plainte pénale portant sur les mêmes faits, avec les mêmes éléments", a-t-il ajouté, soulignant que "les autres demandes, notamment de préjudice moral", avaient été rejetées par le conseil des prud'hommes. La demanderesse accusait notamment son supérieur d'avoir tenté de lui arracher un baiser à deux reprises, fin 2017 et durant le Mondial-2018, faisant également état de "regards insistants", de "remarques quotidiennes" et "d'observations absolument déplacées".
La direction de la FFF avait adressé un "rappel à l'ordre" à son directeur financier et mis en place une formation "anti-harcèlement" à son siège du boulevard de Grenelle, à Paris. L'ex-salariée réclamait plus de 60.000 euros à son ancien employeur pour préjudice moral, manquement de l'employeur à ses obligations de protection et pour avoir été privée potentiellement d'un CDI.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité