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Maradona règle ses comptes

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ParEurosport

Publié 15/10/2009 à 18:19 GMT+2

Si l'Argentine a décroché son billet pour le Mondial 2010, Diego Maradona ne s'est pas montré sous son meilleur visage en conférence de presse. Le sélectionneur de l'Argentine a dérapé en insultant une partie de la presse argentine, qui ne l'a pas épargné ces derniers mois.

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Crédit: Eurosport

L'Argentine a eu chaud. Au bout du suspense, l'équipe albiceleste a arraché son billet pour la Coupe du monde 2010 après sa victoire contre l'Uruguay (0-1) mercredi. Un soulagement pour le peuple argentin, féru du ballon rond. Et surtout pour Diego Maradona. Sous les feux des critiques des journalistes de son pays ces derniers mois, le sélectionneur argentin jubile depuis la qualification de sa formation. Et il a profité de l'occasion pour régler ses comptes avec ses détracteurs de manière grossière. "Je veux juste dire que tous les gens qui m'ont critiqué et m'ont traité comme de la m... peuvent ravaler leurs mots. Cette  victoire est pour les gens qui ont cru en nous mais ce n'est pas pour ceux qui ont menti. Je ne vais pas les nommer mais ils se reconnaitront."
L'ancien meneur de jeu de Naples est amer. Et comme à son habitude, il ne mâche pas ses mots. "Ceux qui n'ont pas cru en nous, pardonnez-moi mesdames, mais ils peuvent venir me s..., enchaîne-t-il. Je suis blanc ou noir mais jamais gris dans la vie. Alors, allez-vous faire voir. J'ai de la mémoire et je vais me souvenir de ceux qui m'ont mal traité. Nous sommes au Mondial sans l'aide de personne". Maradona dérape après des mois sous pression. Il n'a en effet pas été épargné par la presse argentine. Lors des ses six premiers mois à la tête de la sélection, le capitaine de l'équipe championne du monde en 1986 avait vu sa cote de popularité monter en flèche suite à des victoires contre l'Ecosse (1-0), la France (2-0) et face au Venezuela (4-0). Mais ensuite, "El Pibe de Oro" est tombé de son piédestal.
Après la claque reçue en Bolivie (6-1), les défaites se sont enchaînées. Et les journaux se sont acharnés contre lui. Le manque de fond de jeu de l'Argentine, les faiblesses défensives et ses relations tendues hors des pelouses avec certains membres de la fédération ont été mis en avant pour mettre en doute ses capacités de sélectionneur. Tout comme son passé d'entraîneur, marqué par des échecs en clubs. "J'ai beaucoup de choses à analyser mais je ne vais pas lire les journaux car la presse ment. Ils ont dit plusieurs fois que j'avais des problèmes avec Carlos Bilardo (ndrl : directeur technique de la sélection), ce n'est pas vrai", a conclu Maradona.
Maradona devrait poursuivre
Les déclarations outrancières de Maradona ont fait la "une" de tous les journaux en Argentine et sont reprises en boucle par les radios et les chaînes d'information en continu. Maradona a "explosé et renforcé les interrogations concernant l'avenir", estime Clarin, le plus gros tirage du pays. "Le soir même où il a atteint son objectif, au lieu de se relaxer et de savourer, il s'est défoulé en livrant un discours agressif et de mauvais goût", ajoute le quotidien. "Un festival de rancoeur", a estimé La Nacion. Le quotidien évoque un "Maradona dévoré par la colère", par un "surplus de tension qui a fini par exploser, sous la forme de sorties vindicatives contre les journalistes". "Provocateur, insolent. La pire version d'une personnalité qui n'arrive pas à trouver un équilibre. Ces grossièretés vont faire le tour du monde, décuplant la honte. La sélection continue à aller à vau-l'eau", ajoute La Nacion.
Le président de la fédération argentine Julio Grondona a toutefois, jeudi, tenu à tempérer la polémique. "Le cas de Maradona est très particulier car je ne crois pas qu'il y a beaucoup de journalistes sportifs qui puissent dire +Maradona ne me fait pas vivre+", a-t-il expliqué. "Ceci ne justifie pas les coups de sang quisurviennent sur le moment et font dire des choses dont on se repentit après", a-t-il ajouté. Grondona a également assuré que Maradona garderait les rênes de la sélection. "Je ne pense pas changer, ce qui ne nous empêche pas, Diego comme nous tous, de pouvoir améliorer des choses. Il ne fait aucun doute qu'il y a des choses à régler", a-t-il admis.
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