Espagne - France : Lloris a porté les joueurs de l'équipe de France

Il a peu joué durant le mois de septembre. Mais le gardien de Tottenham n'a rien perdu de son talent. On s'en doutait un peu. On en a eu la confirmation mardi soir à Vicente-Calderon. Un penalty arrêté (41e) et un double arrêt sur le même Fabregas et Pedro (45e) ont permis aux Bleus de rester dans le match, après avoir concédé l'ouverture du score, sur laquelle il n’a pas été très net. Sur le plan de la relance, il n'a pas réussi à aider ses partenaires. Il a dû beaucoup allonger. Sans réussite.

Bilan : On aurait aimé voir le match dans le salon d'André Villas-Boas, aux côtés de l'entraîneur portugais.

Cette fois, le Lillois a affronté l'Espagne à son poste habituel. Cela ne l'a pas dissuadé de monter, notamment en première période, et tenter d'apporter ce qu'il pouvait apporter face à la pieuvre espagnole. Au niveau défensif, il a tenu son couloir comme il a pu et, lorsqu'il fut pris dans son dos, a su se rattraper. Vaillant.    

Bilan : Du Debuchy dans le texte.

Economisé lors de la dernière séance d'entraînement, Laurent Koscielny avait des jambes, mardi. Et pas mal d'envie. Un peu trop d'ailleurs. On l'a vu à la 41e minute lorsqu'il est venu grossièrement descendre Pedro sous les yeux de l'arbitre et provoquer un penalty, que Lloris a sorti. Heureusement. Il s'était montré propre et incisif jusque-là. Au niveau offensif, on l'a peu vu. Mis à part une montée un peu désordonnée en début de match, il est resté à sa place. Et n'a pas brillé par sa qualité de relance.

Bilan : On ne sait pas si Mapou Yanga Mbiwa aurait fait mieux. Mais, sauf accident, le Montpelliérain reprendra sa place en Italie le mois prochain.

Une première intervention fort à propos devant Cesc Fabregas (2e). Une vingtaine de minutes tranquilles et deux erreurs de marquage sur Sergio Ramos sur la même action. Elles ont coûté cher à l'équipe de France et mis à mal le plan de Didier Deschamps. Difficile de se relever après ça. Il l'a pourtant fait au cours d'une seconde période, où il aura gagné ses duels. Mis à part un face à... Sergio Ramos. Sans conséquence cette fois. Sur la relance, le Parisien a laissé faire les autres.

Bilan : Deux moments d'égarement ont terni deux mois solides avec les Bleus. Mais Sakho a eu le mérite de ne pas s'écrouler après le but.

Débarrassé de ses soucis au dos, Patrice Evra a repris son couloir gauche et a tenté quelques montées gâchées par des mauvais choix bien souvent. On l'a plus vu ballon au pied que défensivement, puisque moins sollicité que son alter ego à droite, Mathieu Debuchy. C’est lui, cependant, qui récupère le ballon sur l’action de l’égalisation. On peut lui reprocher un peu de passivité sur le but de Sergio Ramos.

Bilan : Patrice Evra reste numéro un par défaut d'un poste qui manque d'une valeur sûre. Un Mathieu Debuchy gaucher par exemple.

Préféré à Etienne Capoue, peu en vue contre le Japon, Maxime Gonalons a œuvré comme une vraie sentinelle, commandant ses partenaires du milieu de terrain au niveau du replacement. Appliqué dans son positionnement, on l'a peu vu ballon au pied. Comme ses partenaires de l'entrejeu, son apport offensif n'a pas été nul. Mais presque. Il n'était cependant pas là pour ça. Remplacé avant l'heure de jeu par Mathieu VALBUENA, qui est allé se positionner en numéro 10.

Bilan : Maxime Gonalons a le niveau européen. Peut-être pas encore international.

L'Espagne adore le profil de Yohan Cabaye. Mais ce soir, le joueur de Newcastle a dû se contenter de courir derrière le ballon alors qu'il préfère le faire courir en temps normal. Dans son placement, l'ancien Lillois a été plutôt propre et s'est montré harceleur, comme à l'accoutumée. En revanche, offensivement, sa qualité de passe n'a pas servi aux Bleus. Et pour cause, il a très peu touché le ballon et n'a plus influer sur le sort et le résultat du match.

Bilan : Yohan Cabaye ne portait pas le bon maillot mardi soir. Il a été néanmoins récompensé pour ses efforts.

Deuxième match de suite pour Blaise Matuidi au poste de milieu relayeur gauche. Comme ses partenaires, il n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent sur les phases offensives en première période, mais s'est senti bien mieux après la sortie de Maxime Gonalons, au cœur du nouveau dispositif bleu (4-2-3-1). Défensivement, il a brillé par sa lecture du jeu, coupant de nombreuses trajectoires, surtout en seconde période. Il donne un bon ballon à Benzema (73e) au départ d'une action que Moussa Sissoko n'a pas réussi à conclure.

Bilan : Blaise Matuidi n'est pas le plus grand technicien du monde. Mais a fait dans l'utile. Et plutôt bien.

Titularisé à droite de l'attaque bleue, Jérémy Ménez s'est montré concerné par le replacement défensif, s'alignant parfaitement avec ses partenaires du milieu de terrain quand les Bleus n'avaient pas le ballon. Il a fait les efforts demandés. Et a même été "récompensé" d'un but. C'est en tout cas ce qu'il croyait, avant que l'arbitre ne le prive - injustement - de sa réalisation (39e). Au-delà de cette action, son apport offensif a été globalement limité. Pas de folles chevauchées sabre au clair. Sorti à la 68e minute et remplacé par Moussa SISSOKO, qui n'a pas les qualités pour jouer au poste où l'a aligné Deschamps. Mais aura eu le mérite de trancher le bloc espagnol sur le ballon qui a amené le but.

Bilan : Ménez s'est concentré sur sa tache défensive. Un peu trop. Il aurait été plus utile en fin de match, quand la France a eu des espaces.

Laissé seul devant quand les Espagnols développaient leur jeu, Karim Benzema a passé la soirée qu'il s'attendait à vivre. Beaucoup courir derrière le ballon, ce qu'il a plus ou moins fait. Puis tenter d'exploiter la moindre opportunité. Le Madrilène en a sans doute eu un peu plus qu'il ne l'imaginait. Longtemps, Karim Benzema a cru qu'il était maudit. Il y a eu Casillas (34e) puis un arbitre tatillon, qui ne lui a rien laissé passer dans les duels. Remplacé à la 88e minute par Olivier GIROUD, héros offensif du soir.

Bilan : Dernier but en bleu, 5 juin dernier. 

Occupé à tenir son couloir gauche, aligné avc les cinq autres milieux de terrain en première période, Franck Ribéry s'est attelé à la tâche sans sourciller. Et a même trouvé le moyen de donner un bon ballon à Benzema après la demi-heure de jeu. Au retour des vestiaires, il est monté d'un cran, délaissant le travail de replacement pour tenter de faire mal aux défenseurs espagnols. On l'a plus vu ballon au pied. Et il a fini par trouver la faille, offrant l'égalisation à Olivier Giroud.

Bilan : De la volonté de A à Z. Kaiser Franck.