GP du Portugal - Dépassements à gogo : Kimi Räikkönen a gagné 10 places dans le premier tour

Le premier tour d'Ayrton Senna au Grand Prix d'Europe 1993, à Donington, restera le chef d'œuvre du genre. Cinquième sur la grille de départ, le champion brésilien avait passé en revu Michael Schumacher (Benetton), Damon Hill et Alain Prost (Williams) sous une pluie battante pour filer vers l'une des plus grandes de ses 41 victoires.

Dimanche, Kimi Räikkönen (Alfa Romeo) nous a rappelé cet exploit passé à la postérité en doublant pas moins de dix voitures dans le premier tour du Grand Prix du Portugal. Une performance d'équilibriste digne d'un tour de jeu vidéo que le Finlandais n'a pu transformer en succès. Autrement, c'est sûr, une place l'attendait dans l'histoire aux côtés de Senna.

Qualifié seizième, le champion du monde de 41 ans n'avait qu'une Alfa Romeo dans les mains et des pneus "tendre" avec lesquels il avait décidé de partir. Ils lui ont permis de déposer dix adversaires en tout, pour la plupart équipés de Pirelli "medium" pas aussi bien montés en température. Donc ne générant pas autant d'adhérence sur un sol déjà glissant sur le sec. Tout ça dans une certaine cohue, puisque le tour d'ouverture a été marqué par plusieurs contacts.

"Iceman" n'a pas fait fructifier longtemps cet avantage, mais son show a fait plaisir à voir. Doublé par son coéquipier Giovinazzi (Alfa Romeo) au coup d'envoi, il s'est en fait retrouvé 17e. Avant d'entamer une sensationnelle remontée.

Il a ainsi successivement doublé Russell (Williams), Kvyat (AlphaTauri), Giovinazzi (Alfa Romeo), Vettel (Ferrari), Stroll (Racing Point), Pérez (Racing Point), Ricciardo (Renault), Gasly (AlphaTauri), Ocon (Renault) et Albon (Red Bull). Il a même débordé Charles Leclerc (Ferrari) à l'entame du deuxième tour pour pointer P6.

Il a terminé 11e, à la porte des points. Mal payé !