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Sakhir - Bottas la poisse, consigne, Français en difficulté, Leclerc facteur X : le GP en questions

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 01/05/2021 à 22:39 GMT+2

GRAND PRIX DE SAKHIR - Mercedes va-t-il protéger Valtteri Bottas de George Russell et qu'est-ce qui pourrait faire souffrir le Britannique sur les 87 tours de course ? Pourquoi les Français sont en difficulté ? Que peut espérer Charles Leclerc (Ferrari) ? Nos réponses avant le départ, dimanche.

Daniel Ricciardo (Renault) au Grand Prix de Sakhir 2020

Crédit: Getty Images

A quelle heure le départ est-il donné ?

18h10, heure française.

Valtteri Bottas (Mercedes) va-t-il profiter de sa pole position ?

Le pessimisme est de rigueur car le Finlandais a un mauvais karma cette saison. Il a seulement transformé trois de ses huit poles en victoire depuis 2019. Il a pourtant viré en premier après ses quatre précédentes positions de pointe cette année (Spielberg 1, à Silverstone 2, Nürburgring, Imola) mais il n'y a qu'en Autriche qu'il est allé au bout.
Et vu son état de fébrilité ce week-end, il est capable d'une défaillance contre George Russell, le petit nouveau.

Mercedes va-t-il laisser Russell challenger Bottas ?

C'est la grande question. Il faut jeter un coup d'œil au Championnat du monde pour de suite comprendre de quoi il en retourne. La place de n°2 mondial de Valtteri Bottas ne tient qu'à 12 points face à Max Verstappen (Red Bull). Ça ferait franchement mauvais genre pour le Finlandais de ne pas finir vice-champion du monde au volant d'une des meilleures Mercedes de l'histoire moderne, sinon la meilleure. Bref, Toto Wolff n'hésitera pas à mettre Valtteri Bottas dans les meilleures dispositions, et si ça passe par une consigne, il le fera. Ce qui serait un bon moyen de renvoyer l'ascenseur à moindre frais, plus de deux ans après lui avoir interdit de gagner à Sotchi.

Russell peut-il tenir jusqu'au bout ?

Le Britannique répète qu'il n'est pas à l'aise dans cette W11 construite autour des titulaires. Normal, il mesure presque 1m86 contre 1m74 pour Lewis Hamilton et 1m73 pour Valtteri Bottas.
"Il ne faut pas oublier qu'il n'a pas assez de place pour s'installer dans la voiture, et que ça lui coûte du temps", a déclaré Toto Wolff à Sky Allemagne. Les 87 tours que le jeune Britannique va devoir couvrir risquent rapidement de devenir un handicap. On se souvient que Lewis Hamilton avait eu des crampes en fin de course au Nürburgring cette année.

Le "medium" est-il un avantage au départ ?

Les W11 en seront les seules chaussées au départ, et Toto Wollf est catégorique : "Cela nous met évidemment dans une bonne position car le 'medium' est selon nous le meilleur composé pour la course", a dit le directeur d'équipe.

Quelle marge de manœuvre pour Max Verstappen (Red Bull) ?

Il abattra son joker d'entrée en partant sur le côté propre de la piste, en "tendre", ce qui lui assurera un meilleur grip que les Mercedes. Il peut réussir un coup car dimanche dernier, on a vu que les voitures positionnées 1, 3 et 5 sur la grille étaient mieux parties. Il a promis de mettre la pression sur Russell et il a tout pour mettre sa menace à exécution.

Qu'est-ce que peut espérer Charles Leclerc (Ferrari) ?

Nous surprendre. Le Monégasque avait produit le même genre de prestation sur les deux précédents circuits à doubles événements (7e et 11e à Spielberg, 4e et 8e à Silverstone) mais là, son Top 4 fait suite à une 12e place. Si on ne parle pas exactement des mêmes tracés, on peut espérer qu'il fasse tenir des "medium" au départ avant de passer au "dur". Seul problème : son problème de transmission vendredi en essais libres 2 l'a empêché de faire des simulations de relais. "Pour ce qui est de la course, c'est un peu un saut dans l'inconnu", a-t-il résumé.

A quoi doivent s'attendre les Français ?

A une course difficile. Renault a mal engagé l'épisode 16 de sa bataille pour la troisième place du Mondial des constructeurs car Daniel Ricciardo part seulement 7e, derrière ses rivaux directs - Charles Leclerc (Ferrari) et Sergio Pérez (Racing Point) - pour la quatrième place du Mondial des pilotes.
Pierre Gasly a fini la Q3 avec une AlphaTauri endommagée, qu'il va devoir conserver comme ça en course. "J'ai abîmé le plancher de ma monoplace pendant la Q1, a-t-il expliqué. On a réparé comme on pouvait et la Q2 était compliquée. Puis j'ai encaissé un autre choc, ce qui a empiré les choses. Je suis déçu, vu le potentiel que nous avons montré en essais libres 3. Sans ces dommages, la voiture avait plus à offrir, mais on ne pouvait pas faire grand-chose. En termes de rythme, on peut s'attendre à un beau combat. Ce qui m'inquiète, c'est la fiabilité. On a eu beaucoup de pièces qui cassent ce week-end, même un rétroviseur. Il faut que la voiture reste entière."
De son côté, Esteban Ocon (Renault) va devoir oublier ses stats (il a perdu des places lors de quatre des cinq derniers départ) pour s'extraire de sa 11e place.

Quel va être le plus gros problème en course ?

Le trafic. Cette course va être d'une densité extraordinaire. Bien que le circuit "extérieur" de Sakhir soit un peu plus long (3,543 km) que le tracé de Monaco (3,337 km), ordinairement le plus court de la saison, son temps au tour est bien plus faible.
En Principauté, un tour de 75 secondes en course fait qu'une voiture défile toutes les 3"75 sur la piste. Ce dimanche, à Sakhir, cet écart va descendre à 2"8. Autant dire rien du tout !
Pour parer à ce problème, les équipes vont communiquer en live avec leurs pilotes, comme Red Bull. Et la radio ouverte, Max Verstappen n'aime pas ça car ça nuit à sa concentration.

Quelle stratégie pour la course ?

La nécessité de stopper deux fois est une certitude pour les concurrents. Pirelli recommande 2 relais de 26 tours en "medium" et un dernier de 35 tours en "dur". Et pour les partants en "tendre", un pit stop au 21e passage avant deux runs de 33 tours en "dur".
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