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GP d'Arabie saoudite - "Pas à la hauteur", "plus confiance dans les ingénieurs" : AlphaTauri au bord de l'implosion

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 18/03/2023 à 15:41 GMT+1

GRAND PRIX D'ARABIE SAOUDITE - Red Bull Racing ne s'y retrouve plus avec sa seconde écurie, AlphaTauri. La marque autrichienne n'a pas digéré la neuvième place de la formation de Faenza au championnat 2022 et ne supporte pas la stagnation actuelle. Le patron d'AlphaTauri en a même assez des promesses et "n'a plus confiance" dans les ingénieurs.

Franz Tost (AlphaTauri) au Grand Prix d'Arabie saoudite 2023

Crédit: Getty Images

AlphaTauri a terminé 9e et avant dernière du championnat du monde 2022 et ne paraît pas en mesure de redresser la barre rapidement malgré ses bonnes intentions affichées. Pierre Gasly avait souffert l'an dernier d'une monoplace inconstante, difficile à régler, à exploiter, inégale d'un circuit à l'autre, et malgré l'année de recul par rapport au nouveau règlement à effet de sol, l'AT04 a les mêmes défauts.
Le premier Grand Prix 2023, à Bahreïn, a montré que l'autre Scuderia italienne avait un long chemin à parcourir. Le Français parti chez Alpine, Yuki Tsunoda a fait ce qu'il a pu. Qualifié 14e, il a fini à la porte des points (11e) tandis que son nouveau coéquipier, Nyck de Vries, n'a pas assumé le statut de leader qui lui était réservé, échouant au 19e rang en Q1 et à une anonyme 14e place sous le drapeau à damier.
Vendredi, les 10e et 13e places du Japonais et du Néerlandais en essais libres 1 n'ont manifestement pas convaincu le directeur d'équipe, Franz Tost. Qui n'a pas ménagé ses techniciens en conférence de presse FIA.

"Pas aux standards de Red Bull"

"Il n'y a pas assez d'appui. En conséquence, la voiture est instable au freinage, elle surchauffe les pneus arrières, elle rate la corde, elle a une mauvaise traction. (Il manque) Tout ce qu'il faut pour faire un bon tour, a exposé le patron autrichien de Faenza. Les ingénieurs m'ont dit que nous avons fait de gros progrès cet hiver, et là nous sommes nulle part et je ne leur fais plus confiance. Je veux juste voir le temps au tour parce que c'est la seule chose qui compte."
Jody Egginton et son staff en ont pris pour leur grade, et au-delà de la solution à ce problème de compétitivité, c'est peut-être l'avenir même de la formation transalpine qu'ils ont entre leurs mains. Mardi, Helmut Marko, le conseiller spécial de Red Bull Racing, la maison mère d'AlphaTauri, avait prévenu : l'équipe coûte trop cher et ne justifie pas son rôle de vivier à talents pour Milton Keynes.
"Ni les performances sportives ni les performances financières ne sont aux standards de Red Bull", avait tonné l'Autrichien de 79 ans à Formel1.de, dans des propos repris par motorsport.com.
Il est vrai que la neuvième place d'AlphaTauri au championnat des constructeurs n'est pas à la hauteur. Ça veut dire qu'il doit y avoir des progrès. "Il est également vrai que l'investissement financier chez AlphaTauri est trop élevé par rapport aux pertes", avait admis l'ancien pilote de Formule 1, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1971.
Pour l'heure, la voiture est la priorité et les pilotes ne sont pas en cause. Lorsqu'elle progressera, il sera tant pour Helmut Marko de les mettre sous pression, ce qu'il adore faire.
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