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GP d'Autriche | Max Verstappen fait la loi sur le Ring et chez Red Bull, mais refuse de penser au titre

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 02/07/2023 à 21:42 GMT+2

Il lui fallait tout, dimanche. En pole position, Max Verstappen (Red Bull) a survolé le Grand Prix d'Autriche, au Red Bull Ring. Mais il fallait tout donner pour l'Oranje army, et il a ainsi imposé un arrêt de dernière minute à son staff pour battre le meilleur tour sur la ligne. Rien de plus normal et réjouissant pour lui, d'autant qu'il a refusé de bouger lors d'une voiture de sécurité.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Autriche 2023

Crédit: Getty Images

La fête a bien eu lieu à Spielberg, et Max Verstappen a été son roi. Sur le circuit propriété de la boisson énergisante, le Néerlandais a transformé le Red Bull Ring en concon orange à sa gloire, devant une Oranje army venue l'acclamer sur la route de son troisième titre, dimanche. A l'issue de ce week-end, le Néerlandais repart avec 34 points, le score maximum théorique seulement atteint une fois pour lui, à Imola l'an dernier.
En cannibale des circuits, il a dominé les deux sessions de qualifications - sprint et course -, et gagné dans la foulée, en s'octroyant le meilleur tour dans la 71e et dernière boucle, dimanche. En montrant tout l'ascendant qu'il avait sur le muret des stands, puisque son ingénieur n'était pas d'accord pour le faire rentrer à deux tours de la fin pour passer des "tendre" et s'emparer du point bonus détenu par son coéquipier, Sergio Pérez. "Ce n'était pas planifié, a-t-il expliqué en conférence de presse FIA. Je n'étais pas nerveux, mais l'équipe l'était un peu. Mais quand j'ai vu l'écart, j'avais l'air de dire 'nous allons stopper'. Je veux faire le meilleur tour quand il y a l'opportunité." En 2"3, son pit crew s'est exécuté au 70e passage, et il est ressorti 4"1 devant Charles Leclerc (Ferrari). Finalement, il ne lui manque qu'un Grand Chelem puisqu'il a cédé les commandes de la course à son dauphin monégasque, au jeu des ravitaillements.
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"Air Max" et Oranje army, le business caché de Verstappen

Red Bull avait un plan

A-t-il eu un moment de doute ? Même pas. Après l'intervention de la voiture de sécurité, il a semé le peloton, et il n'a pas non plus hésité lorsque la direction de course a déclenché une procédure de voiture de sécurité virtuelle au 14e des 71 tours, ce dont ont profité ses rivaux, Charles Leclerc et Carlos Sainz (Ferrari) et Fernando Alonso (Aston Martin). Un ton au-dessus, encore une fois, il s'est gardé de s'exposer aux pénalités pour dépassement des limites de piste qui ont déferlé.
"Cette victoire est importante devant cette foule, pour notre course à la maison !, s'est-il réjoui au micro du vice-champion du monde 2001, David Coulthard, à l'arrivée. On a fait quelque chose de bien. Le plus important était de rester devant dans le premier tour. Après ça, on a fait notre course : nous avons choisi de ne pas stopper lors de la voiture de sécurité virtuelle et de suivre notre stratégie normale, et ça a marché. Nos pit stops ont été parfaits et je me suis bien amusé !"

81 points d'avance

"J'ai vu pendant quelques tours avant la voiture de sécurité virtuelle que nous creusions un bon écart, donc je savais que nous reprendrions l'avantage, a-t-il expliqué, à propos de ce choix qui l'a un temps fait rouler à découvert en termes de stratégie. Suivre notre propre plan était la meilleure solution."
Avec sept victoires au compteur dont cinq de suite - série en cours -, "Super Max" culmine désormais à 229 points au Championnat du monde contre 148 à son plus proche rival, Sergio Pérez, qui a encore lâché prise dimanche malgré une belle remontée de la 15e à la 3e place. Mais la route est encore longue, avec encore 13 courses à disputer… "Je ne veux pas encore penser au titre, a-t-il assuré. Je me régale juste à piloter cette voiture et travailler avec l'équipe. Le week-end avec le format sprint est toujours mouvementé et beaucoup de choses peuvent mal tourner, mais heureusement ça s'est bien passé : je suis juste très content de ce week-end et nous pouvons maintenant nous concentrer sur Silverstone."

Pérez : "J'ai été vraiment faible"

Pour finir, il a remercié l'indéfectible Oranje Army, qui reviendra en masse à Spa-Francorchamps fin juillet et après le break estival, à Zandvoort. "C'est un soutien incroyable à chaque fois qu'on vient ici, a-t-il souligné. Voir tout ce orange, ces fumigènes dans les tribunes, c'est très agréable. Merci d'être venu !", a-t-il conclu. "Super Max" avait demandé à ses fans "de ne pas trop boire", il a visiblement été entendu, un an après des débordements parfois graves sur le circuit et dans les zones de campement alentour.
"D'une point de vue stratégique, nous avons pris toutes les bonnes décisions, a noté son patron, Christian Horner, sur Sky Sports. Bien sûr, il y avait un peu de risque dans ce dernier arrêt au stand, mais nous avons pensé que ça en valait la peine." Le point du meilleur tour était déjà dans la poche de Red Bull Racing mais le management voulait qu'il revienne au double champion du monde plutôt qu'à son coéquipier, qui a vécu un week-end digne des montagnes styriennes. "J'ai été vraiment faible, ça n'a pas été un week-end simple : j'ai eu beaucoup de fièvre et je n'ai pas beaucoup dormi", a révélé "Checo". Son véritable problème reste que Verstappen n'en a jamais.
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