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Grand Prix d'Emilie-Romagne : Ferrari, Red Bull, Williams... La Formule 1 en pleine guerre du poids

Julien Pereira

Mis à jour 23/04/2022 à 12:39 GMT+2

GRAND PRIX D'ÉMILIE-ROMAGNE - La Formule 1 fait la chasse aux kilos en trop. Depuis le début de saison, la plupart des monoplaces dépassent le poids minimal autorisé, sacrifiant donc une partie de leur potentiel. À Imola, les écuries les plus avancées dans ce domaine, comme Ferrari, ont entamé un régime drastique. Les autres font ce qu'elles peuvent pour grappiller quelques grammes, ici et là.

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En Formule 1, il est plus que jamais temps de s'attaquer au "summer body". Car si les pilotes sont affûtés depuis la fin de l'hiver, leurs montures, elles, le sont beaucoup moins. En ce début de saison, la réduction du poids des monoplaces est devenu un enjeu majeur pour l'amélioration des performances. Et le Grand Prix d'Emilie-Romagne, disputé ce week-end, pourrait déjà récompenser les écuries ayant bien entamé leur régime.
Jamais, dans toute l'Histoire de la F1, les voitures ne furent aussi lourdes. Ces 35 dernières années, avec les évolutions réglementaires et les nouveaux standards de sécurité, le poids minimal autorisé a augmenté graduellement. À vide, elles pesaient à peine 500 kg à la fin des années 80. Cette année, elles peuvent dépasser les 900 kg avec le plein d'essence. En un an, elles ont même gonflé de près de 50 kg sur la balance, puisque de 752 kg en 2021, la valeur plancher est passée à 798 kg cette année, révolution technique oblige.

Ferrari est en avance

Dans les faits, le poids minimal devait même s'établir, à l'origine, à 795 kg. Mais après les premiers tests, la grogne de plusieurs écuries incapables d'alléger leurs montures a poussé la FIA à revoir ce seuil à la hausse. Alfa Romeo, qui avait vraisemblablement permis à sa C42 d'approcher ce seuil initial, n'a pas franchement apprécié qu'il soit rehaussé de 3 kg. D'autres équipes n'avaient pas fait de cet enjeu une priorité, préférant mettre l'accent sur la rigidité qui, bien souvent, est un gage de fiabilité.
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Il n'empêche, le surpoids est un ennemi de la performance. En Formule 1, dix kilos de trop peuvent coûter deux à quatre dixièmes au tour, en fonction des circuits. C'est aussi dans ce domaine que Red Bull, par exemple, a cédé du terrain à Ferrari. "Notre voiture est trop lourde, admettait Helmut Marko, consultant de l'écurie, à Servus TV en marge du Grand Prix d'Australie. Réduire le poids nécessite d'utiliser des matériaux plus légers, donc plus coûteux. Sans parler du fait qu'il faut également prendre en compte le coût de fabrication." Et puisque les nouveaux plafonds budgétaires poussent déjà certaines écuries à racler les fonds de tiroir...
En attendant, toutes traquent le moindre gramme superflu. La Scuderia, très en avance sur la concurrence sur le plan de la performance, a introduit à Imola de nouvelles pièces dont l'unique but est d'approcher sa F1-75 des 798 kg. En Australie, Red Bull a revu le design de son aileron avant avec le même objectif. Les écuries les plus en retard dans le domaine, comme McLaren, Aston Martin ou Williams, ont même choisi de délester leurs monoplaces de leur... peinture.

Chaque gramme compte

C'est ainsi que la FW44 de Nicholas Latifi et Alexander Albon, toute de bleu vêtue en début de saison, est apparue majoritairement noire carbone en Emilie-Romagne. En fonction ses surfaces dépourvues de couleur, les gains peuvent atteindre plusieurs centaines de grammes. Ce qui, à ce niveau, est tout sauf négligeable.
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Ce régime généralisé est devenu tellement central au sein des écuries que Mercedes a dû clarifier publiquement, à Melbourne, l'utilisation de petits capteurs installés sur la monoplace de Lewis Hamilton pour mieux comprendre son comportement. Ceux-ci ne furent pas montés sur la voiture de George Russell. Certains y avaient vu une justification à l'écart de performances entre les deux hommes en course. Mais pour dissiper cette hypothèse, l'écurie championne du monde a révélé que les deux W13 ont affiché un poids similaire sur la balance. À quelques grammes près.
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