Grand Prix d’Italie 2013, l’antisèche : Vettel, l’envol définitif ?

Massa (Ferrari), quatrième sur la grille de départ, a profité du démarrage lent des deux Red Bull de Vettel (1er) et Webber (2e) pour se glisser entre les deux avant le premier virage tout en dépassant Hülkenberg (Sauber, 3e). Alonso (Ferrari), qui a gagné une place (4e), a attaqué rapidement Webber. Derrière eux, Räikkönen (Lotus) a percuté l’arrière de la McLaren de Perez et gâché son Grand Prix.

LE SCÉNARIO

Les belles actions de la course se sont déroulées dans le ventre mou avec les remontées de Räikkönen (Lotus) et de Hamilton (Mercedes). Vettel (Red Bull) a cédé la tête à Alonso (Ferrari) pendant seulement trois tours (du 24e au 27e) à l’issue de son premier arrêt aux stands. La composition du top 5 est resté inchangé mais dans un ordre différent.

Premier tour : 1-VET, 2-MAS, 3-WEB, 4-ALO, 5-HUL, 6-ROS, 7-RIC, 8-PER, 9-BUT, 10-VER
Dernier tour : 1-VET, 2-ALO, 3-WEB, 4.-MAS, 5-HUL, 6-ROS, 7-RIC, 8-GRO, 9-HAM, 10-BUT

L’INSTANT OU TOUT A BASCULÉ

Premier tour, premier virage : Vettel (Red Bull) freine avec un peu trop de vigueur mais il ferme la porte pour ne pas se laisser surprendre. L’Allemand s’est échappé rapidement pour tuer tout suspense sur le circuit de Monza.

LE REGRET

Les sept points supplémentaires pris par Vettel (Red Bull) sur Alonso (Ferrrari) au classement du championnat. Avec cinquante-trois points d’avance, l’Allemand a semble-t-il tué tout suspense quant à l’issue de la saison. Il file vers son quatrième titre consécutif.

L’ATTAQUANT

Hamilton (Mercedes) a vécu une course frustrante après être passé au travers samedi lors des qualifications (12e). Cette fois-ci, le pilote anglais a été trahi par sa stratégie de pneus. Après avoir entamé le Grand Prix avec des pneus dur, il a chaussé des pneus médium à deux reprises. Cet arrêt supplémentaire lui a permis de réaliser un vrai festival en fin de course avec des dépassements successifs sur Sutil (Force India), Räikkönen (Lotus) et les McLaren de Perez et Button. Il lui manquait encore quelques virages pour chiper la huitième place à Grosjean (Lotus).

A la recherche d’un volant la saison prochaine, Nico Hülkenberg (Sauber) a montré sur la piste de Monza qu’il restait un pilote talentueux en obtenant une intéressante cinquième place. Avec dix unités supplémentaires en un dimanche, l’Allemand a inscrit deux fois plus de points qu’en onze courses (7 points). Il serait sur les short-lists de Lotus et de Ferrari.

Pour la deuxième fois consécutive après Spa il y a quinze jours, Kimi Räikkönen (Lotus) se retrouve hors des points (11e). Ces deux résultats blancs de rang lui portent un rude coup au classement du championnat. Le Finlandais reste quatrième mais avec 88 points de retard sur Vettel (Red Bull). Autant dire que le titre, c’est fini pour lui !

Ricciardo (Toro Rosso) n’a pas souvent été mis en valeur par les caméras lors du Grand Prix mais l’Australien a réussi à mettre en échec les deux McLaren de Button et de Perez et la Lotus de Grosjean. Ricciardo a finalement conservé sa septième place et dépassé son coéquipier Jean-Éric Vergne au classement du championnat avec cinq points d’avance désormais.

LA VILAINE

Elle a fait son apparition en fin de matinée dimanche. La pluie a mouillé quelques parties de la piste de Monza et affolé toutes les écuries qui se sont préparées à toutes les éventualités. Il n’en a rien été alors que les météorologues annonçaient 60% de chances d’averses pendant la course. Dommage, c’était le seul scénario qui aurait pu bouleverser la course et peut-être troubler la domination de Vettel (Red Bull).

32. Vettel (Red Bull) compte 32 victoires en carrière grâce à son triomphe sur le circuit de Monza dimanche. L’Allemand dépasse le Britannique Nigel Mansell et rejoint Fernando Alonso (Ferrari) en quatrième position du classement historique de sa discipline. Pour rappel, Michael Schumacher est loin devant avec 91 victoires.

"C’est terrible quand vous vous êtes vidés de votre énergie et que vous avez tout donné pour finalement ne gagner que deux places (trois en réalité). C’en est fini du championnat désormais", a avoué Lewis Hamilton (Mercedes), 9e de la course et 3e du classement des pilotes.

Contraint à l’abandon dès le 15e tour en raison d’un problème de transmission sur sa monoplace, Jean-Éric Vergne ne cachait pas sa frustration sur son compte Twitter. Après avoir appris que son coéquipier Daniel Ricciardo était choisi par Red Bull pour la saison prochaine, le pilote français était bien lancé pour entrer dans les points au moment de son abandon (9e).

Le tweet de Vergne