Grand Prix de Bahreïn | Max Verstappen (Red Bull) facile vainqueur devant Sergio Pérez, Sainz (Ferrari) sur le podium

La saison 2024 a commencé de la même manière que la précédente s'est terminée : par une leçon de Max Verstappen et de Red Bull. Samedi, sur le circuit de Sakhir (Bahreïn), le Batave a écrasé la concurrence en réalisant le cinquième Grand Chelem de sa carrière. Le triple champion du monde a converti sa pole en 55e victoire avec 22 secondes d'avance sur son coéquipier Sergio Pérez et Carlos Sainz (Ferrari). Il s'est également emparé du point du meilleur tour.

Seul au monde, sans adversaire : Verstappen est encore et toujours intouchable. En balade au volant d'une RB20 survitaminée qu'il a déjà apprivoisée, le lion néerlandais a transformé le Grand Prix de Bahreïn en une longue procession où les autres pilotes se sont contentés de rouler derrière lui sans jamais le voir.

Sûr de ses forces après une qualification compliquée par un manque d'adhérence, le poleman a mené de bout en bout une course à deux arrêts, glaçant très rapidement les intentions de ses concurrents. Charles Leclerc (Ferrari) fut le premier à comprendre le funeste destin qui attendait le reste du plateau. Dès le premier virage, le Monégasque a vu la porte se refermer brusquement devant lui. Verstappen s'envola alors dans les dunes bahreïnies, alignant les meilleurs tours avec une facilité déconcertante.

Bousculée vendredi dans l'exercice du tour rapide - tout est relatif -, son écurie avait de toute façon assuré le coup en conservant un train de tendres neuf contrairement aux écuries composant le top 10. En tête depuis le premier tiers de la course, ses pilotes ont profité de cet avantage pour asseoir leur domination et assurer le premier doublé de Red Bull de la saison.

On attendait les Mercedes et les Ferrari, annoncées comme les principales rivales de l'écurie aux taureaux rouges. Parti en neuvième position, Lewis Hamilton n'a pas tiré parti de sa stratégie audacieuse et, gêné par un siège "cassé", il est resté scotché à la septième place. George Russell, lui, s'est fourvoyé au 47e tour face à Leclerc. Alors que le Monégasque avait fait la jonction avec le Britannique, ce dernier s'est raté au virage n°10, lui offrant la quatrième place.

Le pilote de la Scuderia Ferrari a connu deux courses en une : la première partie a donné des sueurs froides aux tifosi en raison d'un problème de frein qui a occasionné de nombreux blocages de roues à l'avant. Un problème qui l'a poursuivi tout au long de l'épreuve, même s'il a mieux maîtrisé sa monture en chaussant des pneus durs.

Après un envol compliqué, Carlos Sainz a quant à lui tiré la quintessence de sa SF-24 et fut le seul à rester au contact de Pérez. Largué par Ferrari qui lui a préféré Lewis Hamilton à compter de 2025, l'Espagnol a prouvé sa valeur en montant sur le podium derrière les Red Bull.

En retrait par rapport aux trois écuries citées, McLaren et Aston Martin se sont partagées les derniers points mis en jeu dans la manche inaugurale, Lance Stroll terminant dixième malgré un accrochage au départ avec Nico Hülkenberg (Haas).

Bonnes dernières à l'envol, les Alpine d'Esteban Ocon et Pierre Gasly ont roulé dans l'anonymat réservé au fond de grille. Les Français ont franchi la ligne d'arrivée à la 17e et 18e place et peuvent remercier Valtteri Bottas (Kick Sauber) et Logan Sargeant (Williams) de les avoir préservés d'une humiliation.