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Bruno Famin (Alpine) : "Il ne faut pas chercher d'excuses, il faut se dire la vérité"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 29/07/2023 à 09:38 GMT+2

Bruno Famin a justifié les évictions d'Otmar Szafnauer et Alan Permane, sans s'étaler sur le cas de Pat Fry, en partance pour Williams, vendredi dans le paddock du Grand Prix de Belgique. Le nouvel homme fort d'Enstone et de Viry-Châtillon, directeur d'Alpine Motorsport depuis le 10 juillet et futur patron opérationnel, avait en tête des solutions que ne partageaient pas l'Américain et l'Anglais.

"On ne voit pas venir grand chose chez Alpine"

Tout le paddock bruissait de la rumeur lorsqu'Alpine s'est décidé à officialiser les départs d'Otmar Szafnauer, Alan Permane et Pat Fry, vendredi, après la seule séance d'essais libres au programme du Grand Prix de Belgique.
Reléguée à la sixième place du championnat du monde Constructeurs, désormais dans un no man's land entre un premier quatuor qu'elle semble incapable de rattraper - Mercedes, Aston Martin, Ferrari et McLaren - et un second heureusement hors de portée - Haas, Williams, Alfa Romeo et AlphaTauri, l'écurie française a décidé de faire table rase du passé et repartir sur de nouvelles bases. Avec Bruno Famin, patron d'Alpine Motorsport et directeur d'équipe "par intérim" à compter du Grand Prix de reprise de la Formule 1 aux Pays-Bas, à la succession d'Otmar Szafnauer. Alors qu'Alan Permane, lui aussi autorisé à rester un dernier week-end, sera remplacé par Julian Rouse, actuellement en charge de l'académie de jeunes pilotes.
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Otmar Szafnauer (Alpine) au Grand Prix de Hongrie 2023

Crédit: Getty Images

Harman en première ligne à la technique

Otmar Szafnauer et Alan Permane, arrivés à Enstone respectivement en 2022 et 1989 et officiellement remerciés, Pat Fry a en revanche quitté les locaux anglais. Le directeur technique en chef a signé pour le même poste chez Williams. De fait, il laisse Matt Harman, père de la A523 pilotée par Esteban Ocon et Pierre Gasly, seul aux commandes.
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Alan Permane (Alpine) au Grand Prix de Hongrie 2023

Crédit: Getty Images

Devant cette prise de pouvoir, qui arrive 18 jours après sa promotion à la direction d'Alpine Motorsport, et huit jours après la mise à l'écart de Laurent Rossi des fonctions de directeur général d'Alpine Cars, Bruno Famin ne pouvait pas faire l'économie d'une explication sur ce chamboulement devant les médias.
Celui qui reste le directeur général du département Moteurs de Viry-Châtillon, a choisi de s'exprimer sur Canal+, dans le paddock de Spa-Francorchamps.
Faire le bilan de ce qui n'est pas au niveau
"Le constat il est clair, malheureusement : on n'est pas tout à fait au niveau de performance qu'on attendait. On avait des attentes fortes émises par l'écurie et on n'est pas là où on voualit être. On se doit de réagir. On s'est aperçu, en discutant depuis un petit moment avec le responsable de l'équipe en place et le directeur sportif, qu'on n'avait pas tout à fait la même vision de ce qu'il fallait faire pour accélérer le développement de la voiture et de l'équipe, donc on a pris d'un commun accord la décision de se séparer, de manière à continuer, surtout repartir sur de nouvelles bases afin d'accélérer notre plan F1, a-t-il posé, à propos de sa rupture avec Otmar Szafnauer et Alan Permane. Avant de mettre tout le monde devant ses responsabilités.
"Il y a une vraie volonté de donner une nouvelle impulsion au projet F1 chez Alpine, a-t-il poursuivi, à propos d'une sérénité à retrouver dans les locaux d'Enstone, et aussi une capacité d'auto-critique à faire pour chacun. "Il faut retrouver cet état d'esprit de lutte pour la victoire, a-t-il prévenu. Les gens qui travaillent sur le projet F1 doivent faire évoluer leur état d'esprit de manière à réagir, apprendre, à chaque fois que quelque chose ne se passe pas exactement comme on veut. On veur prendre de ça et s'améliorer pour la suite." Et d'annoncer un état des lieux des forces et faiblesses de l'équipe française.
"Il ne faut pas chercher d'excuses : il faut faire un vrai constat d'où on en est aujourd'hui, a-t-il prévenu, sur un ton ferme, presque autoritaire. On n'est pas là où on souhaitait être. A partir de là, il faut faire le bilan de ce qui n'est pas au niveau, et se dire la vérité. Entre nous, il n'y a aucune raison de se cacher les choses. On fait le constat et on prend les décisions qui vont avec de manière à s'améliorer peu à peu. Il y a des décisions fondamentales, des décisions de détail, mais rien ne doit être laissé de côté. Chaque évènement, chaque détail doit être travaillé de manière à être optimisé."
"Nous n'étions pas sur la même longueur d'onde quant à l'échéancier pour atteindre le niveau de performance visé, a-t-il également précisé en conférence de presse FIA. Maintenant, je vais vraiment évaluer les choses avec l'ensemble des équipes, situation réelle et ensuite le plan. Je prendrai le temps nécessaire pour faire cette évaluation et nous déciderons plus tard. Jusqu'à présent, la saison ne correspond pas à nos attentes, clairement. Nous étions quatrièmes l'an dernier, nous savons que le top 3 est très fort, mais nous visions à conserver cette quatrième place et peut-être à nous battre un peu pour la troisième."
Il n'est évidemment plus question du fameux objectif des cent Grands Prix annoncé fin 2021 par Laurent Rossi mais l'heure n'est pas non plus à annoncer des objectifs sans savoir s'ils sont atteiganbles. C'est probablement l'erreur qu'a commise l'ancien ou futur ex-management.
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