GRAND PRIX DE FRANCE - Premier tir groupé en 2022 pour la 300e de Lewis Hamilton : Mercedes retrouve le sourire
Publié 24/07/2022 à 18:49 GMT+2
GRAND PRIX DE FRANCE - Pour la première fois de la saison 2022, Mercedes a placé ses pilotes sur le podium. Au Castellet, Lewis Hamilton a pris la deuxième place derrière Max Verstappen (Red Bull), George Russell la troisième. Un superbe tir groupé qui fait la joie d'une écurie en proie à d'énormes difficultés en début de saison, et dont le retour discret commence à inquiéter la Scuderia Ferrari.
Lewis Hamilton lobt Entscheidung für George Russell
Crédit: Getty Images
Sept mois et 19 jours. L’attente fut longue, mais Mercedes, en proie à d’énormes problèmes de marsouinage en début de saison avec une W13 mal née, a placé ses deux pilotes sur la boîte en France pour la première fois depuis l'épreuve saoudienne, disputée le 5 décembre dernier.
Pour son 300e Grand Prix, Lewis Hamilton a franchi la ligne d’arrivée en deuxième position, signant un quatrième podium consécutif. Il a été rapidement suivi par son coéquipier George Russell, qui s’est débarrassé de Sergio Pérez (Red Bull) à quatre tours du terme.
Pourtant, la mise à jour apportée à la W13 dans le Var n’avait pas conquis l’écurie. Toto Wolff, le team principal de Mercedes, a décrit le package d’améliorations (plancher redessiné, modifications du refroidissement du nez et des freins avant…) comme “pas assez bon”. “Nous sommes la troisième force du plateau, mais ce n’est tout simplement pas suffisant”, avait-il déclaré après les qualifications achevées aux 4e et 6e rangs. L’Autrichien enfonçait le clou : “Nous sommes venus ici en pensant que nous allions courir pour une victoire, et nous sommes plus loin qu’avant.”
Hamilton, plus fort que Prost et Senna réunis
La marque à l’étoile n’a peut-être pas la voiture la plus rapide du plateau, mais ses pilotes extraient la quintessence de leur monture à chaque sortie. En profitant des faits de course et des opportunités, ils ont ramené 33 points de la France. De quoi atténuer la colère froide de leur patron.
“Quel excellent résultat, s’est félicité Lewis Hamilton. Je n’ai rien voulu lâcher devant ce public incroyable.” Son excellent décollage depuis le quatrième emplacement lui a permis de jaillir devant Pérez avant même le premier virage. Décroché par Max Verstappen (Red Bull) après l’abandon de Charles Leclerc (Ferrari), le septuple champion du monde a traversé le Grand Prix seul. Avec, pour seul adversaire… sa soif.
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Lewis Hamilton
Crédit: Getty Images
Dans la fournaise du Castellet (30°C dans l’air, plus de 50°C sur la piste), le système de boisson de la monoplace 44 n’a pas fonctionné : “Je n’ai pas vu mon poids, mais j’imagine que j’ai perdu environ trois kilos. J’ai hâte de boire !” Vainqueur à deux reprises du Grand Prix de France au Paul Ricard (2018, 2019), Hamilton s'accommode volontiers de cette deuxième place, son meilleur résultat en 2022.
Habitué à régner en maître sur les circuits du monde entier depuis plus d’une décennie, le Britannique compte désormais plus de podiums qu’Alain Prost (106) et Ayrton Senna (80) réunis. “On est sur les épaules de ces géants. Ce qu’ils ont réalisé dans le passé est phénoménal. Je suis heureux d’être là-haut avec eux, et de représenter mon sport comme ils l’ont fait”, a-t-il commenté pour Canal+.
Les petits pas de Mercedes
George Russell a croisé le fer avec Sergio Pérez pour partager son premier podium avec le roi des statistiques. Le Mexicain l’a fait transpirer, défendant coûte que coûte sa troisième position. Il n'a cédé qu’en fin de course sur un dépassement habile du jeune Britannique après une longue passe d’armes, du 42e au 51e tour, marquée par une touchette entre les deux pilotes.
“Quand on attaque et qu’on a les roues devant, on a le bénéfice du virage. Le pilote qui défend doit laisser de la place, ce que n’a pas fait Sergio, qui a même coupé la chicane. C’était plutôt frustrant”, a confié Russell au micro de Canal+. Fait rare, Wolff a enjoint son pilote à “rester calme et concentré” pendant l’affrontement, sentant que ce dernier se perdait dans des appels à la pénalité. L’ex-titulaire de Williams a finalement mystifié Pérez d’une manoeuvre éclair lors du restart : “Ma recette ? C’est top secret ! Il faut être dans le parfait timing, préparer le moment.”
Tout est question de recettes. Celle de Mercedes a mis du temps à prendre, mais elle est en train de pimenter le championnat qui avance dans la deuxième partie de saison. "Nous devons rester humbles, s'est chargé de tempérer Wolff. Notre voiture n'est tout simplement pas bonne en ce moment pour nous battre avec les gars devant. Nous ne sommes pas devenus subitement une équipe capable d'aller chatouiller Verstappen."
Certes. Rapidement larguée par Red Bull et Ferrari, l’écurie allemande avance lentement et sûrement. D'autres améliorations devraient être apportées en Hongrie pour la dernière étape avant la trêve estivale. C'est en tout cas le souhait émis par Hamilton, qui mesure les progrès de son écurie. Au classement des pilotes, Russell est à un point de Sainz (4e) et à 27 de la deuxième place occupée par Leclerc. Chez les Constructeurs, l’écart est déjà fait avec Alpine (270 pour Mercedes, 93 pour l’écurie française). Les Transalpins, pénalisés par leur manque de fiabilité et les erreurs de ses hommes, ne pointent plus qu’à 44 longueurs.
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