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"Une tornade de fraîcheur"

ParAFP

Mis à jour 11/07/2010 à 14:02 GMT+2

Eric Boullier, directeur d'équipe de Renault F1 depuis cet hiver, est heureux d'avoir resigné avec Robert Kubica.

2010 GP d'Europe Renault Kubica

Crédit: Renault F1 Limited - LAT

Que vous a apporté Kubica ?
Eric Boullier : On savait que Robert était un "top" et un vrai compétiteur. Il nous a apporté un grand plus en termes de maturité, d'implication. C'était un vent de fraîcheur, voire même une tornade de fraîcheur. Et à partir du moment où on a commencé à sentir une symbiose, on a eu envie d'aller plus loin. Robert a été courtisé parce qu'on l'a un peu mis en avant, la combinaison Renault F1-Kubica a bien fonctionné, et il vient de signer un engagement de deux ans (jusqu'en 2012). C'est la meilleure preuve de confiance qu'il pouvait donner à Renault, et la preuve aussi, pour l'extérieur, que notre projet est sérieux. Et je suis convaincu que Robert peut gagner une course d'ici la fin de la saison".
Le bilan provisoire dépasse-t-il vos espérances ?
E.B. : Il n'y a pas de bilan supérieur ou inférieur, on est ici pour faire le mieux possible. C'est bien d'être catalogués potentiellement comme la 4e force du championnat, c'est encourageant par rapport à tous les efforts fournis. Et j'espère que ce n'est qu'un passage, qu'on sera bientôt la 3e force, en termes de positionnement de l'écurie, de sa capacité à fournir du matériel compétitif, plus que dans ses résultats".
Kimi Räikkönen pourrait-il rejoindre Kubica ?
E.B. : Ce n'est pas en dehors de nos possibilités. On devient courtisés par certains pilotes qui n'ont pas de volant dans les grandes équipes, on discute, on regarde. Nous avons donné une chance à Vitaly (Petrov), il a su la saisir en montrant son talent, mais si nous voulons redevenir champions du monde il nous faut un deuxième pilote qui puisse rapporter des points régulièrement. C'est ce qui lui manque aujourd'hui et il le sait. On peut ouvrir la porte à d'autres pilotes, surtout s'ils ont l'expérience de la F1, qu'ils ont gagné des courses ou des championnats. Et c'est encore plus difficile pour les jeunes de notre filière de pilotes Genii Capital, car ils doivent prouver encore plus qu'ils ont leur place en F1".
Où en est la F1 en 2010 ?
E.B. : La F1 a fonctionné par décennies, les années 90 avec le "business model" de Bernie (Ecclestone), puis les constructeurs dans les années 2000. Une grosse transition se prépare aujourd'hui. La F1 est un formidable outil, quelque chose d'exceptionnel dans le monde du sport. Elle doit réfléchir à un nouveau mode de fonctionnement et à une nouvelle promotion en tant que marque, en tant qu'entité sportive. C'est une longue réflexion qui va être compliquée, avec beaucoup d'acteurs. C'est le début d'une nouvelle ère".
Quels sont les principes que vous allez défendre ?
E.B. : Je suis pour une F1 à la promotion amplifiée, avec un positionnement plus étudié qu'aujourd'hui, en laissant moins de place au "business", au sens où les constructeurs ont un peu changé la donne ces dernières années. Je suis pour un retour au sport, sur la piste, avec toute son éthique et son intérêt, et technologiquement, mais de manière raisonnable car le monde économique n'est plus le même qu'il y a dix ans.
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