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Webber se venge

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/07/2010 à 13:25 GMT+2

Débordé, Sebastian Vettel (Red Bull) a craqué dans les roues de Mark Webber et est sorti de la piste au départ, dimanche à Silverstone. L'Australien est alors allé chercher une victoire toute d'autorité. Lewis Hamilton (McLaren) et Nico Rosberg (Mercedes) ont fait de superbes 2e et 3e.

2010 GP de Grande Bretagne Red Bull Webber

Crédit: Red Bull - Gepa

Il y avait eu le sibyllin "l'équipe doit être contente de ce résultat", après la pole de Sebastian Vettel, un peu aidé par un prototype d'aileron avant qui l'avait mis en rage. Dimanche, dans le tour d'honneur de la 10e manche du championnat du monde, le vainqueur Mark Webber a carrément provoqué l'équipe Red Bull Racing en lançant : "Pas mal pour un pilote N.2 ! Qui va m'accompagner sur le podium ?" Agacé de constater les penchants invariables pour son jeune coéquipier allemand, couvé depuis l'âge de 12 ans, l'Australien a un peu remis le staff dirigeant à sa place, fort d'une troisième victoire cette saison, ce qu'aucun autre ne peut se prévaloir.
Ouvert en coulisses et bon client avec les medias (sauf ce week-end), rugueux en piste, Webber a voulu ramener les intrigants Christian Horner, directeur d'équipe, et Helmut Marko, représentant sportif de Red Bull, à la vérité de piste, qui lui a été particulièrement favorable. Pourtant placé sur la partie sale de la piste sur l'aire de départ, Webber a parfaitement démarré et pris la corde pendant que Vettel tentait désespérément de se maintenir à sa hauteur dans le virage N.3, Maggotts, où la cohabitation est impossible. Alors que le leader aussie pensait déjà au réjouissant à la suite du triptyque avec Becketts et Chapel, Vettel sortait au large, crevait et bouclait au ralenti son tour de rentrée au stand. Dont il ressortait 24e et dernier, à près d'un tour.
Vettel : "Trop agressif"
"Si on m'avait demandé, en début de saison, quelles courses je souhaitais remporter en priorité, j'aurais dit le GP de Monaco et le British Grand Prix. Ça restera un sommet de ma carrière", a dit Webber, avant de parler de son début de course, en occultant soigneusement Vettel. "Il y a une différence sur la grille entre la gauche et la droite de la piste, mais ici, avec toutes les courses annexes, ça allait. Je pense aussi que la procédure de départ m'a aidé. On s'est bien battu avec Lewis (Hamilton), on s'est fait plaisir, surtout pendant la première partie de la course."
"J'ai pris un mauvais départ, j'ai été trop agressif avec l'embrayage et j'ai eu pas mal de patinage", a avoué Vettel. "Après le virage N.1, il y avait quelque chose d'étrange et j'ai vu une crevaison à l'arrière droit. Malheureusement, j'ai ensuite eu un peu de dégâts sur la voiture et perdu un peu de performance mais j'ai pu récupérer quelques points, ce qui est important."
Webber venait de remporter par K.-O. technique un nouveau combat désormais inscrit dans une guerre fratricide, et pouvait penser à lâcher progressivement Lewis Hamilton (McLaren), 2e devant un étonnant Robert Kubica (Renault). Parti 6e, le Polonais était le premier wagon d'un train composé de Nico Rosberg (Mercedes), Fernando Alonso (Ferrari), Rubens Barrichello (Williams), Michael Schumacher (Mercedes), Jenson Button (McLaren) et Kamiu Kobayashi (Sauber).
Alonso puni
Webber lancé dans une impressionnante collection de meilleurs tours, Kubica se faisait déborder au stand par Rosberg puis en hors-piste par Alonso, logiquement sanctionné pour ne pas avoir rendu sa 4e place. Une erreur de gestion manifeste de Ferrari qui consomma la perte du bouillant Espagnol, obligé de purger son drive through juste après une neutralisation au tour 28, motivée par des morceaux échappés de la Sauber de De la Rosa, rudoyée par la Force India de Sutil. Quatorzième devant son transparent coéquipier Felipe Massa, le double champion du monde, qui a ordonné le silence radio, a passé sa colère sur un meilleur tour dans la dernière boucle, juste après avoir stoppé.
Kubica contraint pour la première fois de l'année à l'abandon sur panne mécanique, Alonso puni, Button, passé de la 13e à la 8e place dans le premier tour, a hérité de la 4e place, dans les échappements de Rosberg. Les Renault et les Ferrari hors des points, il y avait largement de la place pour les challengers et les outsiders. Barrichello ne s'est pas fait prier pour valider une belle 5e position dans la lignée de son top 4 à Valence, devant Kobayashi -un autre héros du GP d'Europe- et le sanguin Vettel, passé en force devant Sutil. Loin de Rosberg, Schumacher a pris la 9e place devant Hülkenberg (Williams), récompensé par un long premier relais.
Au championnat Pilotes, le N.1 mondial Hamilton conforte sa position (145 points), 12 longueurs devant son coéquipier Button. Le N.3 de la planète F1 est Webber (128 points), sept unités devant Vettel. McLaren perd juste un point sur Red Bull au championnat Constructeurs (278 points contre 249). Troisième, Ferrari (165 pts) enregistre son premier zéro de la saison.
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