A la fin du show, c'est Lewis Hamilton qui gagne

Lewis Hamilton (Mercedes) n'aura pas régné en maître sur l'ensemble du week-end, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne. Mais à Silverstone, le champion du monde en titre a assuré l'essentiel. Au terme d'une course à rebondissements et terminée sous la pluie, le Britannique s'est imposé devant son coéquipier Nico Rosberg. Felipe Massa (Williams), qui a occupé la tête après un départ fantastique, et son coéquipier Valtteri Bottas, qui a également brillé en début de course, ont payé de mauvaises décisions stratégiques pour échouer au pied du podium. Opportuniste, Sebastian Vettel (Ferrari) en a profité pour monter dessus (3e).  

Pour remporter ce qui est jusqu'ici la meilleure course de l'année, Hamilton a lutté comme rarement cette saison. Il a même flanché, dès le départ, en voyant Felipe Massa et Valtteri Bottas lui passer devant avant le premier virage. Sans être supérieur aux Williams sur la piste, le Britannique a mené une stratégie de course parfaite pour obtenir la 38e victoire de sa carrière. En s'arrêtant avant ses principaux concurrents lors du premier ravitaillement, puis en choisissant le moment propice pour chausser les pneus "pluie". 

Nico Rosberg (Hamilton), lui, a dû batailler partout. Sur la piste, en se bagarrant d'entrée avec les Williams. Et dans les stands, aussi, lorsqu'il a vu Massa ressortir de son ravitaillement à ses côtés.

Cette saison, Williams n'avait jamais autant rivalisé avec Mercedes en termes de vitesse et de performance. Mais l'écurie de Grove a gâché un départ fantastique de ses deux coéquipiers par des décisions stratégiques trop attentistes. Elle a perdu les commandes de la course après l'undercut réalisé par Hamilton lors du premier ravitaillement. Elle n'a pas su les reprendre au jeu des décisions prises avec l'arrivée de la pluie. Et a échoué au pied d'un podium largement accessible.

Jamais dans le coup sur l'ensemble de la course, Ferrari a sauvé les meubles grâce à un arrêt judicieux de Vettel. Le pilote allemand a pris la bonne décision à l'arrivée de la pluie, contrairement à son coéquipier Kimi Räikkönen. Le Finlandais a compté sur une intensification de la pluie, et chaussé ses pneus "pluie" trop tôt. Le champion du monde 2007 a peut-être joué (et perdu) son avenir chez Ferrari.