Grand Prix de Grande-Bretagne | Max Verstappen (Red Bull) le plus rapide devant Sergio Pérez et Alex Albon (Williams)

Le comble, c'est qu'il n'est pas content. "J'ai zéro grip. C'est de pire en pire !", s'est plaint Max Verstappen (Red Bull) dès le début du premier entraînement du Grand Prix de Grande-Bretagne, vendredi après-midi, à Silverstone. Ce qui ne l'a pas empêché d'achever l'heure de roulage avec un chrono de référence de 1'28"600, en pneus "tendre", soit près d'une demi-seconde - 0"448 exactement - plus rapide que son coéquipier Sergio Pérez, et son ex-coéquipier Alexander Albon, à 0"489, qui roule pour Williams, sur son 800e Grand Prix même si ce n'est réellement que son 799e.

Confortable n°1 mondial, à la recherche d'une sixième victoire consécutive dans la catégorie ce week-end, le Néerlandais se présente encore comme l'homme à battre, alors que les écuries challengers - Ferrari, Aston Martin, Mercedes - empilent les nouvelles pièces sur leurs monoplaces sans grand résultat. A moins que sa RB19 ne s'accommode déjà mieux des gommes Pirelli couplées à une construction renforcée pour cette épreuve, qui a occasionnée quelques sérieux problèmes au manufacturier italien dans un passé récent.

Outre cette forme de la machine autrichienne qui semble annoncer une 11e victoire consécutive en championnat du monde, ce qui égalerait le record de McLaren en 1988, et la surprise que l'on devine passagère du côté de Williams, qui lutte plutôt habituellement pour entrer en Q3 le samedi, il faut noter les positions en retrait de l'Aston Martin de Fernando Alonso et de la Ferrari de Charles Leclerc, reléguées à pas moins de 0". Devant l'Alpine d'Esteban Ocon, dotée ce week-end d'un nouvel aileron avant qui doit lui faire gagner 0"1 par tour, et l'autre Ferrari de Carlos Sainz, lui aussi repoussé à 0"7, alors que Lando Norris (McLaren), Lance Stroll (Aston Martin) et Oscar Piastri (McLaren) referme le top 10.

A l'issue de cette session inaugurale sur le circuit du Northamptonshire, Lando Norris est donc le seul Britannique classé dans le top 10, puisqu'il faut descendre aux 12e et 14e rangs pour trouver traces de ses deux autres compatriotes engagés dans cette dixième manche du Mondial, qui ont pour le moins souffert. A bord de leurs Mercedes, Lewis Hamilton et George Russell, qui roulent avec un aileron avant revu, ont encore montré à quel point la W14 est pénible à piloter cette année. Le septuple champion du monde a rapporté "pas mal de rebond" alors que son jeune coéquipier, en panne de grip à l'avant, a tiré tout droit dans le virage n°6.