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Grand Prix de Las Vegas | F1 détruites par une plaque d'égout : les dessous d'un week-end qui commence mal
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Publié 17/11/2023 à 08:26 GMT+1
Rien ne va plus à Las Vegas. Alors que la F1 mise énormément sur ce nouveau Grand Prix pour accroître encore sa popularité, la première séance d'essais libres disputée jeudi soir (vendredi matin en France) a rapidement été interrompue en raison d'un incident provoqué par le descellement d'une bouche d'égout sur le circuit. Voici tout ce qu'il faut savoir sur cet incident.
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Video credit: Eurosport
Que s'est-il passé exactement ?
Huit minutes d'une séance "classique" et puis... un gros coup d'arrêt. La monoplace de Carlos Sainz a dû s'immobiliser en piste, dans le troisième secteur, après que son fond plat a été violemment heurté par "un couvercle de valve d'eau" situé dans la portion du Bellagio. Les images captées par les caméras de sécurité ont montré que le choc a provoqué un nuage de fumée et d'étincelles derrière la Ferrari.
Les drapeaux jaunes ont d'abord été brandis, et plusieurs autres pilotes n'ont pu éviter cette même plaque ainsi que les différents débris éparpillés sur la piste. Les voitures d'Esteban Ocon (Alpine) et Guanyu Zhou (Alfa Romeo) ont également été endommagées. Un régime de drapeau rouge a donc été instauré et les inspections de sécurité ont ensuite conduit à l'arrêt définitif de la séance.
Comment l'expliquer ?
Afin d'éviter ce type de problème, en particulier sur les circuits en ville, toutes les plaques d'égout doivent subir un double traitement : un vissage, puis un soudage. Ce, afin de résister à l'effet de sol et aux forces générées par les monoplaces. Dans ce cas précis, il semblerait que l'asphalte autour de cette bouche ait été complètement arraché. Ce qui, disons-le, n'est pas très rassurant.
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On s'affaire autour de la plaque d'égout sur le circuit de Las Vegas
Crédit: Getty Images
Pourquoi la session a-t-elle été définitivement interrompue ?
D'abord pour des raisons évidentes de sécurité. L'accident aurait pu être beaucoup plus grave. Carlos Sainz a d'ailleurs subi un choc assez important lors de son passage sur cette plaque. Dans cette situation, la FIA demande l'inspection de toutes les autres évacuations situées sur le circuit, afin d'éviter que le phénomène se reproduise durant le week-end. Elles sont très nombreuses et cela demande donc beaucoup de temps.
Y a-t-il eu des précédents ?
Oui. On se souvient avant tout de l'accident de Romain Grosjean en Malaisie, causé par le descellement d'une bouche d'égout située à l'intérieur d'un virage. C'était en 2017. Deux ans plus tard, à Bakou (Azerbaïdjan), George Russell - alors chez Williams - avait vécu une mésaventure similaire.
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Quelques-uns des débris après l'incident survenu sur la monoplace de Carlos Sainz (Ferrari) à Las Vegas
Crédit: Getty Images
La piste avait-elle été inspectée ?
Oui, mais dans des conditions qui restent à éclaircir. Selon plusieurs sources, dont le journaliste allemand Christian Nimmervoll, le directeur de course de la FIA Niels Wittich n'a pu effectuer son inspection de la piste que mercredi - c'est-à-dire quelques heures avant la première séance d'essais libres disputée jeudi soir à Las Vegas. Ce tour de piste aurait dû être réalisé mardi mais les conditions ne l'ont pas permis.
Pourquoi ce problème n'a-t-il pas été détecté ?
Plusieurs tours de piste sont effectués avec la voiture médicale et surtout à haute vitesse avec la voiture de sécurité. Avec elles, aucune défaillance n'a été soulevée. Logique, puisque les forces générées par les monoplaces de Formule 1 sont incomparables.
Quelles sont les solutions ?
On peut imaginer que les équipes d'ingénierie de la FIA, de la F1 et du circuit vont doubler voire tripler le scellement de toutes ces plaques et bouches d'égout. Une répétition de cet incident serait catastrophique en termes de sécurité et de publicité. C'est la raison pour laquelle certaines semblent être remplies de ciment.
La deuxième séance a été repoussée à 11h15 (heure française) et rallongée (1h30 en tout). D'autant que plusieurs pilotes ont par ailleurs estimé que l'adhérence offerte par la piste était proche du néant. "Ils disent que cela ressemble à rouler sous la pluie avec des pneus slicks", a rapporté sur Sky Christian Horner, patron de l'écurie Red Bull. Mais si les conditions de sécurité ne sont pas réunies, il n'est pas impossible que la deuxième session soit elle aussi annulée. Et que ce vendredi prenne des allures de fiasco intégral.
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Les drapeaux rouges agités pour procéder à l'évacuation de la Ferrari de Carlos Sainz
Crédit: Imago
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