GP de Las Vegas | Même pénalisé, Verstappen (Red Bull) décroche une 18e victoire cette saison, devant Leclerc (Ferrari)

La capitale du vice a trouvé son roi. Dans une course truffée de rebondissements et de dépassements, Max Verstappen (Red Bull) a sorti tous ses atouts pour triompher face à des Ferrari a priori supérieures. Malgré une pénalité au départ et un lourd contact avec George Russell en course, le Néerlandais a devancé Charles Leclerc (Ferrari) et Sergio Pérez (Red Bull) pour signer sa 18e victoire de la saison, sa 53e en carrière. Esteban Ocon signe une superbe 4e place.

Quelle course ! Pour son retour dans le Nevada, la F1 s’est offert une lutte digne des grandes soirées de boxe du MGM Center entre Red Bull et Ferrari. Dès le premier round, Max Verstappen a cru mettre Charles Leclerc K.O. en le surprenant au départ pour prendre la tête au premier virage avant de s'offrir plusieurs secondes d’avance. C’était sans compter sur la réplique du pilote Ferrari, beaucoup économe de ses mediums. Une remontée progressive, et un dépassement avant même que Verstappen rentre dans les stands au 15e tour : c’était au tour de Leclerc de coller son adversaire dans les cordes.

Car Verstappen avait en plus écopé d’une pénalité pour sa manœuvre du premier virage, et le Néerlandais est ressorti dans le trafic. Sur une piste où les contacts ont été nombreux (une voiture de sécurité virtuelle, deux réelles), le Néerlandais a failli tout perdre sur un gros contact avec George Russell au 25e tour. Miraculeusement, son aileron a tenu. La voiture de sécurité nécessaire pour retirer les débris l’a remis dans la course en lui offrant des pneus neufs lui permettant de terminer tranquillement. Pendant ce temps, Ferrari laissait Leclerc en piste, et Sergio Pérez se retrouvait deuxième, lui aussi avec des pneus neufs, alors qu’il était parti 11e.

La suite, Verstappen la doit uniquement à son talent. Intraitable dans ces dépassements, le Néerlandais est revenu comme un boulet de canon sur son coéquipier Pérez. Auteur d’une petite erreur, le Mexicain lui a laissé la mène. 10 tours après son arrêt, "Super Max" prenait la tête en déposant un Leclerc en difficulté sur ses pneus durs, avant d’imposer un rythme lui permettant de sortir de la zone DRS et de filer vers la victoire. Magistral, parfait, Verstappen en profite pour égaler Vettel avec 53 victoires en carrière.

Condamné à ne pas gagner pour une 12e fois d’affilée en partant en pôle, Charles Leclerc a réussi à sauver sa deuxième place d’une manœuvre fantastique dans le dernier tour sur Pérez, qui l’avait passé à la faveur d’une erreur du Monégasque quelques minutes auparavant. Le Mexicain aura la satisfaction de s’être assuré la deuxième place au classement pilotes.

Comme son pote Leclerc, Pierre Gasly (Alpine), regrettera de ne pas s’être arrêté au 27e tour. 4e sur la grille, 3e au redémarrage, le pilote Alpine n’a pas tenu la durée de son relai, signant une triste 11e place. Son coéquipier Esteban Ocon peut lui arborer un large sourire. Parti 16e, le Français a su surfer sur l’évolution de la course pour s’offrir une splendide 4e place. Aux constructeurs, Ferrari revient à 4 points de Mercedes.