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Le pour et le contre

ParAFP

Mis à jour 11/04/2011 à 15:35 GMT+2

La physionomie des courses a changé, entre la norme d'un arrêt en 2010 et l'inflation de pit stops de cette année. Si la lecture des GP est plus compliquée, le spectacle y a gagné.

2011 GP de Malaisie Force India Team

Crédit: Force India F1 Ltd

Les nouveaux pneus Pirelli, de par leur dégradation très rapide, permettent de multiplier les dépassements en course mais rendent celle-ci moins compréhensible, comme l'a démontré dimanche à Sepang le Grand Prix de Malaisie. Après une première épreuve australienne où leur effet s'était avéré limité, faute de météo extrême, les gommes italiennes ont donné leur pleine mesure en Asie du sud-est. Température (31 degrés, bitume à 35) et taux d'humidité (83%) élevés ont accéléré l'usure des pneus. Pour un spectacle assurément différent de ce que la F1, parfois soporifique, a pu proposer ces dernières années.
Une monoplace chaussée de pneus neufs allant plusieurs secondes plus vite au tour que la même voiture équipée de gommes usées : les dépassements se sont multipliés au gré des différentes stratégies. Le Japonais Kamui Kobayashi (Sauber), choisissant de changer seulement deux fois de pneus, ce qui l'a condamné à rouler moins vite pour les économiser, a ainsi beaucoup bataillé, notamment face à l'Allemand Michael Schumacher (Mercedes). L'Australien Mark Webber (Red Bull), parti sur quatre arrêts et donc très rapide en piste, a doublé moult concurrents.
Des pilotes aux stratégies identiques se sont aussi aiguillonnés. A l'image de l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari) et du Britannique Jenson Button (McLaren) au 17e tour, de l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull) et du Brésilien Felipe Massa (Ferrari) au 27e, ou encore du Britannique Lewis Hamilton (McLaren) et du même Alonso au 46e, cette lutte étant ponctuée d'un accrochage. "Le GP de Malaisie s'est transformé en un combat de stratégies et de courage du début à la fin. Un combat pour lequel choisir les bons pneus aux bons moments s'est avéré absolument crucial", a observé, ravi, Paul Hembery, le directeur du département sport de Pirelli.
"Confus"
Revers de la médaille, les changements de pneus ont été si incessants - 59 au total ! - que le spectateur a eu du mal à s'y retrouver. La seule constante de la course a été la domination de Sebastian Vettel qui, tirant profit d'une excellente entame, a justement pu rouler sans se préoccuper des stratégies adverses. Mais que penser du GP de Mark Webber qui, multipliant les arrêts aux stands, a fait le yo-yo tout au long de l'épreuve, oscillant entre la 10e et la 4e place, son rang final, sans qu'on comprenne bien comment il y était parvenu. De fait la lisibilité de la course est "peut-être plus difficile à appréhender de l'extérieur", reconnaît l'Allemand Nick Heidfeld (Renault), plongé lors de son premier changement de pneus de la 2e à la 9e place, pour finir 3e, "mais le spectacle y gagne car il y a plus de dépassements."
"La course a changé", observe Vettel. "Le grand secret est de gérer ses pneus tout le temps. Parfois il faut se retenir. A d'autres moments, il faut pousser à fond. Les écarts entre les voitures, savoir qui est le plus rapide et à quel tour... tout cela change plus vite que ce à quoi nous étions habitués".
"C'est compliqué à ce moment de la saison, car nous sommes encore en train d'apprendre", constate Jenson Button (2e), qui qualifie le GP de "confus".
"Mais si nous avions un seul train de pneus sans faire d'arrêt, est-ce que cela serait plus excitant?", interroge le pilote McLaren, pour qui "ces pneus sont bien comme ils sont". "Au fil de la saison, pronostique-t-il, nous les comprendrons mieux et les courses seront plus calmes. Pas trop j'espère..."
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