RBR réclame du temps

"Nous savions que nous l'avions dans la voiture. La meilleure chose à faire était de croire en lui", avait déclaré Sebastian Vettel à propos du KERS, en réaction à sa pole, samedi. Le fameux système de récupération d'énergie cinétique lui avait bien apporté 0.2 sec à 0.3 sec sur son tour, bouclé 0.104 sec plus vite que Lewis Hamilton (McLaren). Décisif, donc. Mais comme le craignait le champion allemand, tout restait à faire sur 56 tours. Au coup d'envoi, il est quand même parvenu à virer en tête, pour entamer son parcours victorieux. Rien à voir avec le calvaire de Mark Webber, 3e sur la grille, 9e à la fin du premier tour car lui aussi lâche par son système. Mais l'Australien était prévenu. Quant à Vettel, il reçu ordre de s'en priver vers le 29e tour, instant où il a discuté une première fois de la situation à la radio. Deux tours avant une fin de non recevoir définitive.

Dimanche, Adrian Newey a fait le point sur l'avenir de son KERS en mal de fiabilité. "La vérité est que notre système en est à ses balbutiements", a déclaré le directeur technique britannique de 52 ans, en exclusivité à autosport.com. "Nous ne sommes pas une équipe de constructeur automobile, nous devons développer le KERS nous mêmes, ce qui n'a jamais été dans notre domaine d'expertise par le passé. Nous faisons aussi avec des ressources limitées, un budget limité et avec expérience limitée, nous sommes sur une pente d'apprentissage raide. Combien de temps mettrons-nous pour parvenir au sommet, ça reste à voir", ajoute-t-il. Pour bien se faire comprendre, le cerveau de l'équipe autrichienne avoue "découvrir encore de nouveaux problèmes."

"Mark [Webber] a eu un problème inéditdans le tour de formation. Avec Seb [Vettel], nous aurions pu continuer de le faire fonctionner mais c'était mieux du point de vue sécurité de le désactiver."