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Grosjean: le pire scenario

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ParEurosport

Mis à jour 28/05/2012 à 11:57 GMT+2

Romain Grosjean a payé cher son laborieux départ, dimanche à Monaco. Malheureusement, Lotus n'a pu rattraper le coup avec Kimi Räikkonen.

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Crédit: Eurosport

Après un jeudi prometteur et un samedi un peu décevant, Romain Grosjean a connu un court dimanche de course à Monaco. En difficulté au départ, il s'est décalé lorsqu'il a vu Fernando Alonso (Ferrari) se faufiler devant lui. L'écart de trajectoire qu'il a commis l'a envoyé sur Michael Schumacher (Mercedes), qui le contournait par la gauche. Le choc a plié la suspension de sa E20 qui a terminé sa ruade en tête-à-queue, au virage N.1 "Saint-Dévote". Le Français a vu les bolides passer autour de lui, fort heureusement sans se faire heurter.
"C'est un concours de circonstances", a relaté le Français, quatrième sur la grille. "Lewis [Hamilton] a pris un mauvais départ, moi aussi à cause d'un problème d'embrayage, qui a fait que j'ai eu du mal à démarrer. Fernando [Alonso] a essayé de me doubler et je n'ai pas vu Michael [Schumacher]. A quatre de front, ça ne passait pas. Il n'y avait pas assez de place et se retrouver face à tout le peloton (en tête-à-queue), au bout de 100 mètres, c'est original mais ce n'est pas très agréable. La seule crainte que j'avais c'était de me faire percuter."
"Comme les commissaires de course, je considère que c'était un simple incident de course", a déclaré Eric Boullier, directeur de Lotus F1 Team, qui a expliqué que l'équipe n'avait pu préparer le départ dans les meilleures conditions. Préparer un départ, c'est évaluer quelle puissance la voiture pourra passer au sol, au démarrage. Si la puissance est surévaluée, les roues arrière vont patiner, si elle est sous-évaluée, la voiture va bien s'extraire de son emplacement mais lentement. La mesure de cette puissance dépend donc du grip qu'offre le revêtement.
Un seul essai pour préparer le départ
"C'est toujours la même chose : c'est une suite d'événements", nous a expliqué le manager français, dans le paddock de la sixième des vingt manches du Mondial 2012. "On avait planifié des essais de départ à la fin des essais libres 2 (jeudi après-midi) et 3 (samedi matin). On n'a pas pu les faire à cause de drapeau rouges (ndlr : casse moteur Kovalainen, accident de Maldonado). Romain n'a pu en faire qu'un lors de la mise en grille et il a parfaitement exécuté la procédure lors du départ. Il était juste dans la fenêtre "mini", et il y avait tellement de grip sur la grille qu'il s'est fait surprendre, et du coup il a failli caler. Il faut absolument que l'on fasse des procédures de départ vérifiées, validées. Et pas qu'une fois."
Il s'agit du troisième Grand Prix que Romain Grosjean quittait prématurément cette saison. En Australie, il n'était pas allé plus loin que le deuxième tour et en Malaisie, le quatrième.
Enstone a alors reporté tous ses espoirs sur Kimi Räikkönen. Le Finlandais a terminé 9e, en dépit d'un accrochage avant le premier virage. Il a suivi le plan de course type du jour en changeant une fois ses gommes - des "très tendre" pour des "tendre" au 29e tour. "C'était le maximum que je pouvais obtenir", a déclaré Iceman. " Je ne partais pas d'une position formidable (septième) et j'ai rencontré plusieurs difficultés en course. Alors, cela n'a pas été le plus facile des week-ends, mais au moins j'ai récupéré deux points. Cette course ne change rien au fait que nous avons été rapides partout, même ici au début du week-end. Ce circuit est complètement différent de tous les autres et je pense que nous ne devons pas nous inquiéter après ce qui n'était pas notre meilleur week-end."
"Romain a été un métronome ce week-end"
"Jusqu'à maintenant, nous avons été bons sur cinq courses", a constaté James Allison. "Mais sur la sixième, nous n'avons pas été performants. C'était une épreuve attristante du début à la fin. Romain a été un métronome ce week-end mais il était hors course avant le premier virage, ce qui a pratiquement anéanti nos espoirs. Kimi est bien parti, mais il ne pouvait plus tenir le rythme quand ses gommes ont perdu leur efficacité après dix ou quinze tours. Nous l'avons laissé en piste plus longtemps avec les 'très tendre' parce que, comme tout le monde, nous attendions la pluie."
"Avant les qualifications, il était évident que la E20 allait être compétitive, mais les choses n'ont pas tourné comme prévu", a ajouté Eric Boullier. "Nos positions sur la grille ne reflétaient pas notre vrai niveau de performance et cela nous a fait partir du mauvais pied. Malheureusement, la course de Romain s'est arrêtée prématurément après un contact avec Michael Schumacher. Il est ensuite devenu évident que nous avions du mal avec les pneus quand la température a baissé. Le grip disparaissait et il pouvait juste défendre sa position. Au final, les deux points marqués sont décevants, mais compte tenu des très faibles écarts, nous n'avons pas perdu trop de terrain sur nos adversaires. Nous avons le même nombre de points que Ferrari et Kimi compte 25 points de retard sur Fernando Alonso, qui est leader du championnat des pilotes. Tout peut arriver, le championnat reste très ouvert."
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2012 GP de Monaco Lotus Grosjean

Crédit: AFP

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