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Les regrets d'Alonso

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/05/2012 à 22:43 GMT+2

Fernando Alonso (Ferrari) a gagné une position lors de son seul pit stop, dimanche. Il est persuadé qu'avec quelques tours de plus il aurait pu piéger Webber et Rosberg.

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Crédit: Eurosport

Vous étiez cinquième sur la grille et vous terminez troisième. Vous voilà seul leader du championnat. Est-ce que ça a la saveur d'une victoire ?
Fernando Alonso : Notre but était de finir devant Sebastian [Vettel], devant Lewis [Hamilton] ; ils étaient avec nous au championnat. Si on considère chaque course, on se concentre à chaque fois sur des pilotes différents. Le prochain sera Mark [Webber]: il est désormais deuxième au championnat. Il va donc être intéressant de voir, avec un développement constant de la voiture et des surprises constantes, qui sera en pole et qui gagnera.
Vous avez évité le tête-à-queue de Romain Grosjean. Comment avez-vous réagi quand vous avez vu la Lotus à 90 degrés ?
F.A. : J'ai pris un départ fantastique. Tout s'est bien déroulé mais j'ai eu un contact avec Grosjean. Après dix mètres, j'étais à son niveau et en train de passer aussi Lewis mais c'était réglo. Ils se sont rapprochés et j'ai mis ma voiture au milieu. Je pense avoir touché Romain avec ma roue arrière gauche et sa roue avant droite, et après il est parti en tête-à-queue. Nous avons eu la chance que rien ne soit cassé sur ma voiture. Après ça, les positions étaient un peu redistribuées.
L'instant crucial a-t-il été lorsque vous avez passé Hamilton au pit stop ?
F.A. : Oui. Le départ était notre première opportunité de gagner des places, et nous avons pris un super départ. J'ai dû soulager car il n'y avait pas de place entre Lewis et Grosjean ; autrement j'aurais pu passer aussi Lewis et alors la course aurait peut-être été différente. C'était bien d'être quatrième au virage N.1 (derrière Webber, Rsoberg et Hamilton). Puis Lewis a été confronté à une énorme usure pneumatique ; il était si lent. Avant le pit stop, nous nous sommes rapprochés et mon tour supplémentaire en piste avant de rentrer a été suffisant pour le sauter. Les pneus ("très tendre") ont été étonnement bons, étonnement constants, et étant donné les problèmes de montée en température et de rythme après le pit stop, je pense que si nous avions pu faire durer un peu plus les pneus nous aurions peut-être eu la chance de gagner encore plus de positions, comme Sebastian a essayé de le faire (ndlr : un premier de 44 tours en "tendre"). Les "très tendre" ont été étonnement bons et les "tendre" étonnement difficiles à chauffer.
Aviez-vous un plan à la fin ?

F.A. : En cas de pluie, oui. A vingt tours de la fin, on m'a dit (à la radio) "peut-être qu'il va pleuvoir". Et j'ai répondu que si la pluie arrivait, il faudrait attaquer. Avec des "intermédiaire", il y a toujours une meilleure chance de doubler sur piste mouillée que sèche. Nous étions partants pour prendre ce risque, car une victoire à Monaco a une grande importance. Nous étions optimistes. Mais à cinq ou six tours de l'arrivée, des gouttes ont commencé à tomber et je pense que nous avons prié pour qu'il n'y ait pas plus de pluie car c'était déjà difficile. Comme Mark l'a expliqué, quand on est un groupe de deux ou trois devant, on ne sait jamais ce qui va se passer au virage suivant. Si on a un à-coup, un problème à l'avant au virage précédent, on reçoit des gouttes sur la visière dans la ligne droite et en arrivant sur le virage à 250 km/h, on se demande à quel point il sera mouillé. On ne sait jamais. A cinq ou six tours de la fin, on veut finir à la position où on est.
Le tour d'avant votre rentrée au stand, vous avez amélioré les meilleurs chronos partiels de deux secteurs. Est-ce que vos pneus auraient pu faire un tour de plus pour peut-être passer Nico et même Mark ?
F.A. : Oui, je pense, car personne n'avait anticipé les problèmes avec les "tendre" aujourd'hui. Ils n'étaient pas très rapides au début, donc quand nos rivaux directs ont commencé à s'arrêter, il fallait prendre une décision. En même temps, personne n'avait prévu qu'au tour 30 les "très tendre" claqueraient des meilleurs secteurs à chaque passage. Sachant maintenant ce que Sebastian a essayé et comment étaient notre tour de rentrée et notre tour de retour en piste, l'état des pneus aussi dans ce tour, je suis sûr qu'avec quelques tours de plus nous aurions pu passer Nico et Mark.
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