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Bonus-malus : jackpot pour Lewis Hamilton (Mercedes), rien ne va plus pour Charles Leclerc (Ferrari)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 27/05/2019 à 09:02 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - Au bout d'une course en mode "survivor", Lewis Hamilton (Mercedes) a résisté à la pression de Max Verstappen (Red Bull). Sebastian Vettel (Ferrari) et Valtteri Bottas (Mercedes) en position d'attente, le local Charles Leclerc (Ferrari) a été malgré lui l'animateur de l'épreuve.

Lewis Hamilton (Mercedes), Max Verstappen (Red Bull), Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Monaco 2019

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Cette édition du 90e anniversaire a montré à quel point le circuit le plus étroit du Mondial cumule les inconvénients pour un bon spectacle. L'élargissement des monoplaces en 2017 n'a sûrement pas arrangé les choses (et encore, elles ont été plus larges par le passé) et la stratégie à un arrêt interdit toute surprise. La course a plus vécu sur des stratégies ratées (Renault par exemple) et la réaction en chaîne provoquée par les frasques de Charles Leclerc (Ferrari). Lewis Hamilton (Mercedes) a fini de la verrouiller avec ses problèmes de pneus. Et derrière, Sebastian Vettel (Ferrari) a juste attendu qu'il se passe quelque chose et Valtteri Bottas (Mercedes) a avoué s'être mis en mode "tranquille" après son second arrêt...

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Quel bel hommage à Niki Lauda, dont il portait le casque ! Le Britannique a insisté sur le fait qu'il n'avait pas baissé les bras mais il s'est quand même plaint comme jamais l'Autrichien ne l'aurait fait. C'est vrai, réaliser qu'on est le seul équipé des mauvais pneus - les "medium" - à mi-course a de quoi agacer. Coincé en tête comme Daniel Ricciardo l'avait été l'an dernier (pour une autre raison), #LH44 a excellé dans la gestion du trafic. Et sur l'attaque de Max Verstappen (Red Bull), il était sur ses gardes.
Quatrième victoire en six courses, c'est lui le boss. Même si ça ne se voit pas tellement au classement du championnat du monde. Il n'a que 17 points d'avance sur son coéquipier Valtteri Bottas.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Monaco 2019

Le battu : Valtteri Bottas (Mercedes)

Il a été la principale victime de la neutralisation, et de Verstappen évidemment. Il était en mode "safe" en début de course, et a fini en mode "championnat". L'essentiel pour lui était de ramener sa voiture en un morceau. La preuve : il n'a même pas jugé opportun de mettre la pression sur Vettel. Il a tenté de gratter un point en prenant le meilleur tour, en vain. Il sauve un podium, et ne perd finalement que trois points.

L'effrayé : Sergio Pérez (Racing Point)

Le Mexicain a failli faire un strike avec deux commissaires après son arrêt au stand, au 11e tour.

Le déçu : Daniel Ricciardo (Renault)

Il était cinquième en début de course, et son équipe l'a fait rentrer lors de la neutralisation. Si le Top 4 avait suffisamment d'avance pour garder ses positions, l'Australien est fatalement reparti dans le trafic. Beaucoup de temps perdu derrière Carlos Sainz (McLaren) avant de retrouver de l'air. Neuvième après la pénalité infligée à Romain Grosjean (Haas) mais un sentiment de gâchis.

Le fautif : Charles Leclerc (Ferrari)

Sa manœuvre à la Bianchi réussie au 7e tour sur Romain Grosjean (Haas) lui a presque donné trop de confiance, et à ce tarif-là, ça ne pouvait pas durer. "Il a été agressif, c'était la meilleure façon de remonter", a commenté son patron, Mattia Binotto, qui a aussi estimé "qu'il aurait pu attendre un tour ou deux pour essayer" de doubler Nico Hülkenberg.
Le bilan est que le Monégasque en a trop fait et qu'il finit sans point. Au final, cette course a montré tout ce qui le séparait encore d'un statut de leader capable de rester clairvoyant en dépit d'une grosse frustration dont il n'était en rien responsable.

Le bonus : Sebastian Vettel et Lewis Hamilton

La version années 70 du casque de Niki Lauda pour l'Allemand, celle des années 80 pour le Britannique. Pour un doublé que l'on n'oubliera pas.
Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Monaco 2019

Le malus : Charles Leclerc (Ferrari)

En rentrant avec un pneu explosé, il a semé des bouts de gommes et de carbone partout sur son passage, avec pour conséquences l'obligation de sortir la voiture de sécurité. Personne n'a crevé sur les déchets de la Ferrari, et c'est une chance. Si tel n'avait pas été le cas, on en serait peut-être aujourd'hui à s'interroger sur la pertinence à laisser un pilote agir ainsi. Le sujet n'est pas ici uniquement Charles Leclerc. D'autres l'ont fait avant lui, et sans une intervention du législateur, d'autres le feront après lui. Il faudra bien un jour être en mesure d'ordonner au pilote de se garer le plus rapidement possible.

Le chiffre : 17

Les courses menées de bout en bout par Lewis Hamilton (Mercedes). Pour 77 victoires. Ayrton Senna reste le maître avec 19 leaderships non-stop pour 41 victoires.

La déclaration : Max Verstappen (Red Bull)

Ils m'ont laissé partir des stands mais je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un (Bottas) à côté de moi. C'est dommage que nous nous soyions touchés, mais je ne pouvais vraiment pas le voir. J'essayais de passer devant Lewis car je pensais qu'une fois que je l'aurais passé je pourrais prendre le large. A un moment je me suis lancé en me disant 'On verra ce qui se passera' mais nous nous sommes touchés. On ne peut le reprocher à personne et il n'y avait pas de dégâts.
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