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Chez Alpine, Otmar Szafnauer n'est pas impressionné par la pression qu'on lui met

Stéphane Vrignaud

Publié 27/05/2023 à 16:47 GMT+2

Alpine a esquissé un rebond salvateur à Miami, mais le début de saison n'a pas été globalement à la hauteur des attentes. Visé indirectement par le patron des Bleus, Laurent Rossi, Otmar Szafnauer a expliqué vendredi au Grand Prix de Monaco qu'il ne se sent pas sous pression. Parce qu'il en a tout le temps.

Otmar Szafnauer

Crédit: Getty Images

A Miami, Laurent Rossi avait dressé un constat cinglant des quatre premiers Grands Prix d'Alpine. Les résultats indignes d'une équipe visant la quatrième place du championnat du monde Constructeurs n'étaient pas seulement en cause. La manière lui avait surtout déplu. "Il y a aussi, potentiellement, un état d'esprit qui n'est pas à la hauteur de ce qui a été fait par le passé par cette même équipe, avait prévenu le directeur général de la marque lors d'un entretien avec Canal+. Je n'ai pas aimé le premier Grand Prix car il y a eu beaucoup, je suis désolé de le dire, de dilettantisme, qui a conduit à un résultat qui n'était pas le bon, médiocre, mauvais. Et puis la course de Bakou ressemble furieusement à celle de Bahreïn. Et ça, ce n'est pas acceptable." Sans parler de la mésentente catastrophique de Melbourne, où Pierre Gasly et Esteban Ocon s'étaient mutuellement éliminés, laissant s'envoler 12 points.
Son nom n'avait pas été mentionné mais Otmar Szafnauer, le directeur d'équipe, avait eu de quoi se sentir visé. Sans pour autant se sentir déstabilisé. L'Américain d'origine roumaine est entré en Formule 1 en 1998, chez BAR, et il a toujours occupé un poste de manager, chez BAR, Honda, Force India - devenue Racing Point puis Aston Martin - avant de rejoindre Alpine en 2022.

Recruter pour progresser

"Ça fait un peu plus d'un an que je suis là et j'ai passé les six, sept, huit derniers mois à évaluer l'équipe en profondeur, la structure, comment elle opère, comment elle fonctionne, le bon, le mauvais, le différent, a exposé le dirigeant de 58 ans, en conférence de presse FIA, vendredi au Grand Prix de Monaco. Et j'ai une bonne compréhension. Ça fait 25 ans que j'occupe un poste élevé et je sais ce qu'il faut pour, disons, passer de quatrième ou d'un milieu de grille à deuxième. J'ai une compréhension et les plans sont en place. Ça ajoute de la pression."
Et à la question de savoir si son poste était en jeu, il a botté en touche. "C'est la Formule 1. Nous nous mettons de la pression nous-mêmes si nous ne gagnons pas. Et c'est ce que nous faisons tous. Nous n'avons pas une Red Bull. Red Bull est content et le reste de nous tous bossent pour les rattraper."
Une façon de rappeler qu'il n'a pas recruté l'équipe technique qui a produit la monoplace de cette année et qu'il travaille à renforcer les équipes à Enstone. "Nous avons pris des décisions et nous devons mettre les outils en place, les bonnes personnes en place pour gagner", a-t-il conclu.
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