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Grand Prix de Monaco | Esteban Ocon (Alpine) savoure son podium : "On n'a jamais cessé d'y croire"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/05/2023 à 18:47 GMT+2

Esteban Ocon a transformé sa superbe qualification en podium, dimanche à Monaco. Régulier comme un métronome, inflexible sous la pression de Carlos Sainz (Ferrari), le Français s'est quand même fait percuter avant l'arrivée de la pluie, qui aurait pu tout compromettre. Mais ce week-end, les Bleus étaient au diapason.

Esteban Ocon (Alpine) au Grand Prix de Monaco 2023

Crédit: Getty Images

Esteban Ocon avait réalisé un exploit en arrachant le quatrième temps en qualification samedi, transformé en troisième position sur la grille de départ, dimanche. Le Français savait qu'il n'avait fait que la moitié du travail. Moins en fait, car la pluie a singulièrement compliqué la tâche des pilotes à partir du 52e des 78 tours, dimanche. Elle a aussi animé une épreuve jusque-là morne et surtout finalement magnifié le résultat de chacun dans ce repère du pilotage extrême.
A la force du poignet, tenace comme on le connait face à l'adversité, le natif d'Evreux a tenu bon bouclé de 80e Grand Prix de Monaco de l'histoire à la troisième place. Une récompense amplement mérité qui apporte aussi une bouffée d'oxygène à son équipe Alpine, minée par des erreurs et des approximations opérationnelles depuis le début de la saison.

"J'espère que c'est le premier d'une longue série"

Max Verstappen (Red Bull) et Fernando Alonso (Aston Martin) trop loin devant pour avoir une bonne raison de hausser le rythme, le Normand a piloté pour consolider sa troisième place, qui complète sa collection de podium, après sa deuxième place au Grand Prix de Sakhir 2020 et sa victoire au Grand Prix de Hongrie 2021. Il a notamment eu maille à partir avec Carlos Sainz, qui n'a pas été loin de l'éliminer sur un freinage raté à la chicane. La pluie a redistribué les cartes en rejetant les Ferrari derrière les Mercedes, et Lewis Hamilton ne se sentait pas d'aller le titiller.
"C'est un super week-end de tout le monde dans l'équipe, a-t-il réagi à chaud, au micro de David Coulthard, double vainqueur du Grand Prix de Monaco. On a amélioré la voiture, sans faux pas, on a passé les "intermédiaire" au meilleur moment. Je savoure ce podium. Ça faisait un moment. J'espère que c'est le premier d'une longue série."

Alpine 21, McLaren 3

Puis, sur Canal+, il a détaillé l'obtention de son podium en pestant d'abord contre Carlos Sainz, qui aurait pu tout gâcher. "On l'avait dans la poche jusqu'au moment où on se fait rentrer dedans par Carlos, sur ce freinage du virage n°10 après le tunnel, a-t-il raconté. Il tente un freinage très tardif, je commence à tourner dans le virage et il me touche derrière et endommage la voiture. Après, on était bien : on était 3 et 4 (avec Pierre Gasly). Il n'y avait pas de problème. Mais la pluie arrive et nous force à rentrer. On a le bon choix, on est rentré au tour parfait. Vraiment chapeau du début à la fin ! On n'a fait aucune fausse note de tout le week-end. On peut être fier de ce qu'on a fait."
Et puis, forcément, il ne pouvait oublier dans son analyse cette période compliquée qui vient de se refermer pour les Bleus. Quatre Grands Prix chaotiques pour un encourageant, à Miami, avant ce formidable rebond. Ses quinze points et les six de son coéquipier sont un véritable pactole qui replace les Bleus devant McLaren, 9e avec Lando Norris et 10e avec Oscar Piastri, au championnat du monde.

La frustration de Gasly

"On n'a jamais cessé de croire, de mettre l'effort pour se préparer, de tirer cette voiture vers le haut, a exposé le héros tricolore du week-end. Il faudra encore attendre Barcelone pour voir où on se situe. En tout cas, la voiture était bien mieux ce week-end. On a eu beaucoup de confiance à toutes les séances, et honnêtement c'était un très beau week-end du début à la fin."
Seul bémol, l'"émotion de fou" qu'il a ressentie avec ce résultat contraste avec la frustration de son voisin de garage. En lice pour la quatrième place, le vainqueur du Grand Prix d'Italie 2020 est rentré au 48e tour pour mettre des pneus lisses, juste avant la pluie…
"On fait une bonne course, a raconté le Rouennais à Canal+. Je gère les pneus sur le premier relais. Une fois que Charles (Leclerc) s'arrête au stand, je commence à pousser, j'améliore, on sait que la pluie arrive, et malheureusement on passe au stand pour faire deux tours avec les 'tendre'. Je ne comprends pas vraiment la décision. C'était le scénario idéal pour nous. On fait un stop qui ne sert à rien. C'était l'occasion de faire 3 et 4. C'est une excellente course pour l'équipe et je n'ai pas envie de partager de la frustration avec un podium et une septième place. C'est énormément de points. Ça va prendre quelques heures, histoire que ça passe." Alpine a désormais l'ambition de rendre ses deux pilotes heureux. Elle en a les arguments.
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