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Grand Prix de São Paulo | Comment Verstappen, les pilotes et les spectateurs ont vécu le chaos

Julien Pereira

Mis à jour 04/11/2023 à 09:14 GMT+1

Interlagos est situé à des milliers de kilomètres de la Manche mais lors de la qualification du Grand Prix de São Paulo, pilotes et spectateurs ont rencontré des conditions presque similaires à ce qu'à connu le Nord-ouest de la France ces derniers jours. Max Verstappen (Red Bull), en grande difficulté en piste, était loin d'imaginer réaliser la pole position...

Un dernier week-end de sprint... pour quoi faire ?

Si vous leur aviez dit que la fin du monde approchait, ils vous auraient certainement cru. Vendredi, acteurs et spectateurs de la dernière partie de la qualification du Grand Prix de São Paulo ont vécu un moment dont ils se souviendront sans doute longtemps après que les conditions atmosphériques ont basculé du tout au tout.
La Q3 a été interrompue par drapeau rouge à moins de cinq minutes de la fin de séance en raison d'une forte pluie. Mais en réalité, il flottait déjà une drôle d'ambiance quelques instants plus tôt, précisément au moment où les pilotes ont débuté ce qui allait devenir leur dernier tour lancé.
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Ferrari, l'éternelle voiture du samedi

Max Verstappen, qui avait passé la Q1 puis la Q2 de manière sereine, avant de se précipiter à la sortie des stands pour mettre un chrono en banque le plus vite possible, a subitement eu l'impression de perdre pied. En quête d'une 31e pole position, le triple champion du monde a eu un mal fou à attraper les points de corde.
C'est quoi ce bordel ?
"Il n'y a aucune put*** d'adhérence avec ces pneus, a-t-il pesté à la radio. C'est quoi ce bordel ?" Le Néerlandais a probablement été encore plus surpris lorsque, quelques instants plus tard, son ingénieur Gianpiero Lambiase lui a annoncé qu'il venait d'établir le temps de référence avec un chrono (1'10"727) incomparable à celui qu'il avait réalisé en Q2 (1'10"162). "C'est... choquant", a-t-il conclu.
Le triple champion du monde ne le savait pas encore mais sa RB19 a été subitement perturbée par d'importantes rafales de vent qui ont atteint les 90 km/h. "C'était des conditions complètement folles, a-t-il commenté, avec le sourire cette fois-ci, après la séance. Nous venons de parler de nos tours avec Charles. Ils avaient l'air terribles. Je crois que le vent a subitement tourné et commencé à devenir extrêmement fort. Nous avons perdu beaucoup de temps à cause de ça."
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L'impressionnant ciel noir au-dessus d'Interlagos lors de la qualification du Grand Prix de Sao Paulo

Crédit: Imago

Charles Leclerc, lui, a été l'un des derniers à pouvoir boucler un tour convenable avant que le ciel ne devienne plus noir que les ténèbres. "Je n'avais jamais vécu une séance aussi étrange, a avoué le Monégasque. Il y eu des vents venant de deux directions qui se sont subitement entremêlés et ça a été une catastrophe en piste. Ça a rendu les voitures tout simplement inconduisibles pour tout le monde."

Frayeurs dans les tribunes

Le pilote de la Scuderia a même admis être passé à deux doigts de rentrer directement dans la voie des stands après avoir jugé son tour "très mauvais". Drôle de sensation. "Je n'avais jamais vécu des conditions affectant à ce point l'équilibre de la voiture", a observé Verstappen en conférence de presse.
En quelques secondes, les nuages et le brouillard ont considérablement assombri la piste. "Il fait nuit", a alors ironisé Fernando Alonso. Le ciel a soudainement fait déferler de violentes averses qui, mêlées au vent, ont semé la panique dans les tribunes. Certaines tonnelles ont été arrachées par les bourrasques et divers objets, parfois métalliques, ont volé dans les gradins.
Fort heureusement, aucun spectateur n'a été blessé. Tous ont pu évacuer le circuit sous des trombes d'eau mais sans bobos. Et avec un drôle de souvenir à raconter.
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