Grand Prix de São Paulo | Lando Norris (McLaren) conclut un week-end parfait, Max Verstappen (Red Bull) héroïque troisième, Oscar Piastri cinquième

Injouables ! Lando Norris (McLaren) et Max Verstappen (Red Bull) ont fait étalage de leur talent au Grand Prix de São Paulo, disputé dimanche soir sur la piste d'Interlagos. Le poleman britannique s'est imposé en solitaire avec 10 secondes d'avance sur le deuxième, Kimi Antonelli (Mercedes), qui a été héroïque en fin de course pour contenir Max Verstappen (Red Bull). En tout point extraordinaire, le Néerlandais, parti depuis la voie des stands, est monté sur le podium et n'a pas totalement dit adieu au titre. Oscar Piastri (McLaren) a terminé cinquième derrière George Russell (Mercedes).

Vainqueur pour la 7e fois de la saison après avoir déjà dominé le sprint du samedi, Norris (McLaren) a encore fait un grand pas vers la couronne mondiale. Il faut dire que le natif de Bristol avait la voie libre : ses rivaux placés assez loin derrière lui, il ne devait faire attention "qu'à" Antonelli (Mercedes) à l'envol, l'Italien ayant décroché le meilleur résultat de sa carrière en qualification. Norris est parvenu à conserver sa position de leader au premier virage mais, malheureusement pour lui, la voiture de sécurité s'est rapidement invitée sur le circuit après le crash de Gabriel Bortoleto (Sauber) au virage 7 du 2e tour.

Norris a ensuite parfaitement géré le restart, mais il a vu dans ses rétroviseurs une attaque très osée d'Oscar Piastri. Alors quatrième, il s'est jeté à l'intérieur du premier virage et a touché la monoplace d'Antonelli, lequel a mis hors course Charles Leclerc (Ferrari), victime collatérale de la fougue de l'Australien. Ce dernier a été pénalisé de 10 secondes, une sanction qu'il a traînée comme un boulet et qui l'a condamné à un accessit alors que le podium semblait largement à sa portée. 

Et Verstappen dans tout ça ? Alors qu'il semblait résigné après la séance de qualification, le Néerlandais a livré une course dont lui seul il a le secret, un an après avoir gagné depuis le 17e emplacement à Interlagos. Cette année, les éléments se sont pourtant déchaînés contre lui : après un départ depuis la voie des stands, il a été victime d'une crevaison lente à l'avant droit qui l'a obligé à emprunter précocement la voie des stands. Au final, il est le seul pilote du top 10 à y être passé trois fois, la dernière pour chausser des pneus tendres neufs à 17 tours du terme. Une perte de temps qui ne l'a pas empêché de grimper sur la boîte. Déchaîné au volant d'une RB21 ayant retrouvé vie dans la nuit, il a ainsi gagné 16 positions, et il aurait rêvé accrocher également Antonelli à son tableau de chasse. Mais l'Italien a été l'un des seuls à pouvoir lui résister ce dimanche.

Deux semaines après avoir décroché son premier podium au Mexique, Oliver Bearman (Haas) a confirmé en prenant la 6e place devant les pilotes Racing Bulls, Liam Lawson et Isack Hadjar, et Nico Hülkenberg (Sauber). Un autre Français a intégré la première moitié du classement, il s'agit de Pierre Gasly (Alpine), dixième pour une demi-seconde devant Alex Albon (Williams). Esteban Ocon (Haas), lui, a échoué au 12e rang, tandis que Yuki Tsunoda (Red Bull) a terminé 17e et dernier, avec le double abandon de Ferrari (Lewis Hamilton a jeté l'éponge au 39e tour, sa voiture ayant été trop endommagée lors de contacts avec Carlos Sainz et Franco Colapinto) ainsi que celui de Bortoleto.

Au championnat, Norris compte désormais une victoire d'avance sur Piastri (24 points) et deux sur Verstappen (49) à trois Grands Prix et un sprint du terme. Le zéro pointé de Ferrari, dont le compteur est resté bloqué à 362 unités, a offert la deuxième et la troisième place des Constructeurs à Mercedes (398 pts) et Red Bull (366).